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MONNAIES GRECQUES
EUROPE
HIMÈRE (V
e
siècle avant J.‑C.)
Himère, colonie chalcidienne, fut fondée par des habitants de
Zancle en 648 avant J.‑C. La cité fut prise par Théron, tyran
d’Agrigente en 482 avant J.‑C., et sa population déportée.Après
la fin de la domination « akragantine » en 472 avant J.‑C., la
villeconnutundéveloppementéconomique important jusqu’àsa
destruction définitive par les forces carthaginoises en 408 avant
J.‑C. Sa population, qui avait compté jusqu’à 40.000 habitants,
se réfugia alors à Therma.
20.
Hémidrachme,c.465‑415AC.,
Sicile,Himère,étalon
attique,(Ar,Ø 15 mm,10 h,1,96 g).(pd. th. 2,16 g,3 oboles).
A/
Anépigraphe
. Cavalier nu à gauche sur une chèvre se
cabrant à gauche, soufflant dans un conque de lamain droite
et un caducée de la main gauche.
R/
[IN]
.Niké (Victoire)volantàgauche,lesailesdéployées,
tenant un aphlaston (aplustre) de la main droite et sa robe
de la main gauche.
Exemplaire à l’usure importante, mais parfaitement centré
des deux côtés, identifiable et historiquement important.
Droit servi par une patine de collection ancienne.
BMC. 38 - ANS. 170 - MIAMG. 4267 (R3) (1500€) -
GC. 815 (650£) - P. 458 - Cop. 307.
RR. TB+
280 € / 450 €
Semble de même coin de droit que l’exemplaire de
l’American Numismatic Society (ANS. 170).
Ce type, souvent mal ou incomplètement décrit, est l’un des
plus rares dumonnayage d’Himère. Notre exemplaire, bien
quedeconservationmoyenne,estuntémoignageindéniable
d’un monnayage commémorant une victoire navale avec la
présence de l’aphlaston (aplustre), symbole qui se trouvait
en général à la poupe de la galère amirale d’une flotte. La
Niké rappelle peut-être aussi le temple de la Victoire élevé
après la bataille d’Himère en 480 avant J.‑C. remportée
par Gélon de Syracuse et Théron d’Agrigente sur les
Carthaginois d’Hamilcar. Ce type est peut-être aussi lié
aux deux victoires d’Ergoteles d’Himère aux Olympiades
de 472 et de 464 avant J.‑C. à la course à pied. Le droit est
peut-être à mettre en rapport avec Pelops, le fils de Tantale,
le grand-père de Ménélas et d’Agamemnon dont le nom se
rencontre sur un tétradrachme de la cité.
n° 20
n° 18 R/
n° 19 R/