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- 245 -

MONNAIES GAULOISES

ATRÉBATES (Région d’Arras)

(II

e

 - I

er

siècle avant J.‑C.)

Les Atrébates étaient un peuple important de la Gaule Belgique,

occupant le territoire de l’Artois médiéval, sur les actuels

départements de la Somme et du Pas-de-Calais. Ils avaient pour

voisins les Ambiens, les Ménapiens et les Morins. Leur oppidum

principal était Nemetocenne (Arras). Une partie des Atrébates

continentauxs’étaient installésauII

e

siècledans l’îledeBretagne.

Ilsréalisaientainsidepuischaquecôtéde laManchedeséchanges

commerciauxetpolitiquesimportants.Commios,imposécommeroi

desAtrébatesparCésar,luifutd’uneaideconsidérablependantles

deux campagnes successives de Bretagne en 55 et 54 avant J.‑C.

En particulier, il négocia la paix avec Cassivellaunos. L’année

suivante, il fut chargé de surveiller les Ménapiens. Néanmoins,

Commios trahit la confiance des Romains et fournit un contingent

de quatre mille hommes pour l’armée de secours destinée àAlésia

en52avantJ.‑C.L’annéesuivanteen51avantJ.‑C.,avecCorréos,

il prit la tête de la coalition des peuples belges, dirigée contre les

Romains et fut battu. Il trouva d’abord refuge en Germanie puis

il aurait finit par se soumettre à Marc Antoine. Finalement, il se

retira en Bretagne où il devint roi chez les Atrébates.

476.

Quart de statère en orau croissant, c. 80‑50AC.

,

classe 1a, (Or, Ø 12,5 mm, 12 h, 1,91 g).

A/

Anépigraphe

. Lisse avec des restes de tête humaine (?)

avecl’œilencreux.

R/

Anépigraphe

.Chevalpassantàdroite ;

au-dessus, un croissant orné d’un globule.

Droit presque lisse, avec la trace du bord du coin. Revers

bien identifiable avec des reliefs assez nets. Or jaune avec

un bel aspect.

LT. 8590 var. - DT. 41 - BN. 8590‑8591 - Sch/L. 976 - Sch/

SM.- - Sch/D. 302 - Sch/GB. 111. - MONNAIES 31,

n° 870 - Lelewel Atlas, 1840, pl. III, n° 18.

RR. TB  / TTB

 350 € / 550 €

Cemonnayageesttypiqueavecuncoindedroituséoumal

frappé. Le DT. 40 a une belle tête, mais ne s’agit-il pas de

deux types différents, celui-ci appartenant à une série qui

pourrait être vraiment une série uniface (?). Si le droit est

confus, le revers est particulièrement net pour ce type !

Cemonnayage comprend des statères, un hémistatère et des

quarts de statère. Pour les quarts, nous avons deux variétés.

Pour notre variété, S. Scheers avait répertorié vingt-deux

exemplaires dans le Traité en 1977. Elle signalait que la

plupart des exemplaires étaient très usés, « de sorte que les

typesétaientpresquecomplètementeffacés.Lepoidsmoyen

de la série était normalement très élevé, compris entre 1,90

et 2,00 g. L’usure importante des exemplaires rend l’étude

charactéroscopiquedifficile.Uneétudeportantsurvingt-cinq

quarts de statère avait permis d’isoler vingt-et-un coins de

droit et dix-neuf coins de revers. Les liaisons de coins sont

doncpeunombreusescequitendraitàprouverquel’émission

et la circulation de ce numéraire fut importante. La frappe

est antérieure à la Guerre des Gaules. Les trouvailles peu

nombreuses, réparties sur les départements du Nord, du

Pas-de-Calais ou de la Flandre, semblent confirmer une

attributionauxAtrébates.Cependant,L.-P.Delestréemodule

ce jugement et signale une trouvaille d’un quart de statère

dans l’Aube, dans la région d’Arcis-sur-Aube, et propose

une attribution au sud-est le la Gaule Belgique.

RÈMES (Région de Reims)

(II

e

 - I

er

siècle avant J.‑C.)

Les Rèmes étaient l’un des peuples les plus puissants de la

Gaule et les fidèles alliés des Romains. Le territoire des Rèmes

s’étendaitsurl’actuelleChampagne,lelongdel’Aisne.Ilsavaient

pour voisins les Atuatuques, les Trévires, les Médiomatriques,

les Lingons, les Suessions, les Bellovaques et les Nerviens. Ils

dénoncèrent à César la coalition des peuples belges de 57 avant

J.‑C. dont faisaient partie, les Suessions qui partageaient les

mêmes lois et les mêmes magistrats. Leur principal oppidum

était Bibrax. La capitale de la civitas à l’époque gallo-romaine

était Durocortorum (Reims).

477.

Quart de statère « aux segments de cercles » en

électrum, c. 80‑50 AC.

, (El, Ø 10,5 mm, 12 h, 1,495 g).

A/

Anépigraphe

. Presque lisse avec les restes des trois segments

rectilignes bouletés parallèles.

R/

Anépigraphe

. Cheval libre passant à droite ; la crinière perlée

est devenue un croissant au-dessus de la tête du cheval ; deux

globules entre les jambes.

Exemplaire sur un flan un peu court et concave au revers, en

assez bon or. Droit issu d’un coin usé, mais revers de qualitéavec

un cheval très détaillé.Agréable patine dorée, surtout au revers.

LT. 8030 var. - DT. 182 var. - BN. 10305 - Sch/GB. 533 série

152 - Sch/L.- - Sch/D.-. - J.-M. Doyen, Les subdivisions « aux

segments de cercles » du type BN. 8030 : état de la question,

Mélanges Colbert de Beaulieu, Paris 1987, p. 315‑330, p. 328.

R. TB  / SUP

   150 € / 250 €

Ces quarts sont très nombreux et variés ; sur cet exemplaire la

crinière en croissant est très caractéristique, de même que les

globules sous le cheval. Il semblerait que ce quart se rapproche

de la classeXI, mais ila trop deglobules par rapportaux autres

monnaies de cette classe. Le métal semble assez bon, l’alliage

utilisé pour ces monnaies est le plus souvent très cuivreux !

Jean-Marc Doyen s’est livré à une très importante étude sur les

subdivisions « aux segments de cercles » du type BN 8030 : état

de la question dans les Mélanges offerts au Dr. Jean-Baptiste

Colbert de Beaulieu, p. 315‑330. J.-M. Doyen a en particulier

isolé dix-neuf classes principales et huit sous-variétés pour

l’ensemble de ces quarts de statères dont les exemplaires de la

classe 1 portent la légende VIROS/VIROS. Ces monnaies étaient

au départ en bon électrum et vont finir en cuivre recouvert d’une

pellicule d’or. Vu le nombre de coins et celui des classes, ce

monnayage a dû être très important sur le plan de la fabrication

et de la durée de circulation. Jean-Marc Doyen adopte une

chronologie haute de 90‑80 avant J.‑C. Ce monnayage, qui a

commencébienavantlaGuerredesGaules,acontinuéàcirculer

pratiquement jusqu’à la fin de l’Indépendance. Au niveau de

l’attribution, si traditionnellement le monnayage était donné

aux Rèmes, aujourd’hui ce monnayage serait à répartir entre les

Nerviens,Atuatuques,Trévires,SuessionsouSénons.PourJ.-M.

Doyen, les classes 5, 6, 7 et 17 seraient à donner aux Rèmes.

L.-P. Delestrée dans le « Nouvel atlas » signale les carences

du classement de J.-M. Doyen, mais n’en n’a pas livré de plus

satisfaisant se bornant simplement à signaler quelques variétés

photographiées. Le classement de cette série aux appellations

multiples et au nombre de classes pléthoriques reste encore à

faire, avis aux amateurs !