MONNAIES GAULOISES
centrée des deux côtés. Le flan est un peu court et irrégulier.
LT.manque -DT. 169‑170var. -Sch/L.- -Sch/D.- -Sch/SM.-.
R. TTB+ / SUP
1500 € / 2200 €
Ce type, naguère relativement abondant, semble s’être
raréfié ; presque plus aucun exemplaire ne passe en vente...
Cet exemplaire présente une belle roue à huit rayons
au revers.
CesstatèresétaientdonnésauparavantauxRèmes.Ilfautbien
les attribuer aux Suessions. Ces pièces sont contemporaines
de la Guerre des Gaules et précèdent la série tri-métallique à
légende CRICIRV. Cette série anépigraphe peut être divisée
en deux types, qui s’inscrivent probablement dans une même
et considérable série monétaire ; le type « à l’œil » et le
type « à l’ancre ». Cet exemplaire correspond au « Type à
l’ancre des Suessions » qui est réputé d’émission tardive à
partir de l’île de Bretagne et plus précisément des Atrébates
selon Van Arsdell.
Dans la RN 1997, aux pages 104 et 105, L.-P. Delestrée
remarque que cette série diffère principalement de la série à
l’œil par l’ancre qui remplace l’œil. Il mentionne également
deux trouvailles qui regroupaient des exemplaires des deux
classes. Il fait remarquer une similitude dans les poids (6
à 6,10 grammes) et dans les diamètres (16 à 17 mm dans
la quasi-totalité des cas), mais aussi dans technique de
gravure. Les deux exemplaires DT. 169 et 170 proviennent
respectivement de l’Oise et de l’Eure.
700
Statèreàl’œil,classeIII,c.60‑50AC.
,classe
3, (Or, Ø 16,5 mm, 6 h, 6,04 g).
A/
Anépigraphe
.Bustedésarticuléàdroiteavecl’œil
ouvert, deux croissants évidés avec trois annelets
centrés, une couronne de laurier.
R/
Anépigraphe
. Cheval libre à encolure fourchue
et à queue trifide galopant à droite ; au-dessus,
restes de l’aurige (avec un petit annelet dans la
main) et globules ; entre les pattes, rouelle à huit
rayons avec double moyeu central ; (à l’exergue,
ligne surmontant des chevrons ; un petit annelet
devant le cheval).
Très bel exemplaire complet sur un flan un peu court
et irrégulier. La frappe est vigoureuse des deux côtés.
Métal agréablement patiné, avec une partie du brillant
de frappe au revers.
LT. 8020 - DT. 168 - Sch/GB. 175‑176 - Sch/L. 980 -
Sch/SM. 712 - Sch/D.- - Z. 342.
RR. TTB+ / SUP
1500 € / 2200 €
Cet exemplaire appartient à la classe III de S. Scheers
et à la var. 3 de L.-P. Delestrée pour le type « à l’œil ».
Cet exemplaire correspond au « Type à l’œil des
Suessions », var. 3 pour L.-P. Delestrée ; sa variété 3 est
identique à la variété 2, avec « des signes décoratifs »
qui envahissent les parties libres du flan. Pour les classes
I et II, les poids se situent entre 6,20 et 6,10 grammes et
pour les classes III et IV, entre 6,09 et 5,90 grammes. La
classe III de S. Scheers semble être la mieux représentée
avec 34 exemplaires recensés dans son Traité en 1977.
SUESSIONS (région de Soissons)
(II
e
- I
er
siècle avant J.‑C.)
L
es Suessions étaient un peuple important des Belges,
cantonnés sur l’Aisne dans le territoire de la province
du Soissonnais. Ils avaient pour voisin les Rèmes,
les Lingons, les Sénons, les Parisii, les Bellovaques et
les Ambiens. D’après César, les deux peuples Rèmes et
Suessions, avant la Guerre des Gaules, avaient les mêmes
lois et les mêmes chefs. Ils avaient pour clients les Meldes,
les Silvanectes et les Viromanduens. Diviciacos, l’un de
leurs rois, aurait régné jusque sur la Bretagne. Galba, son
successeur, commanda la coalition des Belges révoltés en 57
avant J.‑C. avec un contingent de cinquante mille hommes.
Les Suessions et leurs alliés Bellovaques furent vaincus.
Galba dut livrer ses deux fils en otages aux Romains. Ils
fournirent un contingent de cinq mille hommes pour l’armée
de secours en 52 avant J.‑C. Ils furent placés sous l’autorité
des Rèmes après cette date. En 51 avant J.‑C., les membres de
la coalition belge devaient s’attaquer d’abord aux Suessions.
Dirigée par Corréos et Commios, les peuples belges furent
finalement écrasés par les Romains. Leur principal oppidum
était Noviodunum (Soissons).
699
Statère à l’ancre, c. 60‑50AC.
, (Or, Ø 17,5 mm,
3 h, 5,99 g).
A/
Anépigraphe
.Bustedésarticuléàdroiteavecunsigne
en forme d’ancre bouletée et surmontée d’un globule
remplaçant l’œil ouvert, trois croissants évidés et un
globule rayonnant, une couronne de laurier.
R/
Anépigraphe
. Cheval libre à encolure fourchue et
à queue trifide galopant à droite ; au-dessus, restes
de l’aurige, un œil au-dessus de la tête du cheval et
une rangée de globules au-dessus de l’aurige, trois
globules posés en triangle au-dessus de la queue et un
œil au-dessous ; entre les pattes, rouelle à huit rayons
avec gros moyeu central.
Superbe exemplaire, avec une frappe vigoureuse et assez bien
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