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MONNAIES GAULOISES
UNELLES - Indéterminées de Basse
Normandie (III
e
- II
e
siècle avant J.‑C.)
Traditionnellement attribuée aux Unelles, cette rare série est
à rattacher au grand groupe de monnaies d’or basées sur
l’hémistatère, dit « Groupe de Normandie », entre le III
e
siècle
et la première moitié du II
e
siècle avant J.‑C..
661.
Quartdestatèreaumonstremangeurdesoleil,tête
àgauche,I
er
siècleavantJ.‑C.,
(El,Ø 13 mm,11 h,1,46 g).
A/
Anépigraphe
. Tête chevelue à gauche, non laurée, la che-
velureexubéranteetbouclée ; labaseducouperlée ;grènetis.
R/
Anépigraphe
. Loup monstrueux à droite, inspiré du lion
grec, retournant la tête en arrière pour saisir dans sa gueule
une rouelle ; au-dessus de la rouelle, croissant de lune orné ;
un petit aigle de face entre les jambes du cheval ; un épis de
blé, la tige ondulée, devant le cheval et divers autres lignes
brisées autour des types principaux.
Agréable petite monnaie avec un très bel avers mais un
revers un peu plus confus et légèrement décentré. Frappe
un peumolle ou issu d’un coin fatigué. Le métal est comme
écroui par endroits, avec de petites concrétions sombres
localisées de part et d’autre.
LT.manque - -DT. 2069var. -Sch/D.cf.268hémistatère. -CN
143,mars2000,p29,fig.2(=DT.2069) -cf.LaNumismatique
enNormandie, Bordeaux-Saint-Clair, pl. 2, n° 53 et 54 (var.).
RRR. TTB
1800 € / 3500 €
Cette série est très rare. Hémistatères et quarts confondus,
toutes les monnaies publiées pour cette série semblent
avoir une tête à droite.
Ce quart de statère s’intègre parfaitement dans la série,
avec un revers très proche des autres exemplaires connus
mais un avers nouveau avec la tête à gauche !
Le style de la tête semble plus classique que celui du DT.
2069 où la chevelure est très largement disproportionnée
par rapport au visage. La base du cou n’est pas ornée de
petites esses, comme c’est habituellement le cas, mais
seulement d’un collier de perles.
Les auteurs du Nouvel Atlas précisent que « cette série
présentelaparticularitéd’offrirunreversdirectementinspiré
par une émission grecque de Milet (Ionie) qui remonte au
début du IV
e
siècle avant J.‑C.».
Cette série est attestée par de rares hémistatères et par
d’encore plus rares quarts de statères qui sont la réduction
fidèle, à quelques détails prêts, des hémistatères. Aucun
statère unité n’est connu pour cette série.
OSISMES (Région de Carhaix - Finistère)
(II
e
- I
er
siècle avant J.‑C.)
Les Osismes étaient un peuple armoricain, installé dans l’actuel
département du Finistère, à l’extrémité nord-ouest de la Gaule
et des côtes armoricaines. Ils avaient comme chef lieu Vorgium,
aujourd’hui Carhaix. Ils avaient pour voisins les Vénètes et
les Coriosolites. Leur nom signifierait « les plus éloignés » ou
« les gens du bout du monde ». Ils ont été soumis par l’armée
de César en 57 avec les autres peuples armoricains. Mais dès
56, ils se joignent à la coalition conduite par les Vénètes. Ils
participerontaucontingentdevingt-cinqmillehommesfournien
52 avant J.‑C. à l’armée de la coalition gauloise par les peuples
armoricains. César (BG. II, 34, III, 9, VII, 75, 1). Pline (HN IV,
107). Ptolémée (II, 8). Kruta, page 766.
660.
Quart de statère dit «à la tente », trésor de
Guingamp, c. 80‑50 AC.,
(El, Ø 14,5 mm, 10 h, 1,51 g).
A/
Anépigraphe
. Tête à droite, la chevelure en trois grosses
mèches ; cordons perlés enroulés autour .
R/
Anépigraphe
. Cheval androcéphale bridé, galopant à
droite ; au-dessus, restes de la tête au bout d’un cordon
perlé ; entre les jambes, la façade d’un temple ou « tente ».
Flan assez large et ovale, avec des types bien centrés et
presque complets, mais avec des faiblesses de frappe.
Métal de bas aloi, avec un aspect poreux et une patine grise.
LT.J. 34 - DT. 2213‑2216 - ABT. 216 - DT. 2213‑2216 -
MCB. 162‑168 - Sch/L.- - Sch/D.- - Sch/SM.-. - Revue
Belge 1956, Monnaies Ossismiennes de Guingamp, pages
81‑141, pl. XIV-XV.
RRR. TB+ / TTB
300 € / 600 €
Cet exemplaire a été acheté auprès de S. Bourgey.
Cet exemplaire porte le n° 8 à l’encre noire au revers ; il
provient très certainement du trésor de Guingamp, et de
la collection J.-B. Colbert de Beaulieu.
Le type «à la tente » auquel appartient notre monnaie a été
ignoré par Lelewel. Lambert en a connu une division, mais
LemièreetHuchern’enontfaitaucunemention.Pourcettesérie
de quarts à la tente, il existe trois variétés, selon l’orientation
du cheval et le traitement de sa tête. Dans le récent tome 47
de la série MONETA, les auteurs ont répertorié un total de
27 quarts de statère à la tente, toutes variétés confondues.
Il semble qu’ils aient ignoré l’existence de l’article de base
concernant le trésor de Guingamp, dans la Revue Belge de
Numismatique 1956, pourtant éponyme de
ce type « de Guingamp ». Ils reprennent
pourtant partiellement les différents trésors
enayantrenfermé,publiésdanslesAnnalesde
Bretagne, telsque les trouvaillesdeCarantec
et de Perros-Guirec. Un seul exemplaire de
ce type ne figurait dans les médailliers de la
BNlorsdelarédactionduMuret-Chabouillet.
Ces petites divisions osismes en électrum
sont rares et ne passent que très rarement en
vente. Cet ensemble exceptionnel représente
près de 5% des statères du trésor et 9% des
quarts de statère.