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MONNAIES ROYALES FRANÇAISES

ROBERT II LE PIEUX (24/10/996‑20/07/1031)

S

econd des Capétiens, fils d’Hugues Capet, le roi

Robert,montésurlatrôneen996,adûàsonpenchant

pour les choses de l’Église et à sa popularité auprès

du clergé le surnom de « pieux ». Élève à Reims du

célèbre Gerbert d’Aurillac, le pape de l’an Mil, il savait le

latin, composait de la musique et emportait des livres en

voyage, toutes choses qui le distinguaient de la plupart des

seigneurs de son temps. D’abord marié à Rosala, fille du

comte de Flandres, qu’il répudia, il s’unit ensuite à Berthe,

veuve du comte de Blois. Parrain des enfants de la comtesse,

le roi ne put faire reconnaître ce mariage par l’Église et dut

en conclure un troisième avec Constance, fille du comte

d’Arles. Princesse au caractère difficile, dont les mœurs

méridionales détonnaient au nord de la Loire, Constance

donna trois fils à Robert. Le premier, Hugues, fut associé au

trône en 1017, le second, Henri, le fut en 1026, à la mort de

son aîné. Sa mère préféra le troisième, Robert, et le poussa

à la révolte. Tout le règne fut assombri par les troubles dus

aux trois mariages du roi et aux querelles permanentes

entre le monarque, sa troisième femme et leurs enfants. À

l’intérieur, le roi lutta, dans une suite de petites guerres

indécises, contre le pouvoir croissant des grands barons.

Son grand succès fut la conquête du duché de Bourgogne, en

1002. Mais, au sud de la Loire, l’influence royale atteignit

son étiage. À l’extérieur, Robert II s’efforça, sans grand

succès, de contrer l’expansion de l’Empire germanique.

C’est alors que l’ancien royaume de Bourgogne et l’Italie

passèrent au pouvoir de l’empereur. Prince faible, comme

son père, Robert, iI sut cependant, comme Hugues Capet

avant lui, maintenir l’alliance de la couronne et du clergé

et assurer la pérennité de la dynastie, en associant ses fils

au trône. Par sa longueur même, son règne contribua à

ancrer davantage la troisième race royale.

12.

Denier, n.d., c. 1020‑1031

, Paris, (Ar, Ø 20,5 mm,

5 h, 1,03 g).

A/

ROT BER TVS

. (Robert, roi). Dans le champ REX.

R/

 :

●PARISIVS CIVITAS

. (Cité de Paris). Croix.

Ce denier est frappé sur un flan voilé et présentant un

éclatement de flan. Reliefs plus nets au revers qu’au droit.

Exemplaire présentant des taches. C. 17 - L. 9 - Dy. 4.

RRR. B+  / TB

 400 € / 750 €

Exemplaire appartenant à l’émission aux trois points

initiaux au revers.

Le monnayage de Robert II pour Paris est assez rare.

Arnaud Clairand, dans l’étude du dépôt monétaire de

Neung-sur-Beuvron,amontréquecesmonnaiesavaientfait

l’objetdeplusieursémissions,parallèlementaumonnayage

d’Orléans qui était alors placé sous le contrôle d’Hugues,

fils de Robert II. L’émission de ces deniers de Paris sont

à situer à la fin du règne, vers 1020‑1031.