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- 246 -

MONNAIES GAULOISES

TOLOSATES (région de Vieille-Toulouse)

(II

e

 - I

er

siècle avant J.‑C.)

LesTolosates,composantedesVolquesTectosages,occupaientla

région de Tolosa (Vieille Toulouse). Ils auraient été soumis après

105 avant J.‑C. par Quintus Servilius Cæpio. Cet épisode serait

à l’origine du mythe de l’or de Toulouse « aurum Tolosanum ».

Tolosa, leur capitale se trouvait incluse dans la province de

Narbonnaise, limitrophe de la Gaule indépendante avant la

guerre des Gaules. Pendant la Guerre des Gaules, les Tolosates

semblent être restés fidèles à l’alliance romaine. Sources : César

(BG. I, 10 ; III, 20 ; VII, 7) ; Strabon (G. IV, 14).

519.

Drachme «à la tête négroïde », exemplaire S.

101, II

e

-I

er

siècles av. J.‑C.

, série III, var. 2 phase, (Ar,

Ø 14,5 mm, 11 h, 3,37 g).

A/

Anépigraphe

. Tête stylisée à gauche, de type négroïd,e

un sourcil important et allongé, la chevelure représentée

par trois rangs de petites esses entrelacées.

R/

Anépigraphe

. Croix bouletée au centre, formée de quatre

cantons (le premier et le quatrième) ornés d’une lunule :

annelet au 1

er

canton, une esse à l’envers au 2

e

, trois points

liés à la suite au 3

e

et un annelet au 4

e

canton.

Monnaie sur un flan relativement large et épais avec une

superbe coiffure et une tête presque complète. Revers avec

les deux premiers cantons hors flan. Patine de collection

ancienne, finement irisée.

LT.manque - S. 101 cet ex. -Moneta 28, Boudet R., n° 252.

RRR. SUP

 400 € / 600 €

Cette drachme provient de la collection Savès, viaAlain

Weil ; elle illustre son ouvrage « Monnaies gauloises à

la croix » pour le n° 101 et est indiquée provenir du

Trésor de Dordogne.

Cettemonnaiedu trésordeDordognenefaisaitpasencore

partie de la collection savès en 1976 lors de la parution de

son ouvrage où elle est seulement indiquée « Collection

particulière ».

Ces monnaies ont parfois été attribuées aux Volques

Arécomiques. G. Savès les donne aux Tolosates. Ce groupe

se rencontre sur le site de Vieille-Toulouse. La carte de

répartition des trouvailles est importante et c’est l’un des

quatregrandsmonnayagesdespeuplesaquitains.Cetypese

rencontre souvent mélangé avec le groupe à la tête cubiste.

De nombreux exemplaires de cette série appartenaient au

trésor de Lattes (Hérault). Ces drachmes se distinguent

en deux séries métrologiquement très différentes ; l’une

au-dessus de 3 grammes et l’autre autour de 2,5 grammes.

La première série métrologique peut laisser penser à une

fabrication contemporaine des monnaies dites de « style

languedocien ». Pour son classement, G. Savès s’est bien

évidementbasésur les typesderevers,mais ilaaussiprisen

compte les différents traitements de coiffures. Comme pour

les monnaies dites «à la tête cubiste », il serait judicieux de

reprendre le classement en se fiant à la typologie (revers et

coiffure) associée à la métrologie, afin de déterminer si les

deux n’étaient par hasard pas liées.

VOLQUES TECTOSAGES

(région de Toulouse)

(II

e

 - I

er

siècle avant J.‑C.)

Le peuple des Volques Tectosages (peuple qui cherche un toit)

est l’une des trois composantes principales des Galates qui ont

ravagé la Grèce et l’Asie Mineure entre 281 et 277 avant J.‑C.

La légende veut que les Volques Tectosages qui migrèrent vers le

LanguedocaientparticipéausacdeDelphesetsesoientemparés

d’une partie des trésors du temple d’Apollon de Delphes (à

l’origine de l’or des Tectosages « aurumTolosanum ») et l’aient

transporté à Tolosates (Vieille-Toulouse), leur capitale. En fait,

lesVolquesTectosagesviendraientdeBohèmeetauraientémigré

au cours du III

e

siècle de notre ère. Ils ont néanmoins participé

aux expéditions danubiennes qui menèrent les Celtes sur les

côtes de l’Égée, du Bosphore et de la mer Noire. Mercenaires,

ils servirent les Carthaginois au cours des guerres Puniques

et furent peut-être à l’origine de la révolte des mercenaires

qui faillit emporter la colonie phénicienne. Du Danube, ils

passèrent enGaule Cisalpine (Italie) où ils s’engagèrent comme

mercenaires et sont plus connus sous le nom de Gésates avant

de passer en Gaule et de fixer dans le Sud-Ouest, en Aquitaine.

Les Volques Tectosages étaient certainement le peuple le plus

puissant de l’Aquitaine. Quintus Servilius Cæpio qui écrasa la

coalition volque en 105 avant J.‑C. se serait emparé de « l’or de

Toulouse », fruit du pillage du temple d’Apollon de Delphes que

les Tectosages auraient rapatrié avec eux avant de l’installer à

Tolosa. Pour s’être emparé de ce trésor, il n’aurait alors connu

qu’infortune ! Sources : Cicéron (Pro Fonteio 12), César (BG.

VI, 24), Strabon (G. IV, 1 et 13), Pline (HN. III, 33), Ptolémée

(G. II, 10), Kruta (71‑72, 250‑251, 253, 262, 265, 268, 275,

302‑304, 306‑307, 309‑310, 323, 338, 343, 349, 376, 763, 865).

518.

Drachme «à la tête cubiste », S. 1, I

er

siècle av. J.-C

,

série I phase, (Ar, Ø 15 mm, 5 h, 3,43 g).

A/

Anépigraphe

. Tête stylisée à gauche avec la chevelure sous

forme de mèches ovoïdes ; devant le visage, deux dauphins.

R/

Anépigraphe

. Croix formée de quatre cantons ornés chacun

d’une lunule : balle de fronde aux 1

er

et 2

e

cantons, une hache

au 3

e

et un pendant en ellipse au 4

e

canton.

Flan assez large avec les types de droit et de revers presque

complets. Le droit est de frappe vigoureuse, mais le revers est

un peu mou, probablement issu d’un coin usé et/ou bouché.

Patine grise de collection ancienne.

LT. 3254 var. - S. 1 (?) - BN. 3112‑3251 - Sch/L. 23 - Z. 71 -

Sch/D.-. - Moneta 28, Boudet R., n° 73 (778 exemplaires).

TTB+  / TTB

   250 € / 400 €

Beauportraitparticulièrementcompletavec lesdeuxdauphins

bien visibles.

Les monnaies gauloises dites à la croix, groupe «à tête cubiste »

se situe à l’origine, dans le pays même des Volques Tectosages,

appelés aussi Tolosates. Il se diffuse ensuite très largement vers

leszonesoccidentalesetorientales.SelonR.Boudet,dansMoneta

28, cette série s’étale selon les poids, entre 200 et 51 avant J.‑C.

Il classe les différentes séries en fonction du poids ; les émissions

lourdes de 3,00 g et au-dessus auraient été frappées au cours

du II

e

siècle après les imitations des drachmes de Rhodè au III

e

siècle. Si cette théorie devait s’avérer, le classement établi par

G. Savès serait complètement à reprendre.