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MONNAIES GRECQUES
EUROPE
CORINTHIE -
CORINTHE (V
e
siècle avant J.‑C.)
Corinthe devint l’une des plus importantes cités de Grèce en
contrôlant militairement et économiquement l’Isthme du même
nom. Fondée par les Éoliens, Corinthe se trouvait placée entre
la Grèce centrale et le Péloponnèse. Elle est la mère patrie
de nombreuses cités, colonies corinthiennes, dont Syracuse,
Corcyre,Ambracie,AnactoriumetLeucas.PendantlaGuerredu
Péloponnèse (431‑404 AC.) elle fut, avec Sparte, l’une des plus
implacablesennemiesd’Athènes.Corintheréussitàmaintenirson
indépendancecontre ladominationétouffantedesMacédoniens.
À la fin du règne de Philippe II de Macédoine (359‑336 AC.),
elle s’allia à Athènes et Thèbes et fut vaincue à la bataille de
Chéronéeen338avantJ.‑C.Philippeluimaintintsonautonomie.
66.
Statère, c. 430‑415AC.,
Corinthie, Corinthe, étalon
corinthien, (Ar, Ø 19 mm, 9 h, 8,36 g). (pd. th. 8,64 g,
3 drachmes ou 18 oboles).
A/
Q archaïque
. Pégase au pas, passant à gauche, les ailes
repliées, levant l’antérieur droit.
R/
Tête casquée d’Athéna à gauche, coiffée du casque
corinthien dans les restes d’un carré creux.
Exemplaire sur un petit flan ovale, bien centré des deux
côtés à l’usure régulière. Beau Pégase. Jolie tête d’Athéna
archaïsante de style fin. Très belle patine de collection
ancienne avec des reflets mordorés et bleutés.
R. 338 var. (A/ 175 - R/ 265) - P.- - BMC.- - Cop.- - GC.-. -
CollectionBCD,Lanz105,MünzenvonKorinth,Sammlung
BCD, 26 novembre 2001 -.
RR. TTB
450 € / 750 €
Très beau type archaïsant. Sur notre exemplaire le kappa
archaïque est couché et caractéristique (Ravel, A/ 175).
Même coin de droit que l’exemplaire du Cabinet des
médaillesde laBnF(B.Traité,III,pl.CCXI,n° 2=R.331,
pl. XX (A/ 175). Même coin de revers que l’exemplaire du
KunsthistorischesMuseumde Vienne n° 163 =R. 338, pl.
XX (R/ 265). Notre combinaison n’était pas signalé dans
l’ouvrage d’O. Ravel en 1936, mais les coins de droit et
de revers étaient recensés.
La présence de Pégase au droit fait référence au mythe de
Bellérophon. Le héros grec qui dompta le cheval mythique,
tua la Chimère et triompha des Amazones. Le statère ou
didrachme corinthien dont le poids était de 8,60 g était
divisé en trois et non pas deux drachmes comme dans le
système attique. La drachme corinthienne pesait environ
2,88 g. La mine corinthienne pesait 288 g et valait 100
drachmes corinthiennes.
65.
Tétradrachme stéphanophore, c. 136‑135 AC.,
Attique, Athènes, étalon attique réduit, 26
e
ém., (Ar,
Ø 31,5 mm, 12 h, 16,66 g). (pd. th. 16,80 g, 4 drachmes
ou 24 oboles).
A/
Anépigraphe
. Tête d’Athéna à droite, coiffée du casque
attique à cimier, orné d’un griffon bondissant à droite
surmontant un quadrige ; grènetis circulaire.
R/
A-QE/ HRA/ ARI-STOF/ POUC/ [A]
. (d’Athènes/
Éra/ Aristoph/ Polyx). Chouette debout à droite, la tête de
face sur une amphore couchée à droite, dans le champ à
gauche, une massue placée verticalement.
Exemplaire sur un flan large, parfaitement centré des deux
côtés avec le grènetis complet au droit. Très beau portrait
d’Athéna. Joli revers avec une chouette bien venue à la
frappe. Belle patine gris foncé de collection ancienne.
BMC.- - Sv.- - NSSCA. 324 c pl. 33. - Flament, Le
monnayage en argent d’Athènes, op. cit. p. 150, n° 29.
RRR. TTB
380 € / 650 €
Magistrats : Éra, Aristoph et Polyx. Seulement un exem-
plaire recensé pour cette variété par Margaret Thompson
celuiduCabinetdesmédaillesde laBnFdeParis(16,00g)
de même coin de droit que notre exemplaire et unique
exemplaire recensé avec la massue seule. Nous n’avons
pas de liaison de coin pour le revers.
Le monnayage stéphanophorique d’Athènes, appelé aussi
du « Nouveau Style », est un véritable casse-tête pour les
chercheurs. Il est daté par Svoronos de 196 avant J.‑C.
après la défaite de Philippe V à Cynoscéphales. En réalité
d’après les travaux de M. Thompson, ce monnayage ne
commencerait pas avant 166 avant J.‑C., après la défaite de
Persée. Cette chronologie est elle-même remise en question
aujourd’hui. D’après le remarquable travail de Margaret
Thompson, la frappe débuterait après 150 avant J.‑C. et
durerait au moins jusqu’à la prise d’Athènes par Sylla en
86 avant J.‑C.. Ce type était daté par M. Thompson entre
168‑167 avant J.‑C. replacé aujourd’hui en 136‑135 avant
J.‑C. Pour cette série, nous avons 84 tétradrachmes avec
douze coins de droit et 56 de revers.
n° 66 A/ n° 63 R/