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- 54 -

MONNAIES GRECQUES

EUROPE

LIGUE ACHÉENNE - SICYONE

(II

e

 - I

er

siècle avant J.‑C.)

Sicyone, au débouché de l’isthme de Corinthe dans le

Péloponnèse, était la plus petite entité politique de cette

région avec Phlius qu’elle touchait. Enclavée entre l’Achaïe

et l’Argolide, elle avait été décrite par Homère dans l’Iliade

comme ayant fait partie du royaume d’Agamemnon. Nous avons

peu d’informations sur l’histoire de la cité avant la fin des

guerres Médiques sinon que la région fut souvent dévastée par

les Athéniens, en particulier sous Périclès en 454 avant J.‑C.,

d’après E. Babelon. Le monnayage ne commencera à devenir

important qu’après la fin de la guerre du Péloponnèse en 404

avant J.‑C. Après la première guerre macédonienne, Sicyone

entre dans la ligue achéenne. Cette dernière fut dissoute en

146 avant J.‑C. après la chute et la destruction de Corinthe

et l’asservissement définitif de la Grèce.

73.

Hémidrachme, c. 196‑146 AC.,

Sicyone, étalon

éginétique, (Ar, Ø 16,5 mm, 3 h, 2,33 g). (pd. th. 3,12 g,

1/4 statère ou 3 oboles).

A/

Q.

Colombe volant à droite.

R/

KLE/A-[N/]DROS, (Kleandros)

. (Cléandre). Grand

sigma dans les restes d’un carré creux entouré de légendes.

Exemplaire sur un flan large et irrégulier. Légèrement tréflé au

revers sur la légende. Joli droit avec une colombe bien venue

à la frappe. Une fine patine grise recouvre l’exemplaire avec

des reflets dorés.

GC. 2777 var. - BMC. 195 - HGCS. 5/217. - Coll. BCD. 343.

R. TTB+

   150 € / 250 €

Cet exemplaire provient de MONNAIES 32, n° 39 et de la

collection Claude Lainé (colombe et paix).

Poids très léger. L’exemplaire de la collection BCD provient

du trésor de Diakofto (IGCH. 262) trouvé en 1965.

Lemonnayage de la LigueAchéenne fut l’un des plus importants

du Péloponnèse au II

e

siècle avant J.‑C. Ce monnayage, daté

antérieurement du siècle précédent, ne commencerait pas avant

196 avant J.‑C. et la proclamation de Flaminius aux Jeux

Isthmiques de Corinthe. En argent, le monnayage est constitué

d’hémidrachmes qui se caractérisent par la représentation

au droit du portrait de Zeus et au revers du monogramme

dans une couronne. Seuls les monogrammes et les symboles

permettent de connaître les villes appartenant à la Ligue, au

nombre de vingt-deux et comprenant des cités de l’Achaïe, de

Mégaride, de Corinthe, de Sicyone, d’Argolide, de Sparte, de

Méssénie, d’Élis et d’Arcadie. Pour Sicyone, ce n’est pas la

tête de Zeus, mais la colombe qui est représentée au revers

ainsi que le sigma, initiale évocatrice de la cité.

74.

Hémidrachme,c.100‑60AC.,

Sicyone,étalonéginétique,

(Ar, Ø 15 mm, 9 h, 2,38 g). (pd. th. 3,12 g, 3 oboles).

A/

Anépigraphe

. Colombe volant à droite.

R/

OLU[M]/PI-A/DAS, (Olumpiadas)

. (Olympiadas).Grand

sigma dans les restes d’un carré creux entouré de légendes.

Exemplaire sur un petit flan, parfaitement centré avec une très

belle colombe au droit. Joli revers. Patine de collection ancienne

avec des reflets dorés. GC. 2777 var. - BMC. 197 - HGCS.

6/217 - Delepierre 1963. - Coll. BCD. -.

R. TTB+

   225 € / 380 €

Cet exemplaire provient de iNumis 2, n° 29 et de la collection

Claude Lainé (colombe et paix).

Poids très

léger.Au

revers dans le champ à droite, leAsemble

regravé sur une autre lettre.

ÉLIDE - ÉLIS (OLYMPIE)

(421‑402 avant J.‑C.)

Le monnayage des Éléens n’était pas frappé à Élis même, mais

plutôt en conjonction avec les Olympiades qui se déroulaient

tous les quatre ans depuis 776 avant J.‑C. Le monnayage ne

commencerait pas avant 500 avant J.‑C. Olympie se trouvait

au pied du mont Olympe, séjour éternel des dieux. Zeus était

vénéré dans le sanctuaire. Une statue chryséléphantine du dieu,

sculptée par Phidias, décorait le temple qui lui était consacré.

Les jeux olympiques furent supprimés par Théodose I

er

en 393

(293

e

olympiade).

75.

Statère ou didrachme, c. 368‑364AC., 103

e

olym-

piade

,Élide,Elis,Olympie,étalonéginétique,(Ar,Ø 23 mm,

6 h, 11,87 g). (pd. th. 12,48 g, 2 drachmes ou 12 oboles).

A/

F - [A)

. Tête d’Héra à droite, coiffée d’un stéphanos

orné de palmettes avec boucles d’oreilles.

R/

F - A

. Aigle debout de face, tourné à droite, tournant

la tête à gauche, les ailes déployées ; le tout dans une

couronne d’olivier.

Exemplaire sur un petit flan ovale, bien centré des deux

côtés. Très beau portrait d’Héra de haut relief, bien venu à

la frappe, de très beau style. Revers finement détaillé. Belle

patine de collection ancienne.

B. traité- - Delepierre 2176 - P.-. - C. T. Seltman, The

Temple Coins of Olympia III, Nomisma XI (1921), group

FC - Coll. BCD. -.

RR. SUP

 3800 € / 6500 €

Mêmes coins que l’exemplaire de la collectionDelepierre

(SNG. Delepierre n° 2135, pl. 57). 93

e

Olympiade.

Le monnayage avec la tête d’Héra ne commencerait

qu’après la paix de Nicias en 421 avant J.‑C. quand les

Éléens abandonnèrent l’alliance spartiate pour signer un

traité et former une ligue avec les cités d’Argos, de Corinthe

et de Mantinée. Les Éléens célébraient le culte d’Héra

dans le sanctuaire d’Olympie car la déesse était l’épouse

de Zeus. Au droit, la tête d’Héra est l’œuvre de Polyclète

dont la statue originale ornait l’Héraion d’Argos, rivale du

Zeus Olympios de Phidias à Olympie. Au revers les lettres

F - A pour Faleiwn (Faleion), de l’ethnique des Éléens.

Seltman date cette série à la fin du V

e

siècle tandis que D.

R. Sear opte pour une chronologie plus récente, au début

du IV

e

siècle. Avec le revers au foudre dans une couronne,

les monnaies seraient antérieures à 385 avant J.‑C. car la

série à l’aigle commence après cette date. Les monnaies

d’Argos avec le même droit sont datées de 370 avant J.‑C.

environ (cf. GC.1/2790).