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MONNAIES FRANÇAISES MODERNES

206

Ce type est créé suite au décret du 7 octobre 1870 et

à la décision ministérielle du 7 décembre de la même

année. Jusqu’au mois d’octobre, on continue de

frapper au nom de Napoléon III. Nous n’avons pas de

registres de délivrances précis ni pour cette année ni

pour 1871. Notre source est le Manuscrit 87 qui donne

un chiffre de 335.609 pièces, chiffre très certainement

surévalué.

302

Visite de la Monnaie de Paris par le Shah de

Perse, 1873

, Paris, --- ex., (Ar, Ø 41,60 mm,

12 h, 37,37 g).

A/

AURO ARGENTO AERI FLANDO FERIUNDO ; à

l’exergue : AEDES AEDIFICATAE● M●DCC●LXX●

.

Vue du bâtiment de la Monnaie de Paris avec en avant

plan la Seine, signé L. LEONARD F..

R/

dans un cercle perlé, sur six lignes, S.M./ LE SCHAH

DE PERSE/ VISITE/ LA MONNAIE DE PARIS/ 15

JUILLET/ 1873.

G/

Léonard.

Somptueux exemplaire avec la totalité du brillant d’origine

et une magnifique patine de collection. On regrettera

L

a nouvelle de la capitulation de Sedan provoque

la révolution du 4 septembre 1870 à Paris. Pro-

clamée à l’Hôtel de Ville, la République est dotée

d’un gouvernement provisoire appelé gouvernement de

la Défense nationale. Menacé à gauche par l’insurrec-

tion de la Commune et à droite par les monarchistes,

le nouveau régime connaît des débuts difficiles. Chef

du pouvoir exécutif dans un premier temps (février

1871), Thiers est chargé de réorganiser le pays avant

de choisir sa forme de gouvernement. Il devient président

de la République en août 1871 et, malgré son action de

libération du territoire, doit quitter son poste en mars

1873 face à l’opposition royaliste. Il est alors remplacé

par Mac-Mahon favorable au rétablissement de la

monarchie mais celle-ci n’est pas restaurée à la suite

de la question du drapeau. La loi du septennat est alors

mise en place en novembre 1873 puis, en 1875, sont

votées les lois fondamentales qui servent de Constitution

à la Troisième République. Régime parlementaire, elle

se caractérise notamment par la nette prépondérance

du pouvoir législatif sur le pouvoir exécutif. Anticléri-

cale, la Troisième République rend l’école gratuite,

laïque et obligatoire mais continue la politique coloniale

poursesambitionséconomiques,stratégiquesetmorales.

La séparation des Églises et de l’État est votée en 1905.

L’idéed’unerevanchesur l’Allemagneetunnationalisme

important sont au cœur de la crise boulangiste, du

scandale de Panama ou de l’affaire Dreyfus des années

1886‑1899 tandis que la politique étrangère est très

active notamment au Maroc et que la course aux arme-

ments se développe. La Première Guerre mondiale coûte

cher à la France qui ne se relève qu’à partir de 1920

voire 1928 pour la monnaie avec le franc « Poincaré ».

La crise de 1929 ne se fait sentir qu’à partir de 1932

mais dure jusqu’en 1939, période durant laquelle

l’instabilité ministérielle est très importante. Vacillant

en 1934, la Troisième République trouve un nouveau

ciment unitaire avec l’antifascisme qui permet l’arrivée

au pouvoir du Front populaire en 1936. Mais, paralysée

face à l’Allemagne, la France va alors s’enliser dans

une « drôle de guerre » puis connaître l’une des plus

grandes défaites de son histoire en juin 1940. Réunies

en Assemblée nationale à Vichy le 10 juillet 1940, les

Chambres, pourtant élues en 1936, votent les pleins

pouvoirs à Pétain dans une sorte de suicide collectif

par 569 voix pour, 80 voix contre et 18 abstentions.

TROISIÈME RÉPUBLIQUE (4/09/1870‑10/07/1940)

301

5 francs Hercule, 1870, Paris

, A,

Öå

,

335609 ex., (Ar, Ø 37,33 mm, 6 h, 24,99 g).

(pd. th. 25,00 g, titre 900 ‰, taille 40 au kilo).

A/

Mêmetitulature

.

R/

RÉPUBLIQUEFRANÇAISE*

.

5 / FRANCS, en deux lignes au-dessus de 1870, le

tout contenu dans une couronne composée à gauche

d’une branche de laurier, à droite d’une branche de

chêne, nouées à leur base par un ruban ; au-dessous

du nœud la lettre d’atelier A encadrée des différents.

Tranche B.

M/

Alfred Renouard de Bussière (1860‑1879).

GG/

Albert-Désiré Barre (1855‑1878).

G/

d’après Augustin

Dupré (1748‑1833).

Magnifique patine de médaillier avec des reflets

mordorés. État de conservation exceptionnel au droit

où tous les détails des trois personnages sont bien

sortis, les visages, les mains et les pieds. Petites

marques de manipulation visibles seulement à la loupe

x10.

F. 334/1.

RR. SPL 63

   800 € / 1200 €

Cet exemplaire provient de la vente Argenor du 13

avril 2005, lot n° 770.

Les frappes antérieures à 1872 se distinguent des

suivantesparl’absencedepointaprèslemotFRANCS.