MONNAIES ANTIQUES D’AFRIQUE DU NORD
Grâce à la collection du docteur Thierry de
Craeker, nous avons un résumé de l’ensemble de
l’histoire carthaginoise sur cette période avec les
monnaies de la métropole africaine (n° 155‑188)
comprenant les différentes périodes entre le IV
e
siècle et le milieu du II
e
siècle avant J.‑C. Nous
découvrons d’abord le monnayage jusqu’à la
première guerre Punique (400‑264 avant J.‑C.),
(n° 155‑169) puis les rares monnaies frappées
au cours de ce premier conflit (n° 170‑172), les
monnaies fabriquées au moment de la révolte
des mercenaires libyens (n° 173‑176), puis les
monnaies frappées sur le sol africain pendant
la deuxième guerre Punique (n° 177‑182), les
monnaies frappées après la fin de ce conflit
(n° 183‑185) et enfin, les monnaies émises
juste avant la dernière et ultime guerre qui voit
la fin de la cité (n° 186‑187). Pour cette partie
africaine, ce qui se remarque immédiatement est
le choix récurrent des types avec en général la
tête de Tanit au droit, et un cheval ou une tête
de cheval au revers où vient se greffer parfois
un palmier.
Si nous retrouvons au départ les mêmes types
(n° 189‑190) pour l’Espagne à partir des
années 235 avant J.‑C., nous découvrons très
vite des types particuliers. Certains veulent y
voir la tête d’Hannibal (n° 192‑194) puis celle
du vainqueur de Carthago-Nova (Scipion pas
encore l’Africain) (n° 195‑196).
Un monnayage beaucoup plus riche et varié
émane des ateliers d’Italie du Sud comme
Capoue (n° 199-201) et Agrigente en Sicile
(n° 202‑206). Ces monnaies ont en général été
frappées au cours de la deuxième guerre Punique
entre 216 et 210 avant J.‑C. pendant l’occupation
carthaginoise. Il faut noter que le shekel et le
demi-shekel à l’éléphant, censés représenter un
buste idéalisé d’Hannibal et souvent attribués
aux ateliers espagnols sont maintenant donnés à
l’atelier d’Agrigente.
Cet ensemble exceptionnel apporte une
illustration importante à l’histoire du monnayage
punique.
Laurent Schmitt
n° 193 A/
n° 196 A/
n° 201 A/
120