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MONNAIES GAULOISES
LEUQUES (Région de Toul)
(II
e
- I
er
siècle avant J.‑C.)
Les Leuques ne sont cités qu’une seule fois dans la Guerre des
Gaules.Ilsavaientpourvoisins lesMédiomatriques, lesLingons
etlesSéquanes.LesLeuquesainsiquelesSéquanesetlesLingons
fournirent du blé à César lorsque l’armée romaine s’arrêta à
Vesontio (Besançon) pour se ravitailler avant d’affronter les
Germains d’Arioviste (58 avant J.‑C.). César (BG. I, 40).
651.
Denier SOLIMA/COLIMA, c. 60‑40 AC.,
classe 1
phase, (Ar, Ø 12 mm, 10 h, 1,86 g).
A/
[SOLIMA]
. Tête à gauche, la chevelure en mèches ondulées
parallèles ; légende devant le visage.
R/
[COLIM]
. Cheval galopant à gauche, une sorte de poisson à
droite entre les pattes ; légende au-dessus du cheval.
Denier sur un flan un peu court, avec un droit finement stylisé.
Le revers est presque complet mais de frappe un peu molle.
Très légère patine grise.
LT. 9020,9025 -DT. 3268 -ABT. 401 -RIG. 267 -Sch/L. 572 -
Sch/SM. 398 var. - Sch/D. 203 - Z. 565.
R. TTB+ / TTB
160 € / 250 €
Ces deniers se répartissent en deux classes ; le droit de la
premièreestassezfin,avecuntraitementrelativementnaturaliste
alors que le droit de la seconde est très stylisé avec un gros œil
en amande et un nez terminant le front.
Attribué au XIX
e
siècle aux Leuques, cette localisation est
aujourd’hui remise en cause, en particulier par Simone Scheers
qui hésite entre les Lingons et les Leuques tandis que Brigitte
Fischer maintient la classification ancienne. La frappe débute
avant la Guerre des Gaules puisque cette monnaie se rencontre
dans les fossés d’Alésia et dans le trésor de La Villeneuve-au-
Roi. La plupart des exemplaires sont sur des flans courts et ne
laissent pas voir les légendes ou le poisson qui se trouvent sous
le poitrail du cheval.
652.
DenierSOLIMA/COLIMAaugrosœil,c.60‑40AC.,
classe 2 phase, (Ar, Ø 13 mm, 4 h, 1,65 g).
A/
SOLIM[A]
. Tête à gauche au gros œil, la chevelure en
mèches ondulées parallèles ; légende devant le visage ; grènetis.
R/
[COLIM]
. Cheval galopant à gauche, une sorte de poisson à
droite entre les pattes ; légende au-dessus du cheval ; grènetis.
Flan court et régulier avec des types centrés, mais incomplets.
Superbe visage de frappe vigoureuse. Le cheval est assez idéa-
lement centré.Très belle patine sombre et brillante, très épaisse.
LT. 9020, 9025 var. - DT. 3270 - BN. 9020‑9043 - RIG. 267 -
Sch/L. 577 - Sch/SM. 398 - Sch/D. 203 var. - Z. 564. - cf.
MONNAIES XXVIII, n° 648.
R. SUP
200 € / 300 €
Le centrage de ce denier permet d’avoir une bonne partie de
la légende du droit, mais pas celle du revers.
CetexemplaireoffreunetêtetypiquedelaclasseII.Enessayant
de reconstituer les coins, à partir d’autres exemplaires ; nous
arriverions à une empreinte de coin de droit d’au moins 18
mm et d’au moins 20 mm pour le coin de revers, alors même
que les flans ne dépassent jamais les 15 mm.
SÉQUANES - HELVÈTES, Incertaines
(Suisse actuelle) (II
e
- I
er
siècle avant J.‑C.)
Cesdeuxpeuplesétaientvoisinsetuncertainnombredemonnaies,
particulièrement des statères et quarts de statères d’électrumdu
premier siècle avant J.‑C. leurs sont simultanément attribuées.
Le coin trouvé à Avenches (à l’est du lac de Neuchâtel), d’une
monnaie prétendue séquanes, illustre ce phénomène. Les potins
du type de la Tène appartiennent eux aussi à ce groupe !
650.
Quart de statère, type de Crainvilliers au crois-
sant, II
e
-I
er
siècles avant J.‑C.,
(Or, Ø 13 mm, 1 h, 1,75 g).
A/
Anépigraphe
. Tête laurée à droite, la coiffure en un
gros chignon ; un grènetis composé de petits croissants,
les pointes vers l’extérieur.
R/
Anépigraphe
. Cheval galopant à gauche, avec un aurige
brandissant un fouet au-dessus de la roue du char ; un
croissant entre les jambes du cheval.
Agréablemonnaiesurunflanunpeuscyphate.Droitcomplet
mais de frappemolle ou issu d’un coin usé. Revers complet,
de frappe vigoureuse avec une cassure de coin derrière le
cheval. Agréable patine de collection.
LT. 8928 - DT. 3076. - D. F. Allen, The Philippus in
Switzerland and theRhineland,RSN.53,1974,n° 229‑230.
RR. TTB / TTB+
950 € / 1600 €
Concernant le métal de ce quart, parfois en bon or jaune,
les auteurs du Nouvel Atlas précisent que ce quart est
certainement la plus ancienne des monnaies de la série
de Crainvilliers, statère et quarts confondus.
Le croissant du revers se retrouve sur d’autres monnaies
qui se sont certainement inspirées de ce monnayage
séquano-helvète...
Dans le MONETA, il n’y a que cinq quarts de ce type qui
sont répertoriés ; BN. 8924‑8926, MONNAIES II n° 1372
(qui n’est pas dumême type) et n° 853 dumusée de Zurich
(qui est d’une toute autre série ! !).
D. Allen reprend plusieurs monnaies de cette série sous
les n° 227 à 231 de son article. Notre quart correspond
aux n° 229‑230, sans qu’il soit facile de déterminer de
liaisons de coins.
n° 650 R/