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MONNAIES GAULOISES
AMBIENS (Région d’Amiens)
(II
e
- I
er
siècle avant J.‑C.)
Leur nom, « ceux qui sont des deux côtés de la rivière «, indique
que les Ambiens, peuple de la Gaule Belgique, occupaient les
deux rives de la Somme (Samara). Leur territoire correspond à
l’actuel département de la Somme. Ils avaient pour voisins les
Calètes,lesMorins,lesAtrébates,lesBellovaques.Leurprincipal
oppidum était Samarobriva (près d’Amiens). Ils participèrent à
la coalition des peuples belges en 57 avant J.‑C. et fournirent
un contingent de dix mille hommes. En 52 avant J.‑C., c’est un
contingent de cinq mille hommes qu’ils donnèrent pour l’armée
de secours dédiée à dégager Alésia.
470.
Statère d’or biface au flan court, c. 80‑50 AC.
,
(Or, Ø 18,5 mm, 11 h, 6,43 g).
A/
Anépigraphe
. Tête stylisée à droite avec une couronne
de laurier transversale.
R/
Anépigraphe
. Cheval étiré galopant à droite, conduit
par les restes d’un aurige destructuré au-dessus ; entre les
jambes du cheval, un globule.
Statère sur un flan un peu court et ovale, en or jaune. Frappe
vigoureuse des deux côtés avec le brillant de frappe. Un
léger défaut de métal est à signaler sur le garrot du cheval.
LT. 8603 var. - DT. 159 - BN.manque - Sch/GB. 86‑87 -
Sch/L.- - Sch/D.- - Sch/SM.- - Z. 297 var.
RR. SUP
750 € / 1200 €
Ce statère appartient à la deuxième phase du monnayage
ambien ; les flans ont tendance à être plus étroit et à
s’épaissir, mais les monnaies sont toujours bifaces, avec
une tête stylisée au droit.
LesauteursduNouvelAtlasprécisentfortjustementquecette
monnaie « offre un revers de transition, que l’on trouvera
au début des émissions de statères unifaces plus tardifs ».
Selon les descriptions de S. Scheers pour les statères de la
classe IV, « le visage est complètement défiguré ; les lèvres
ont disparu ». Au revers, « le cheval est d’un style dégagé».
HAUTE ET MOYENNE SEINE
(II
e
- I
er
siècle avant J.‑C.)
Sous ce vocable sont réunis deux grands groupes distincts, mais
homogènes, et un potin isolé. Il y a quelques années, l’ensemble
de ces monnaies aurait été attribué aux Leuques sans l’ombre
d’unehésitation.C’estlereclassementsystématiquedesémissions
qui permet aujourd’hui de fournir une hypothèse différente.
469.
Potin au sanglier et à la tête coupée, stylisé, c.
75‑50 AC.
, (Pot, Ø 18,5 mm, 3 h, 2,21 g).
A/
Anépigraphe
. Tête casquée à gauche, une ligne ondulée
autour du casque.
R/
Anépigraphe
. Sanglier enseigne à
gauche, la queue enroulée ; entre les pattes, petite tête
humaine dont on distingue les traits.
Potin sur un flan large et assez peu épais avec tous les
reliefs bien nets.Agréable patine sombre, lisse et brillante.
LT. 9180 var. - DT. 151 var. - PK. 125 var. - Z. 598 var. -
Sch/L. 1151‑1152 var. - Sch/D.-.
RR. SUP / TTB+
220 € / 350 €
Ce potin est particulièrement stylisé avec l’oeil du droit en
forme de goutte, souligné d’un arc de cercle en guise de
sourcil. Le sanglier du revers est très schématisé avec de
grosses soies et la tête coupée entre les pattes présente deux
gros yeux globulaires. Ce type précis semble très rare, mais
nousenconnaissonsunautreexemplaireencollectionprivée.
Dans le Traité, p. 790, Simone Scheers attribuait ce type
aux Bellovaques avec un point d’interrogation. Quant à
Brigitte Fischer, dans son La Tour, elle donne à ces potins
uneattributionpossibleauxParisii,MeldesouBellovaques,
tandisqueL.-P.Delestréeindiquedesprovenanceslocalisées
dans le sud-est de la Gaule Belgique, dans la Vallée de
l’Aisne et en dans les Ardennes. Il les classe dans sa série
24, « premiers potins des Rèmes » en les faisant dater
du second siècle avant J.‑C.. Ces monnaies ont aussi été
données aux Leuques à cause de l’homotypie de contiguïté
avec le potin de la classe II des Leuques (MONNAIES XV,
n° 988‑992). Ce type se rencontre sur les deux rives de la
SeineMoyenne. Les potins de cette série semblent avoir une
orientation de moule variable de 3 ou 9 heures.
n° 469
A/n°
470 R/