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MONNAIES GRECQUES

EUROPE

CAMARINA (V

e

siècle avant J.‑C.)

Camarina fut fondée par des colons syracusains en 599‑598

avant J.‑C. Elle s’opposa souvent à sa métropole avant d’être

détruite une première fois par le tyran Gélon de Syracuse en

484 avant J.‑C. Ses habitants furent déportés dans la métropole

sicilienne.Lavillefutrefondéeen466‑465avantJ.‑C.avecl’aide

d’habitants de Géla et de réfugiés camariniens. Le monnayage

débuta vers 461 avant J.‑C. La cité fut évacuée en 405 avant

J.‑C. devant le danger carthaginois. Les habitants se réfugièrent

à Syracuse. La cité fut définitivement rasée par les Romains lors

de la première guerre Punique en 258 avant J.‑C.

17.

Tétradrachme,(Faux),c.420‑405AC.,

Sicile,Camarina,

étalon attique, (Ar, Ø 27 mm, 10 h, 14,31 g). (pd. th. 17,28 g,

4 drachmes ou 24 oboles).

A/

Anépigraphe

.Quadrigegalopantàdroite,conduitparunaurige,

tenant les rênes et le kentron couronné par Niké volant à gauche.

R/

KAMARINAOIN

. (De Camarina). Tête barbue d’Héraklès

à gauche coiffée de la léonté.

Exemplaire sur un flan ovale, irrégulier et éclaté, historiquement

très important à l’usure régulière, légèrement tréflé au droit.Très

beau portrait au revers. Infime manque de métal à 10 heures.

Jolie patine de médaillier.

ANS.- - MIAMG. 3995 var. - GC. 758 (1800£) - BMC. 14 -

Cop. 161 - P. 401 - Lockett 725. - U. Westermark, K. Jenkins,

The Coinage of Kamarina, Londres 1980, p. 190, n° 149, pl. 10

et,p. 238, n° F/ 15/1, pl. 40.

TTB

   350 € / 450 €

CetexemplaireprovientdelaventeHirschXXVI,1920,N° 375,

de la vente Sambon-Canessa 1927, n° 669 et de la collection

Ryan, Glendining, 24 novembre 1950, n° 1491.

Fauxmodernepubliédansl’ouvragedeWestermarketdeJenkins

sur le monnayage de Kamarina, (p. 238, n° F15/1, pl. 40 au

pedigreeprestigieux).Poids léger.Mêmescoinsque l’exemplaire

de la collection Pozzi, n° 401 et de la collection Lockkett, n° 725.

Ce type est copié à partir d’un original (Kamarina, n° 149 (A/

8 - R/ 15) dont vingt-six exemplaires sont recensés.

AGRIGENTE (472‑413 avant J.‑C.)

15.

Tétradrachme, c. 450AC.,

Sicile,Agrigente, étalon

attique, (Ar, Ø 24,5 mm, 2 h, 17,22 g). (pd. th. 17,28 g,

4 drachmes ou 24 oboles).

A/

Légende en partie rétrograde

.

AKRAG/ANTOS.

 (des

Acragantains).Aigledeboutàgauche.

R/

MêmeDescription.

Magnifiqueexemplairesurunpetitflan,parfaitementcentré

sur le crabe, décentré légèrement sur le tête de l’aigle. Au

droit, toutes les plumes de l’aile sont visibles et distinctes.

Au revers, le crabe est d’une qualité exceptionnelle. Servi

par une jolie patine de collection ancienne.

ANS. 970 - MIAMG. 3777 (2750 €) - P.- - Jameson- -

Cop.- - Delepierre- - B. traité- - BMC.-.

RR. TTB

 750 € / 1500 €

Même coin de droit que les exemplaires de l’American

Numismatic Society (ANS. 970‑971, pl. 28) qui présentent

tous les deux un petit défaut de coin sous le K de la

légende au droit. Petite cassure de coin perceptible au

revers sous le crabe.

Ce type fut frappé après le rétablissement de la démocratie

à Agrigente. Ce tétradrachme présente une disposition

particulière pour la légende, rarement rencontrée dans

le monnayage.

16.

Hemidrachme,c.413‑406AC.,

Sicile,Agrigente,étalon

attique, (Ar, Ø 14 mm, 9 h, 1,87 g). (pd. th. 2,46 g, 3 oboles).

A/

Aigle, les ailes déployées debout à droite, dévorant un

lièvre ; grènetis circulaire.

R/

Anépigraphe

.

[AKRA]

. (Agrigente).Crabevudedessus ;

au-dessous, un monstre marin nageant à droite.

Exemplaire sur un petit flan mince bien centré des deux

côtés. Usure importante, mais parfaitement lisible et

identifiable. Joli représentation du droit équilibré. Revers

mal venu à la frappe. Patine de collection ancienne, mais

métal légèrement piqué.

ANS. 1014 -MIAMG. 3822(R3)(2750€) -P.- -Jameson- -

Cop.- - Delepierre- - B. traité- - BMC.-.

RRR. TB+

 450 € / 750 €

Poids léger. Malgré la rareté du type, nous n’avons pas

relevé d’identité de coin pertinente pour cette très rare

monnaie divisionnaire.

Àl’imagedelamerveilleuseséried’Agrigente,comprenantle

décadrachmeetletétradrachmeaveclesdeuxaiglesdévorant

le lièvre qui ont inspiré les auteurs grecs, le graveur qui a

réalisécetteœuvresurl’hémidrachmemaîtriseparfaitement

son art et reflète le degré d’épanouissement artistique que

la cité avait atteinte au moment de sa destruction par les

Carthaginois en 406 avant J.‑C.

15 R/