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MONNAIES GAULOISES

PARISII (Région de Paris)

(II

e

 - I

er

siècle avant J.‑C.)

L

es Parisii formaient un peuple petit mais puissant

dont l’oppidum était Lutèce. Apparentés aux Sénons,

les Parisii et la cité se seraient émancipés de leur

tutelle, relativement tardivement, après la défaite arverne

de 121 avant J.‑C. La richesse des Parisii reposait sur le

contrôle fluvial de la Seine et des confluents avec la Marne,

la Bièvre, l’Ourcq et l’Oise. César choisit Lutèce, en 53

avant J.‑C. pour convoquer l’assemblée des peuples gaulois.

Les Parisii furent parmi les premiers à répondre à l’appel

de Vercingétorix, l’année suivante, en 52 avant J.‑C. et ils

fournirent un contingent de huit mille hommes pour l’armée

de secours. Surveillé par Labienus, ami et légat de César, le

territoire des Parisii fut le théâtre des derniers combats qui

opposèrent Gaulois et Romains. Finalement, le chef aulerque

Camulogène fut vaincu et tué près de Lutèce.

697

Potin au cheval, c. I

er

siècle avant J.‑C.

,

(Pot, Ø 18,5 mm, 12 h, 3,52 g).

A/

Anépigraphe

.Tête diadémée stylisée surmontée

d’un croissant à droite ; décor en arc de cercle

sous le buste.

R/

Anépigraphe

. Cheval galopant à gauche ; au-

dessus, un rinceau ; entre les jambes, un annelet

centré et un croissant.

Superbe potin complet, avec des reliefs assez bien venus

et une belle patine sombre et brillante. Avers parfait,

mais revers avec une surface un peu moins homogène.

LT. 7820 - DT. 682 - Sch/L. 1150 - Sch/D. 381 - Sch/

GB. 706.

RR. SUP  / TTB

   750 € / 1200 €

C’est le seul type de potin attribué aux Parisii de

façon certaine (?), le potin à la tête de face restant en

Région parisienne...

Cet exemplaire est d’une qualité extraordinaire, avec

une magnifique tête et un revers avec les deux petits

annelets derrière le cheval.

Ce potin reste attribué aux Parisii, mais les Silvanectes

sont envisageables. Les trouvailles de ce type ont été faites

à Paris, dans les dragages de la Seine et du Petit Pont, à

Meaux (Seine-et-Marne), dans l’Essonne, dans la forêt

de Compiègne et à Vendeuil-Caply (Oise), à Pommiers

(Aisne)etàSaint-André-sur-Cailly(Seine-Maritime).J.-B.

Colbert de Beaulieu signalait l’homotypie de contiguïté

avec le monnayage sénon des classes 1, 3, 4 et 5 (bronzes

GIAMILOS/ SIINV, KOPAKA, YLLYCCI). L’attribution

aux Parisii repose en particulier sur les douze potins

trouvés dans les dragages de la Seine au XIX

e

siècle.

BELLOVAQUES (Région de

Beauvais) (II

e

 - I

er

siècle avant J.‑C.)

L

es Bellovaques, peuple de la Gaule Belgique,

occupaient l’actuel département de l’Oise. Ils avaient

pour voisins les Parisii, les Véliocasses, les Calètes,

les Ambiens et les Suessions. César (BG. VII. 59) considère

les Bellovaques comme la peuplade « la plus valeureuse de

toute laGaule ».Avant laGuerre des Gaules, les Bellovaques

avaient été les alliés des Éduens. En 57 avant J.‑C., ils furent

les artisans du soulèvement des peuples belges, fournirent

un contingent de soixante mille guerriers à la coalition,

mais furent vaincus et trouvèrent refuge sur leur oppidum

de Bratuspantium. En 52 avant J.‑C., ils avaient promis un

contingent de dix mille hommes pour l’armée de secours.

Ils se rétractèrent, prétendant combattre seuls les Romains.

Finalement, à la prière de Commius, ils donnèrent deux

mille hommes à la coalition. L’année suivante, en 51 avant

J.‑C., ils prirent pour la dernière fois la tête d’une révolte

des peuples belges. Corréos, chef bellovaque, mena la

sédition afin de combattre les Romains avec les Atrébates,

les Ambiens, les Aulerques Éburovices, les Calètes et les

Véliocasses. Avec l’atrébate Commios, Corréos rencontra

les armées romaines aux confins des pays bellovaques et

suessions. Corréos fut tué ce qui mit fin définitivement

aux hostilités. Le principal oppidum des Bellovaques était

Bratuspantium qu’il est difficile d’identifier avec certitude

à la cité romaine de Caesaromagus (Beauvais).

696

Statère d’or à l’astre, cheval à gauche,

c. 80‑50 AC.

, classe 2, (Or, Ø 17,5 mm,

9 h, 6,07 g).

A/

Anépigraphe

. Restes de tête humaine à droite, le

grosœilornéd’unastreetuneessedevantlabouche.

R/

Anépigraphe

. Cheval libre galopant à gauche ;

au-dessus et au-dessous, un soleil.

Statère frappé sur un flan un peu court et ovale. Le

droit est complet et assez bien centré mais le revers est

vraiment d’une qualité hors du commun avec une frappe

vigoureuse. Patine de collection ancienne.

LT. 7234 -DT. 265 -Sch/GB. 159 -Sch/L.- -Sch/D. 305var.

RR. TTB+  / SUP

   2500 € / 3500 €

Ce type de statère, avec le cheval à gauche, appartient

à la classe I. Cet exemplaire est complet des deux

côtés ; la tête du cheval est souvent en bord de flan,

mais elle est bien complète sur cet exemplaire, ainsi

que tout l’animal !

L’article de L.-P. Delestrée et C. Delplace, La série

trimétallique à l’astre témoin dumonnayage bellovaque,

Mélanges Colbert de Beaulieu, loc. cit., p.253‑273 fait

le point sur cette très importante série.

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