MONNAIES GRECQUES
ÎLES D’IONIE - SAMOS
(400‑365 avant J.‑C.)
L
a ville de Samos était située au sud-est de l’île
de Samos. Elle rejoignit la Ligue de Délos dès sa
création en 478/477 avant J.‑C. Sa contribution
consistait dans la fourniture de navires pour la Ligue.
Samos se révolta contre l’hégémonie athénienne en 441‑440
avant J.‑C. et Périclès vint assiéger la cité qui ne se rendit
qu’en 439 avant J.‑C. Pendant la guerre du Péloponnèse,
Samos était la principale base navale athénienne.
En 411 avant J.‑C., les Samiens restèrent fidèles à la
démocratie après le Coup d’état des 400 à Athènes. Rhodes,
fondée en 409 avant J.‑C., est désormais sa plus grande
rivale.Lorsde lachuted’Athènes,Sparte laremplace.En390
avant J.‑C., la flotte spartiate est capturée par les Athéniens.
Après la Paix du Grand Roi (Antalcidas), en 387 avant
J.‑C., la cité retrouve une certaine prospérité.
Une seconde ligue est reconstituée en 378‑377 avant J.‑C.
mais, en 365 avant J.‑C., Thimothée s’empare de Samos
et remplace les habitants par une clérouquie (colonie
athénienne). Pythagore était d’origine samienne.
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Tétradrachme, c. 387‑365AC, Samos, Ionie
,
étalon chian, (Ar, Ø 23,5 mm, 6 h, 14,77 g).
(pd. th. 15,36 g).
A/
Anépigraphe
. Dépouille de lion vu de
face, (mufle).
R/
SA/ [M]OIRIADHS
. (Samos/ Moiriadès).
Protomé de taureau à droite ; derrière, une branche
d’olivier ; à l’exergue, un monogramme ; le tout
dans les restes d’un carré creux.
Exemplaire sur un flan épais bien centré des deux côtés.
Très beau masque de lion à l’usure superficielle. Joli
revers bien venu à la frappe. Patine grise, légèrement
granuleuse faisant ressortir les reliefs de la monnaie.
Aulock- - B. traité- - HGCS. 6/1218. - J. Barron, The
Silver Coins of Samos, Londres 1966, p. 210, n° 161,
pl. XXI (A/ 82 - R/ 155) (2 ex.).
RR. TTB+
1100 € / 1900 €
Même coin de revers que l’exemplaire du British
Museum, Barron 161(A/ 82 - R/ 155, pl. XXI) et que
l’exemplairedutrésordePixodare,
(CH.IX,p.218,n° 23,
pl. 33, R/ 155 et avers nouveau). Semble beaucoup plus
rare que ne le laissent supposer les ouvrages généraux.
Ce nouveau monnayage d’étalon rhodien ne doit pas
commencer avant la paixd’Antalcidas en387 avantJ.‑C.
Il semble avoir été très important et comporte une grande
série de magistrats monétaires. Ce monnayage prit fin
avec l’occupation de Samos par lesAthéniens. François
de Callataÿ dans son recueil a recensé 102 exemplaires
avec trente quatre coins de droit et cinquante-et-un coins
de revers et un très bon indice charactéroscopique. Dans
son étude, J. Barron a seulement recensé 2 exemplaires
auquel il faut ajouter deux exemplaires du trésor de
Pixodare avec trois coins de droit et trois coins de revers.
IONIE - CLAZOMÈNE
(VI
e
- V
e
siècle avant J.‑C.)
C
lazomène, située dans la péninsule sud du golfe de
Smyrne, était placée sous la protection d’Apollon,
protecteurdestroupeaux.Lecygnequifigureaurevers
semble avoir constitué un jeu de mot avec le nom de la cité.
Au débouché du delta de l’Hermos, Clazomène était une
région d’élevage.Anaxagoras était originaire de Clazomène.
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Statère, c. 520‑480 AC., Clazomène, Ionie
,
étalon milésiaque, (Ar, Ø 18 mm, 6,80 g).
(pd. th. 7,14 g).
A/
Anépigraphe
.Protomédesanglierailébondissant
à droite, les pattes repliées.
R/
Carré creux incus.
Exemplaire sur un flan ovale irrégulier, bien centré des
deux côtés. Très joli droit, bien venu à la frappe avec
une usure superficielle. Patine gris foncé de collection
ancienne avec des reflets dorés.
GC. 3501 - BMC. 6 - B. traité484 pl. XII/13 - Rosen- -
Dewing- - Aulock 1981.
RRR. TTB+
750 € / 1500 €
Ce type très rare pourrait avoir été frappé au moment
de la révolte Ionienne(494 avant J.‑C.) contre le Grand
roi (Achéménide) en l’occurrenceDarius I
er
, à l’origine
des guerres Médiques. Ce type semble beaucoup plus
rare que ne le laissent supposer les ouvrages généraux.
C’est la première fois que nous le proposons à la vente.
Pour le premier monnayage de Clazomène, nous avons
des unités, demi et sixième d’unités présentées suivant
les cas comme des didrachmes, drachmes et diobole ou
drachme, hémidrachme et obole. Seule la plus petite
monnaie divisionnaire semble porter au revers un petit
K dans un des cantons du carré creux. Les statères
semblent de la plus grande rareté.
n° 24 A/32