MONNAIES 55

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MONNAIES GAULOISES
590. Statère d’or uniface en bronze, c. 60‑50 AC.,
(Ae, Ø 19 mm, 3,76 g).
A/ Même Description.
R/ Anépigraphe.Chevaldisloquéàdroite,accostéd’annelets,
de croissants et de globules.
Flan particulièrement large pour ce type, avec un avers bien
lisse et un beau revers complet et détaillé. Très agréable
patine verte, lisse et brillante mais légèrement piquée sur la
tranche à droite du gros globule entre les jambes du cheval.
LT. 8734 - DT. 243 - Sch/GB.série 24.
RRR. SUP 600 € / 900 €
Ce type de monnaie correspond à la var. 10 de la série
40 du Nouvel Atlas regroupant tous les statères unifaces
des Ambiens.
Cette monnaie peut avoir été utilisée comme faux, mais il
peut aussi s’agir d’une monnaie tardive de bronze, copiée
sur le type du statère d’or uniface.
Commecetexemplaire,lamonnaieDT.243alaparticularité
d’avoir une petite esse de part et d’autre du globule sous
le cheval.
589. Statère d’or uniface, c. 60‑50 AC., classe 2 phase,
(Or, Ø 16,5 mm, 6,28 g).
A/ Anépigraphe. Lisse.
R/ Anépigraphe. Cheval disloqué à droite, accosté d’annelets, de
croissants et de globules ; à l’exergue, décor en ligne chevronnée
et bouletée.
Très bel exemplaire sur un flan un peu court et irrégulier, mais
avec de beaux reliefs résultant d’une frappe vigoureuse.
LT. 8710 -DT. 236‑240 -Sch/GB. 153série24 -Sch/L. 967var. -
Sch/SM. 584 -Sch/D. 288 -Z. 290. -MONNAIESXV,n° 1198.
R. SUP 700 € / 1200 €
Ce type était donné par S. Scheers à la classe II dans le Traité
en 1977 alors qu’aujourd’hui L.-P. Delestrée le classe entre les
classes III et IV (variété 4 du « Nouvel atlas »).
Avec un tel centrage, les motifs de l’exergue sont malheureu‑
sement hors flan.
Cemonnayage,donnéauXIXe siècleauxMorinsdoitêtrerestitué
auxAmbiens. Contemporain de la Guerre des Gaules, il fut l’un
des plus importants après la chute de l’empire arverne. Les
monnaies circulèrent dans le quart nord-ouest de la Gaule et en
Bretagne. Le type uniface est directement inspiré, voire copié, du
statère biface dont il ne subsiste que le revers. S. Scheers avait
isolé sept classes dans le Traité en 1977. Pour L.-P. Delestrée et
M. Tache, ce monnayage « fit l’objet pendant et après la guerre
des Gaules d’émissions considérables dans tout le Belgium à
l’ouest de la Gaule Belgique, et pas seulement chez les Ambiani
installés dans le bassin de la Somme. À notre sens, les variétés
typologiques peuvent mieux s’expliquer par la pluralité des
centres d’émissions que par une évolution chronologique ».
Quant à nous, nous pensons que le monnayage s’est arrêté à
la fin de la guerre des Gaules sur le continent et a pu continuer
ensuite en Bretagne (Angleterre). Pour cette série, S. Scheers
avait répertorié près de quatre-vingts exemplaires avec neuf
coins de revers. Le poids médian s’établit entre 6,10 g et 6,20 g.
Il est parfois difficile de distinguer les différentes émissions et
d’établir une chronologie et une typologie sûres.