Table of Contents Table of Contents
Previous Page  70 / 324 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 70 / 324 Next Page
Page Background

MONNAIES ROMAINES

CLAUDE et MESSALINE (41‑48)

E

n troisièmes noces, Claude avait épousé Vale-

ria Messalina (25‑48), la petite-fille d’Octavie,

la sœur d’Auguste qui fut exécutée en 48 pour

sacrilège car elle avait épousé son amant alors qu’elle

était toujours mariée à Claude, d’après Suétone. Elle

avait donné deux enfants à l’empereur : Tiberius

Claudius Britannicus, né en 41. Appelé Germanicus,

son nom fut changé après que son père ait conquis la

Bretagne en 42. Après la mort de sa mère, il tomba

en disgrâce et Claude lui préféra Néron, le fils de sa

quatrième épouse Agrippine, qu’il adopta en 50. Le

retournement de Claude en faveur de son fils aîné

entraîna peut-être l’assassinat de l’empereur par sa

femme en 54. L’année suivante, Britannicus, suivant

les dires de Suétone aurait été empoisonné par son

demi-frère, Néron. Il a peut-être été tout simplement

victime d’une crise d’épilepsie. Quant à Octavie, la

sœur de Britannicus (40‑62), elle fut fiancée à Néron,

le fils d’Agrippine en 53. Le mariage l’année suivante

fut malheureux et finalement, Octavie fut assassinée

en 62 pour permettre à Néron d’épouser Poppée.

98

Tétradrachme, 43‑44, an 4

, Alexandrie, Égypte,

(Bill, Ø 24 mm, 12 h, 11,14 g). (titre 250 ‰).

A/

TI KLAUDI KAISSEBAGERMANI AUT[OK]/ lD (Tibe-

riosKlaudiosKaisar Sebasts GermanikosAutokra-

tor).

 (TibèreClaudecésaraugustevainqueurdesGermains,

empereur). Tête laurée de Claude à droite (O*).

R/

MESSA-LINAKAIS SEBAS (MessalinaKaisarina

Sebasta)

. (Messaline augusta). Messaline, diadémée,

voilée et drapée debout à gauche, appuyée sur une colonne,

tenant des épis de la main gauche, le bras droit étendu

avec deux petites statuettes (Britannicus et Octavie).

Exemplaire de qualité exceptionnelle pour ce type de

monnayage sur un flan parfaitement centré des deux côtés.

Très beau portrait de Claude. Représentation inhabituelle

du revers. Jolie patine de collection ancienne.

RCV. 1869 var. (200$) - Milne 94 var. - Curtis 17 -

MRKA. 17 - RPC. 5145 - BMC. 73 - SNG. France 4190.

R. TTB+

   380 € / 650 €

Cet exemplaire provient de la collection F. & M.-C.

Mary.

Rubans de type 3. Seule représentation au revers avec

Messaline qui tient Britannicus et Octavie dans sa main.

L’Égypte,quiconstituaitunmondefermé,étaituneprovince

qui appartenait en propre à l’empereur, gouvernée par un

préfet (ordre équestre). Le monnayage d’Alexandrie ne

circulaitqu’enÉgypte.Untétradrachmedebillond’Alexan-

drie correspondait à un denier d’argent romain jusqu’à la

réforme tétrarchique de 294. La drachme valait six oboles

et on avait des tétradrachmes de billon, des drachmes,

hémidrachmes, dioboles, oboles et hémioboles de bronze.

L’année égyptienne commençait au mois d’août (le 29). Au

revers serait représentée Messaline, la troisième épouse

96

As, 50‑54

, Rome, (Ae, Ø 31 mm, 6 h, 10,96 g).

(pd. th. 10,82 g, taille 1/30 L.).

A/

TI CLAVDIVS CAESAR AVG P M TR P IMP P P

.

« Tiberius Claudius Cæsar Augustus Pontifex Maximus

TribuniciaPotestateImperatorPaterPatriæ», (TibèreClaude

césar auguste grand pontife, revêtu de la puissance tribuni-

tienne empereur, père de la patrie). Tête nue de Claude à

gauche (O°1).

R/

CONSTANTIAE -AVGVSTI/S|C

.« ConstantiæAugus-

ti », (ÀlaConstancedel’auguste).Constantia (laConstance)

debout à gauche, casquée et vêtue militairement, levant la

main droite et tenant un sceptre long de la main gauche.

Exemplaire sur un flan extrêmement large et ovale, parfai-

tement centré des deux côtés avec les grènetis visibles. Beau

portrait expressif de Claude. Revers de toute beauté de style

fin bien venu à la frappe. Magnifique patine vert foncé.

C. 14 (2 fr.) - RIC. 111 - BMC/RE. 199 - BN/R. 227 -

RCV. 1857 (720$) - MRK. 12 /21 (600€).

R. SUP

   620 € / 980 €

Deuxième émission. Portrait particulier. Grand buste.

Ce type monétaire existe avec deux titulatures de droit dif-

férentes, avec et sans les lettres P P (« Pater Patriæ», Père

de la Patrie). Cet exemplaire porte le titre P P et appartient

donc aux années 50‑54. Nous pouvons imaginer que nous

sommes en présence d’une statue qui aurait pu être déposée

dans le temple de la Clémence césarienne dont nous ne

connaissons rien. Faut-il rappeler que Claude, avant d’être

empereur, fut un érudit et un antiquaire de premier ordre et

que sa collection d’objets d’art était considérable ? Il n’est

pas impossible d’imaginer qu’il ait choisi pour illustrer ou

justifier les vertus nouvelles de son programme politique,

une série de statues qu’il avait rassemblée ce qui explique-

raitalorslestyleetlaqualitédereprésentationdecesrevers.

Ce type a été restitué par Titus (RCV 2604).

97

As, 50‑54

, Rome, (Ae, Ø 29 mm, 6 h, 11,88 g).

(pd. th. 10,82 g, taille 1/30 L.).

A/

et

R/

Même description. Exemplaire sur un flan large

et ovale, parfaitement centré des deux côtés avec les

grènetis visibles. Beau portrait expressif de Claude. Revers

de style fin bien venu à la frappe. Patine marron foncé.

C. 14 (2 fr.) - RIC. 111 - BMC/RE. 199 - BN/R. 227 -

RCV. 1857 (720$) - MRK. 12 /21 (600€).

R. SUP

   550 € / 850 €

Deuxième émission. Portrait particulier. Petit buste.

68