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MONNAIES GAULOISES
LÉXOVIENS (Région de Lisieux)
(II
e
- I
er
siècle avant J.‑C.)
LesLéxoviens,petitpeuplede laCeltique,avaientpouroppidum
principalNoviomagus(Lisieux).Leurterritoireétaitdélimitépar
les collines du Perche et la mer. Selon Strabon, les Léxoviens
auraient été d’excellents commerçants, échangeant de l’étain
de Bretagne et du plomb de Cornouailles contre du vin et de
l’huile venant d’Italie. Ils sont cités plusieurs fois par César
dans ses Commentaires. Le contingent lexovien pour l’armée de
secoursenvoyéeàAlésiaétaitinclusdanslesvingtmillehommes
comptés pour l’ensemble des peuples le long de l’Océan et « qui
se donnent le nom d’Armoricains ». Cependant, les Lexoviens
n’appartiennent pas au groupe armoricain.
460.
Bronze du type deCISIAMBOS au lion, c. 50‑40
AC.
, var. 2, (Ae, Ø 15 mm, 5 h, 2,62 g).
A/
Anépigraphe
. Tête casquée (?) à droite ; grènetis.
R/
Anépigraphe
. Lion à droite, un épi incliné à gauche, une
rouelle sous le ventre et trois points entre l’épi et la crinière.
Flan un peu court mais régulier avec une très belle tête au
droit et un revers centré et assez détaillé au niveau du lion.
Épaisse patine vert foncé, lisse et régulière.
LT. 7152‑7153 var - DT. 2495 - RIG. 107 var. 2 -
BN. 7151‑7153 -Sch/L.- -Sch/SM. 277 -Sch/D.- -BMCC.-
. - MONNAIES XVIII, cf. n° 868.
RRR. TTB+
180 € / 280 €
Bienqu’anépigraphe,cebronzes’insèreparfaitementdans
lasériedesbronzesCISIAMBOS,avecexactementlemême
type de revers. La série 466 « bronzes anépigraphes des
Lexovii dérivés du bronze de Cisiambos » regroupe deux
variétés de revers ; la première correspond à notre bronze
et la seconde a un lion sans l’épi, comparable auDT. 2492.
Ce droit de ce bronze est copié à la gens Calpurnia, Lucius
ou Caius Calpurnius Frugi (qui furent respectivement
monétaires en 90 avant J.‑C. et en 67 avant J.‑C.). Sur les
trois exemplaires conservés à la BN, deux proviennent de
Berthouville dans l’Eure ; il est donné aux Lexoviens et
appartient au monnayage frappé au moment de la Guerre
des Gaules et ensuite entre 50 et 40 avant J.‑C.
459.
Potin « au clown » et au sanglier, I
er
siècle avant
J.‑C.
, (Pot, Ø 18 mm, 9 h, 3,04 g).
A/
Anépigraphe
.Tête stylisée et dégénérée à droite, formée
de demi-cercles concentriques.
R/
Anépigraphe
. Sanglier enseigne à droite, surmonté
d’une ligne perlée ; un globule entre les pattes et un annelet
sous la tête.
Monnaie homogène, sur un flan large avec les penons de
coulées bien visibles. Droit et revers sont assez nets avec
une patine sombre.
LT.manque - DT. 2449 - PK. 118 - Sch/E. 76 - Sch/L.- -
BMCC.-. - cf. MONNAIES 28, n° 748 (vendu 200€) - PC.
17.11.
RRR. TTB
180 € / 280 €
Potin d’un type très rare. Les exemplaires d’Évreux sont
dans un trop triste état pour établir des comparaisons
de moules pertinentes. Certaines monnaies visiblement
appartenantàunmêmesériesontdécritcommedesbronzes
frappésoucommedespotins ;aveccetexemplaire,malgré
un mauvais ajustement des moules, il ne semble pas qu’il
y ait d’ambiguïté sur la nature coulée de cette monnaie !
Cette série, qui ne se rencontre que sur le fanum de
Cracouville-le-Vieil-Évreux, n’avait pas été distinguée
dans la publication deM. Baudot avant la deuxième guerre
mondiale. Deux séries différentes peuvent être comparées
avec notre exemplaire : la première (Sch/E. 72 à 75)
comprend quatre exemplaires dont le revers ressemble
beaucoup à notre sanglier, mais dont le poids est léger,
excepté le numéro 75 (3,09 g) ; la seconde (Sch/E. 76 à 78)
comprend trois exemplaires dont le droit est assez proche
de notre monnaie. Quand on regarde les deux séries, p. 32
et 33, on remarque une certaine homotypie de contiguïté
entre les deux variétés qui auraient pu constituer les deux
variétés d’une même classe. Traditionnellement interprétés
comme ayant une tête à gauche, il semblerait pourtant
plus logique, au regard d’autres monnayages, telles que
les monnaies à l’astre des Bellovaques, de comprendre le
droit comme ayant une tête à droite.
n° 4
58 R/ n°
460 A/