MONNAIES GRECQUES
Cet exemplaire a été acquis en 2006 et provient de la
collection du docteur Thierry de Craeker.
Droit et revers sont parfois intervertis. Il faut bien voir
dans la feuille de vigne le droit plutôt que le revers.
Le monnayage de bronze fut très important pendant la
durée de la deuxième Révolte. L. Mildenberg a consacré
un ouvrage à ce monnayage, The Coinage of the Bar
Kokhba War, Salzbourg 1984.
ARABIA FELIX - HIMYARITES (I
er
siècle avant J.‑C. - I
er
siècle après J.‑C.)
L
es Himyarites sont signalés par Pline (VI, 161).
«L’ArabieHeureuse»nefaisaitpaspartiedel’Empire
romain mais était très importante stratégiquement
pour le contrôle de la route des épices et de la soie vers et
depuis l’Inde et la Chine.
35
Drachme, c. 30AC. - 14AD.
, Hadhûr,Arabie, (Ar,
Ø 24,5 mm, 2 h, 5,11 g).
A/
Anépigraphe
. Tête laurée masculine à droite les
cheveux courts dans une couronne fermée.
R/
légende araméenne
. Chouette debout à droite, la tête
de face sur une amphore couchée à gauche.
Exemplaire sur un flan très large et irrégulier, légèrement
échancré à 12 heures au droit. Portrait particulier, fortement
stylisé. Revers stylisé. Patine de collection avec des reflets
dorés.
BMC. 34 - GIC. 5707 - ANS. 1465.
R. TTB
350 € / 550 €
Type inhabituel et particulier. Le revers est directement
copié sur le monnayage athénien stéphanophore dit « de
nouveau style » tandis que le droit est emprunté au mon-
nayage d’Auguste. Les auteurs du Sylloge de l’American
Numismatic Society attribuent ce type au Katabaniens,
peuple de l’Arabie Heureuse antique.
Au départ, les monnaies des Himyarites sont des imitations
grossières des « chouettes d’Athènes ». L’introduction du
denier doit intervenir au premier siècle de notre ère. Certains
ont voulu voir un buste d’Auguste dans le portrait du droit
de ces deniers ou drachmes. La plupart des exemplaires
recensés provient du trésor de San’a de 1879.
JUDÉE - DEUXIÈME RÉVOLTE
DE BAR KOKHBA (132‑135)
E
n 132, pour forcer l’assimilation et en finir avec
un judaïsme rebelle, l’empereur Hadrien décida
de construire sur les ruines de Jérusalem (détruite
par Titus en 70) une cité gréco-romaine, Ælia Capitolina
(Ælius est le nom de famille d’Hadrien), et le plan prévoyait,
profanation suprême, l’édification d’un temple dédié à
Jupiter Capitolin sur les ruines du Temple. De plus, la « lex
Cornelia de sicariis et veneficis » interdit la circoncision et
le sabbat . Cette persécution religieuse provoque une révolte
armée, à l’exemple des Maccabées. Simon Ben Cocheba (ou
Kosiba) prend la tête du mouvement, se faisant passer et
reconnaître pour le Messie en devenant Bar Kokhba « fils de
l’étoile ». Il mène la guérilla et remporte d’abord quelques
succès, malgré les rivalités à l’intérieur de son camp. Mais
il ne peut l’emporter sur les légions venues en renfort de
tout l’Empire et placées sous le commandement de Sextus
Julius Severus, légat de Bretagne. En 135, il trouve la mort
dans la forteresse de Béthar, au Sud-Ouest de Jérusalem,
où il s’est retranché. La révolte était écrasée au prix d’un
demi-million de morts parmi les insurgés. La chute de Béthar,
le 9 d’av, ce même jour anniversaire de la chute du premier,
puis du second Temple, marque pour de nombreux siècles
la fin de toute velléité d’indépendance juive en Palestine.
34
Demi-unité, 134‑135, Jérusalem, Judée
, (Ae,
Ø 18 mm, 6 h, 4,28 g).
A/
Inscription hébraïque
. (pour la liberté de
Jérusalem). Feuille de vigne.
R/
Inscription hébraïque
. (Simon). Palmier avec
sept palmes.
Exemplaire sur un petit flan bien centré des deux côtés,
bien venu à la frappe. Très jolie patine vert et sable.
ANS. 587 - GIC. 5689 - BMC. 109 - GBC. 739. -
Meshorer 214.
RR. TTB+
380 € / 650 €
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