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MONNAIES GRECQUES
EUROPE
La présence de Pégase au droit fait référence au mythe de
Bellérophon, le héros grec qui dompta le cheval mythique, tua
la Chimère et triompha des Amazones. Le statère ou didrachme
corinthien dont le poids était de 8,64 g était divisé en 3 et non
pas 2 drachmes comme dans le système attique. La drachme
corinthienne pesait environ 2,88 g. La mine corinthienne pesait
288 g et valait donc 100 drachmes.
SIKYONIE -
SICYONE (IV
e
siècle avant J.‑C.)
Sicyone,audébouchédel’isthmedeCorinthedanslePéloponnèse,
était la plus petite entité politique de cette région avec Phlius
qu’elle touchait. Enclavée entre l’Achaïe et l’Argolide, elle avait
été décrite par Homère dans l’Iliade comme ayant fait partie
du royaume d’Agamemnon. Nous avons peu d’informations sur
l’histoiredelacitéavantlafindesguerresMédiquessinonquela
région futsouventdévastéepar lesAthéniens,enparticuliersous
Périclès en 454 avant J.‑C., d’après E. Babelon. Le monnayage
ne commencera à devenir important qu’après la fin de la guerre
du Péloponnèse en 404 avant J.‑C.
69.
Statère, c. 335‑330 AC.,
Sikyonie, Sicyone, étalon
éginétique, (Ar, Ø 23,5 mm, 3 h, 12,20 g). (pd. th. 12,48 g,
2 drachmes ou 12 oboles).
A/
SE.
Chimèrepassantàgauche ;au-dessus,unecouronne.
R/
N
. Colombe volant à gauche ; le tout dans une couronne
d’olivier.
Exemplairedeflan large,parfaitementcentrédesdeuxcôtés
avec un petit manque sur la tête du lion. En particulier, la
couronne du revers est complète, de style fin. Tous les
détails de la couronne d’olivier et des ailes de la colombe
sont finement détaillées. Jolie patine de collection ancienne
avec des reflets mordorés.
BMC. 57 - B. traité776 - P. 1795 - SB. 4061 - HGCS.
5/201. - Coll. BCD. 218.
RR. SUP
1200 € / 2200 €
CetexemplaireprovientdeMONNAIES34,n° 175etde
la collection Claude Lainé (colombe et paix).
Sur cet exemplaire de bonne conservation et d’une qualité
de frappe remarquable, on distingue le plumage de la
colombe et son œil.
La Chimère était un animal mythique, fruit, d’après
Hésiode, des amours du Lion de Némée et de l’Hydre de
Lerne. Elle est composée d’un corps de lion, d’une queue
de serpent et d’un protomé de chèvre fiché sur le corps du
lion. Ce monstre fut tué par Bellérophon. Ce type de la
chimère sur les monnaies de Sicyone se rapporte au culte
desAchéens (Péloponnésiens) pour Bellérophon. Corinthe
était la patrie du héros qui tua la chimère. Il semble que
l’atelierdeSicyoneaitfrappéengrandequantitédesstatères
d’étalon éginétique, après la fermeture de l’atelier d’Égine
en 341avant J.‑C. Cette fabrication semble s’interrompre
à la conquête d’Alexandre.
CORINTHE (350‑306 avant J.‑C.)
Corinthefutlavictimeinvolontairedel’hégémoniemacédonienne
sur l’Asie à partir d’Alexandre le Grand car elle perdit alors
son rôle stratégique. Ptolémée I
er
l’occupa de 308 à 306 avant
J.‑C., ce qui marque la date de la fin de la fabrication des
« poulains ». Elle rejoignit la ligue achéenne après 268 avant
J.‑C., mais la ville fut rasée par Lucius Memmius en 146 avant
J.‑C. pour s’être opposée à Rome.
67.
Statère, c. 330 AC.,
Corinthie, Corinthe, étalon corin-
thien, 3
e
ém. série, (Ar, Ø 21 mm, 2 h, 8,49 g). (pd. th. 8,64 g,
3 drachmes ou 18 oboles).
A/
Q (koppa archaïque)
. Pégase volant à gauche, les ailes
déployées.
R/
A-R
. Tête d’Athéna à gauche, coiffée du casque
corinthien lauré ; derrière, un petit sanglier à gauche posé sur
une ligne de terre (enseigne).
Exemplaire sur un flan ovale et irrégulier, bien centré des deux
côtés. Très beau Pégase avec une rayure au-dessus. Très joli
revers avec un visage d’Athéna expressif. Magnifique patine
de médaillier gris foncé avec des reflets mordorés.
R. 1017 pl. LXI - BMC. 247.
R. SUP
420 € / 750 €
Cet exemplaire provient de la vente Platt, mars 1998, n° 73
et de la collection D. C.
Aurevers,lesymboleestinhabitueletfaitpenserauxenseignes
celtiques qui se rencontrent en Gaule sur le monnayage. Mais
ce sanglier est peut-être lié aux travaux d’Hercule (sanglier
d’Erymanthe). Le casque corinthien est orné d’une branche
d’olivier (symbole de Paix).
La présence de Pégase au droit fait référence au mythe de
Bellérophon, le héros grec qui dompta ce cheval mythique, tua
la Chimère et triompha des Amazones. Le statère ou didrachme
corinthiendont lepoidsétaitde8,64gétaitdiviséen3etnonpas2
drachmescommedanslesystèmeattique.Ladrachmecorinthienne
pesait environ 2,88 g. La mine corinthienne pesait 288 g et valait
donc 100 drachmes. Pour O. Ravel, c’est le type le plus courant
pour Corinthe avec plus de 100 coins de droit et de revers connus.
68.
Statère, c. 330AC.,
Corinthe, étalon corinthien, 10
e
ém.5
e
phase, (Ar, Ø 21 mm, 6 h, 8,51 g). (pd. th. 8,64 g, 3 drachmes
ou 18 oboles).
A/
Q (kappa archaïque)
. Pégase volant à gauche, les ailes
déployées.
R/
D - I
. Tête d’Athéna à gauche, coiffée du casque
corinthien ;derrière,statuetted’Athénanicéphoredeboutàgauche.
Exemplaire sur un flan ovale et épais à l’usure importante, mais
parfaitement lisible et identifiable. Frappe molle au droit. Joli
revers avec une cassure de coin en bordure périphérique. Patine
grise de collection ancienne avec des reflets dorés.
R. 1082 a. - Coll. BCD. 134.
R. TB+ / TTB
175 € / 320 €
Importante cassure de coin visible au revers en bordure
périphérique sous la tête d’Athéna.