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MONNAIES GAULOISES

NAMNÈTES (Région de Nantes)

(II

e

 - I

er

siècle avant J.‑C.)

Peuplearmoricain,lesNamnètesétaientinstallésàl’embouchurede

laLoiredontlecourslesséparaitdesPictons.Leurnomestconservé

par celui de la cité de Nantes. Leur rôle maritime semble avoir été

important et ils participèrent aux opérations contre les Romains en

56 avant J.‑C. et soutinrent la flotte vénète. C’est chez les Vénètes

que Strabon place le port de l’étain, Corbilo. César (BG. III, 9).

448.

Statère d’électrum à l’hippophore - revers à

gauche, exemplaire DT. S 2202A, c.80‑50AC.

, classe 3,

(El, Ø 22,5 mm, 6 h, 6,04 g).

A/

Anépigraphe

. Grosse tête à droite, la chevelure en cinq

grosses mèches, entourée de cordons perlés (terminés par

de petites têtes coupées).

R/

Anépigraphe

. Cheval androcéphale galopant à gauche

conduit par un aurige levant la main gauche et tenant les

rênes de la droite ; entre les jambes du cheval, hippophore.

Bel exemplaire en or pâle. Le droit est stylisé mais complet

et de frappe vigoureuse, bien que très légèrement décentré.

Le revers est complet mais avec une faiblesse de frappe

périphérique et sur l’hippophore. Très fine patine avec

d’infimes concrétions sombres au revers.

LT.manque - DT.S 2202 A cet ex. - BN.- - Sch/L.- - Sch/

SM.- - Sch/D.-.

UNIQUE. TTB  / TB+

 950 € / 1800 €

Cette monnaie est reprise comme monnaie type dans le

Nouvel Atlas, tome IV, n° S 2202 A.

LesauteursduNouvelAtlasontbiendistinguélesdifférentes

variantesdumonnayagenamnète,selon lemétalet les types

de droits et de revers. Ce statère correspondrait presque à

celui avec le profil luniforme, mais l’exemplaire illustré est

dans un triste état. Cet exemplaire constitue à lui seul la

classe II du monnayage et était considéré comme original

lors de laparution duNouvelAtlas.Aucun statèredece type

ne figure dans la publication du trésor de Chevanceaux.

SiledroitdenotrestatèrecorrespondauDT.2202,lerevers

a la particularité unique d’avoir un cheval androcéphale

à gauche ! Trouvée enAngleterre, cette monnaie pourrait

être une copie outre-Manche, le phénomène étant attesté

pour d’autres monnayages....

Ce monnayage était donné auparavant aux Andécaves.

Simone Scheers a dressé un inventaire du monnayage d’or

etd’argentnamnèteauxJournéesNumismatiquesd’Angers

en 1982, Proposition de classement des statères namnètes,

p.181‑186,complétéensuiteparl’articledeBrigitteFischer,

Le trésor namnète de Rannée (Ille-et-Vilaine), Archéologie

de Bretagne, 39, 3 (1983), p. 7‑11, puis par l’article de G.

Aubin dans les Mélanges Colbert de Beaulieu, Répartition

des monnaies Namnètes, p.17‑31 et enfin par l’ouvrage

collectifpubliéen1994parlesCahiersErnestBabelon,L’or

gaulois, Le trésor de Chevanceaux et les monnayages de la

façadeatlantique.Noussommesbienenprésencedestatères

d’électrum avec une forte présence d’argent qui explique

leur couleur très claire et une proportion de cuivre, parfois

considérable leur donnant parfois un aspect rougeâtre.

REDONS (Région de Rennes)

(II

e

 - I

er

siècle avant J.‑C.)

Les Redons occupaient la partie orientale de l’Armorique, corres-

pondant à l’actuel département d’Ille-et-Vilaine. Ils avaient pour

voisins lesCoriosolites, lesNamnètes, lesUnelleset lesAulerques.

Ils auraient possédé un débouché sur la mer, au niveau de la baie

duMont-Saint-Michel. Leur patronyme se retrouve dans les villes

de Redon et de Rennes (Condate). Ils ont fait partie de la coalition

de 57 avant J.‑C., qui se déroba au combat, et furent soumis par

Crassus. L’année suivante, les émissaires romains furent faits

prisonniers ce qui obligea César à intervenir en Armorique afin

de soumettre les tribus révoltées, avant de passer en Bretagne,

l’année suivante, pour punir les tribus d’Outre-Manche qui

avaient apporté leur soutien aux Armoricains. En 52 avant J.‑C.,

à la demande de Vercingétorix, ils fournirent un contingent pour

l’armée de secours ; celle-ci, d’après César, comprenait vingt

mille hommes pour l’ensemble des Armoricains.

447.

Statère de billon, classe IV, c. 80‑50 AC.

, classe

4, (Bill, Ø 20,5 mm, 3 h, 6,65 g).

A/

Anépigraphe

.Tête lauréeàdroite, lachevelureabondante ;

rinceaudevantlabouche.

R/

Anépigraphe

.Chevalandrocéphale

conduit à droite par un aurige, tenant les rênes et le fouet ;

entre les pattes, rouelle à quatre rayons avec moyeu central.

Belle monnaie, sur un flan un peu court mais régulier, avec

unaverscompletetbiencentré.Reversunpeudécentréavec

une faiblesse de frappe sur l’arrière du cheval. Agréable

patine sombre et épaisse avec les reliefs plus clairs. Une

légèreconcrétionrougeâtreestàsignalersurla joueaudroit.

LT. 6774 - DT. 2313‑2314 - MCB. 258‑381 - ABT. 212 -

Sch/L. 905 var. - Sch/SM. 503 - Sch/D.-.

RR. TTB+

 700 € / 1200 €

Cettemonnaieestbiencomplète,avecunetrèsbellechevelure

maisunrinceauàpeinevisibledevant labouche.Aurevers,

la roue à quatre rayons est l’élément déterminant dans le

classement de ces statères à la classe IV. Le vexillumdevant

l’androcéphale est en bord de flan sur cet exemplaire.

L’attribution de ce type est confirmée aux Redons par

l’abondance des trouvailles effectuées autour de Rennes.

Le monnayage redons est mieux connu grâce aux travaux

du Docteur Jean-Baptiste Colbert de Beaulieu et à l’étude

qu’il a pu mener sur les trésors d’Amanlis, découvert en

juin 1835, qui aurait pu contenir plus de 10.000 statères et

deceluideSaint-Jacques-de-la-Lande,découverten février

1941, et qui contenait plus de 2.000 pièces.

Le trésor d’Amanlis est en fait constitué de deux lots ;

celui découvert en 1835 et un second redécouvert par J.-B.

Colbert de Beaulieu, au milieu du XX

e

siècle. Ce deuxième

ensemble aurait été découvert au même endroit que la

trouvaille initiale, à moins qu’il s’agisse d’un morceau

de cette trouvaille, oublié pendant plus d’un siècle et

redécouvert durant la seconde guerre mondiale ou juste

après. Quoi qu’il en soit, c’est ce second ensemble acquis

par lui-même que J.-B. Colbert de Beaulieu étudia. Son

étude charactéroscopique a été réalisée, mais il semble

qu’elle n’ait jamais été publiée.