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MONNAIES GAULOISES
ANTIPOLIS - ANTIBES
(I
er
siècle avant J.‑C.)
FondéeparlesPhocéens,coloniemassaliote,Antibesauraitreçu
le « jus latinum » après la prise de sa métropole en 49 avant
J.‑C., pour avoir pris le parti de César contre Pompée. Le
monnayage est tardif et fut frappé au moment où Lépide était
gouverneur de la Narbonnaise.
517.
Petit bronze à la victoire, 44‑27AC.
, (Ae, Ø 15,5 mm,
3 h, 2,13 g).
A/
ISD[HM].
Tête diadémée deVénus à droite, légende grecque
devant le visage.
R/
ANTI /[LEP]
.Victoiredeboutàdroitecouronnantuntrophée,
une palme sur l’épaule.
Bel exemplaire, avec un droit un peu mou mais identifiable et
un très beau revers bien net. Agréable patine verte.
LT. 2179 - BN. 2179‑2186 - NC1. 8 - RPC. 531 - LAT 19.ANT
8 page 368.
TTB / SUP
180 € / 300 €
Dans le Numéraire Celtique I, sur la Gaule du Sud-Est, G.
Depeyrot distingue plusieurs types de bronzes à la victoire
d’Antipolis, selon les légendes du droit.
Avec cette légende IS DHM au droit et ANTI / LEP au revers,
cette monnaie correspond à la série 8, avec 35 exemplaires
répertoriés, l’une des plus courantes !
Au revers, outre la légende de l’ethnique, nous trouvons les
quatre premières lettres du nom de Lépide. Il existe deux séries ;
l’une lourde, l’autre légère. Nous pourrions avoir affaire à des
semis et des quadrans qu’Hervé Ciron, loc. cit., (CN.95, Une
contremarque sur un hémichalque antipolitain), p. 370 nomme
« hémichalque ». Les auteurs du Roman Provincial Coinage
répertorient 10 exemplaires. La légende complète devrait se
lire d’après le RPC par [KT] IS(tén) DHM(os) ANTIP(olitôn)
LEP(idon). Hervé Ciron, CN.95, loc. cit.; p.370 n’est pas
persuadé que la divinité du droit soit Vénus. Il pourrait plutôt
s’agir d’Apollon. Le monnayage d’Antibes serait imité de celui
de Marseille. Si nous retenons l’idée que le monnayage débute
après 49, l’hypothèse de Vénus serait confortée. La ville aurait
eu recours à la déesse tutélaire de son protecteur, César. La
légende du droit reprend peut-être une partie de la titulature
complètedumonnayage :[K]TI[THN]D[HMOS].Enrevanche,
nous n’avons pas d’explication pour les lettres KOP, sinon Koré
(déesse féminine).
de C. Brenot, héritière du travail d’Henri Rolland, décédé en
1970, avant la publication de son ouvrage sur le monnayage
de Marseille. Si les conclusions, en particulier chronologiques
de G. Depeyrot devraient s’imposer car elles s’appuient sur la
publication des trésors, il ne tient pas assez compte du travail de
ses prédécesseurs et n’a réglé ni le problème des oboles dont la
datation reste encore lâche, comprise entre le milieu du IV
e
siècle
avant J.‑C. et la chute de la cité en 49 avant J.‑C., ni le problème
desdifférentsétalonsmonétaires.IldénonceleschoixdeC.Brenot
en soulignant son arbitraire mais il applique les mêmes règles
pour arriver à des conclusions différentes.
516.
«Drachmelégère»outétrobole,incuse,c.130‑121
AC.
, étalon attique, groupe 2 phase, (Ar, Ø 15,6 mm, 12 h,
2,56 g). (pd. th. 2,88 g).
A/
Anépigraphe
.Busted’Artémisdiadéméetdrapéàdroite,
aveccollieretbouclesd’oreille ;arcetcarquoissurl’épaule.
R/
Même type incus.
Exemplaire bien centré, complet au droit et au revers,
avec un éclatement de flan devant la bouche au droit. Fine
patine grise et un peu plus sombre dans les creux du revers.
LT.- - BN.? - MHM.-.
RRR. TTB+
220 € / 350 €
Cet exemplaire provient du catalogue CELTIC I.
Si les drachmes de Marseille incuses sont très rares, il y
en a quelques-unes de répertoriées. Les incus de lion sont
encore plus rares que les incus de portrait !
En l’absence de revers, il est impossible de classer les
drachmes incuses, puisque le classement est déterminé par
les lettres du revers. Pour le rappeler, une monnaie incuse
est obtenue suite à un accident. La monnaie a été frappée
avec un coin de revers (mobile) dans lequel est restée la
monnaie précédemment frappée. Le coin de revers étant
« bouché» par une monnaie qui a l’empreinte du droit en
relief, la monnaie frappée prend alors l’empreinte du droit
en creux, et se retrouve « incuse ». Plus le monnayage est
soigné, plus les monnaies incuses sont rares. Ces monnaies
ont pu être conservée comme curiosité (comme on le ferait
pourdesmonnaies incusescontemporaines),ourefrappées,
maisellesontégalementpucirculer,puisquelepoidsd’argent
est le même que pour des monnaies correctement frappées.
n° 514 R/