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INTRODUCTION

N

ous vous proposons aujourd'hui ce catalogue e-billet qui présente deux particu-

larités. Il est uniquement numérique et est spécialisé sur les chèques bancaires !

Après divers objets de troc, la monnaie métallique et le papier monnaie, le

chèque représente la quatrième génération de moyens de paiement. Il fête cette année

ses 150 ans d'existence dans notre pays.

Les émissions de Law, puis les assignats sont les réels précurseurs du billet à ordre, du

mandat, de la lettre de change, du reçu et donc du chèque. Avant la création officielle du

chèque en 1865, les papiers servant aux transactions étaient donc les lettres de change

qui fonctionnaient en échéances, les mandats qui donnaient l'ordre de payer et les reçus

qui étaient des traces de transactions entre un établissement bancaire et un tiers. Le

texte de loi du 14 juin 1865, qui met en place officiellement la circulation du chèque,

précise bien ces différences : « le chèque diffère de la lettre de change en ce qu'il est un

instrument de libération, tandis que celle-ci est un instrument de crédit », « Ce dernier

[le mandat] n'est pas autre chose en effet qu'une lettre de change supposée affranchie de

la nécessité de l'acceptation. Sans relever la diversité de leurs caractères, il existe entre le

chèque et le mandat une différence capitale : provision disponible. » et enfin « Celle-ci

[la lettre de crédit, ou reçu], indépendamment de ce qu'elle n'est pas rigoureusement

payable à présentation, ne peut circuler de main en main et n'a de valeur que pour celui

à qui elle a été remise ».

Dès sa création, le chèque est exempt de timbre pour dix ans. Le changement de régime

de 1871 raccourcit ce délais et un timbre de 10 centimes de franc doit être apposé à l'ex-

traordinaire, soit après l'impression du chèque. Différents timbres se sont ensuite succé-

dés jusqu'en 1943, année à partir de laquelle la délivrance des chèques devient gratuite.

Le principal avantage du chèque est qu'il remplace les espèces. Il permet de ne pas mo-

biliser physiquement une grosse somme d'argent. Le chèque rend ainsi pratique toutes

sortes de transactions et les sécurise en laissant une trace de cet échange monétaire au-

près d'un tiers, la banque principalement. Ceci se remarque notamment de par son for-

mat qui se réduit au fil des années, jusqu'à atteindre une taille standard qui lui permet

d'être emporté avec soi, à l'extérieur.

La connexion à la numismatique est évidente : il s'agit du plus grand moyen de paiement

après les monnaies et billets. Sa spécificité réside dans le fait que l'on peut trouver un

chèque vierge ou manuscrit, émis, portant dates, montants, noms, tampons et particu-

larités diverses. Notre intérêt pour un chèque peut être suscité par une autre thématique

de collection : une banque actuelle ou son ancien nom, une banque disparue, une région,

un département, une ville, et bien d'autres. Certains pourront également être tentés par

le timbre fiscal, principal marqueur de datation des chèques. La collection des chèques

bancaires est donc à mettre en connexion à d'autres domaines de collection et est très

certainement susceptible de multiples développements.

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