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du roi d’Angleterre, Edouard IV. Louis XI arrêta ce danger par la paix
de Picquigny (août 1475) et poursuivit la liquidation des féodaux : le
connétabledeSaint-Pol(1475), leducdeNemours(1477).Aprèsavoir
conclu une trêve avec la France, Charles le Téméraire s’empara de la
Lorraine et voulut prendre sa revanche contre les Suisses, dont Louis
continuait de financer les armées : il fut battu à Grandson (mars 1476)
et Morat (juin 1476). Luttant contre la Lorraine révoltée, le duc de
Bourgogne futbattuet tuédevantNancy le5 janvier1477.SafilleMarie
dut affronter les troubles des Pays-Bas, tandis que Louis XI annexait
lesdeuxBourgognes, laPicardie, leBoulonnaiset l’Artois.En1477, la
filleduTéméraireépousaMaximiliend’Autriche.Ellemouruten1482,
laissantsonépouxcomme tuteurde leurfilsethéritierPhilippe leBeau.
Un traité de paix fut signé avec la France en décembre 1482. En 1480,
à la mort du roi René, Louis avait annexé Anjou et Bar. En 1481, à la
mort de Charles du Maine, le Maine et la Provence. Le gouvernement
intérieur de Louis XI est demeuré célèbre pour son autoritarisme. Les
États généraux ne firent plus que voter l’impôt sans discuter. Trois
parlements furent créés à Bordeaux (1462), Perpignan (1463) et Dijon
(1477). La pression fiscale augmenta considérablement pour financer
une guerre incessante. En 1472, un concordat fut conclu avec le Saint
Siège. Retiré à Montil-lès-Tours après 1479, Louis XI se livra à une
dévotion superstitieuse, où le culte des reliques avait la plus grande
place. Il mourut le 30 août 1483 et fut enterré à Notre-Dame de Cléry.
Marié à Marguerite d’Écosse puis à Charlotte de Savoie, Louis XI
eut de cette dernière trois enfants qui lui survécurent : Anne, mariée
à Pierre de Beaujeu, Jeanne, qui épousa Louis d’Orléans et Charles,
enfant maladif, qui lui succéda.
499.
Écu d’or à la couronne ou écu neuf, 31/12/1461,
Bordeaux, Nef en début des légendes, Nef, 2
e
ém., (Or,
Ø 28,5 mm, 9 h, 3,45 g). (pd. th. 3,399 g, titre 963 ‰,
taille 1/72 marc, 30 s. 3 d.t.23 1/8 Kar.).
A/
°(nef)°LVDOVICVS°dEI°GRACIA (Mm)FRAnCOR°
REX, (ponctuationpardeuxanneletssuperposés)
. (Louis,par
la grâce de Dieu, roi des Francs). Écu de France couronné,
accosté de deux lis couronnés.
R/
(nef) XPS°VInCIT (Mm)
XPS° REGnAT° XPS° ImPERAT, (ponctuation par deux
annelets superposés)
. (Le Christ vainc, le Christ règne, le
Christ commande). Croix feuillue avec quadrilobe en cœur,
accostée de quatre couronnes, dans un quadrilobe.
M/
Lis dans les légendes = André Genys (...1472‑1475).
Cet écu d’or est frappé sur un flan irrégulier et légèrement
voilé. Exemplaire présentant des faiblesses de frappe ainsi
que des tréflages. C. 741‑743 - L. 524 - Dy. 539A.
RR. TTB
650 € / 1000 €
Exemplaire provenant d’une vente Platt 1963.
LouisXIfitordonnerdeuxémissionsdel’écud’or.Laseconde
émission conserve le même titre, mais voit son poids baisser
de 4 centigrammes et son cours s’élever de 2 sols 9 deniers
tournois. Cet exemplaire est classé à la deuxième émission
en raison du différent de maître que nous attribuons à Denis
Genis, qui travailla sous Charles de France puis sous Louis
XI avant d’être embastillé. Son exercice comme maître de
l’atelier monétaire de Bordeaux s’achève en 1475.
498.
Obole tournois, 20/01/1447,
Atelier indéterminé,
Point sous la dernière lettre des légendes (9 et 11), Point 9
e
et11
e
,2
e
ém.,(Bill,Ø 17 mm,12 h,0,75 g).(pd. th. 0,816 g,
titre 59 ‰, taille 1/300 marc, 1/2 dt.0 d. 18 gr. A.R.).
A/
+ KAROLVSx Fx Rx, (O pointé)
. (Charles, roi des
Francs).Lisdansuntrilobe.
R/
+OBOLVS:CIVIS, (premier
O pointé)
. (Obole, cité). Croix dans un quadrilobe.
Cette obole est frappée sur un flan irrégulier et présente une
patine foncée. C.- - L. 523a - Dy. 533A.
RR. TTB / TTB+
130 € / 230 €
Rare dans cet état de conservation.
D’après Dieudonné, les oboles avec un point sous la 9
e
lettre
au droit et sous la 11
e
lettre du revers ne sont pas de l’atelier
de Poitiers mais de celui de Saint-Pourçain. Cette attribution
mérite toutefois d’être nuancée, car il s’agit de la dernière
lettre des légendes. Il pourrait s’agir d’un atelier ayant pour
différent un point situé au delà de la 11
e
lettre. La seconde
émission ordonnée le 20 janvier 1447 se caractérise par la
présence de O pointés qui se retrouvent sur cet exemplaire.
Cetteémissionfutdecourtedurée,cardèslemoisdemai1447,
une troisième émission, avec des lis initiaux, fut ordonnée.
LOUIS XI LE
PRUDENT - (22/07/1461‑30/08/1483)
Né à Bourges en 1423, Louis XI vécut ses premières années à Loches.
Dès 1439, Charles VII l’associa au pouvoir. La première rupture avec
son père intervint en 1440, lors de la Praguerie. Après quoi, Louis
guerroya contre les Anglais et les Armagnacs. Nouvelle révolte en
1446 : Louis tenta de s’emparer de l’Agenais, et, l’année suivante,
son père l’exila en Dauphiné. Le dauphin gouverna cette province
avec sagesse et érigea en 1453 le Conseil delphinal en Parlement.
Toujours intriguant contre son père, il épousa Charlotte de Savoie
en 1451. En 1456, il se réfugia auprès de Philippe le Bon, le puissant
duc de Bourgogne. La mort de Charles VII prévint une guerre entre
le roi et son puissant vassal. C’est accompagné de Philippe que Louis
XI fit son entrée à Reims pour y être sacré en août 1461. Après avoir
gagné ensemble Paris, ils se séparèrent et Louis s’établit en Touraine.
Agé de trente-huit ans, le nouveau roi était aussi rusé et économe que
le duc était fastueux et sans malice. Très vite, Louis XI se heurta aux
féodaux
,sesanciensalliés.La«guerreduBienPublic»,en1465,réunit
plusieurs vassaux sous la conduite de Charles de Berry, frère du roi.
Par le traité de Conflans et de Saint-Maur (octobre 1465). Louis dut
céder la Normandie à son frère, les villes de la Somme à Charles le
Téméraire,filsduducdeBourgogne,etdonnerlalieutenancegénéraledes
provincescentralesàLouisdeBourbon.Leroirepritbientôtl’avantage,
profitantdes troublesquisuivirentlamortdePhilippe leBon(1467).Un
instantprisonnierduTéméraire lorsde l’entrevuedePéronne(octobre
1468), Louis XI dut faire sortir la Flandre du ressort du Parlement de
Paris et assister à la prise de Liège, dont il avait soutenu la révolte
contre les Bourguignons. Charles de France reçut la Guyenne, mais
mourut en 1472. Une trêve fut conclue en 1472. Jean V d’Armagnac
fut vaincu et tué à Lectoure (1473). Le duc d’Alençon, arrêté, mourut
en 1476. La période des grandes coalitions féodales était finie. La lutte
contre la maison de Bourgogne, qui tentait d’ériger un État centralisé,
indépendant de la France et de l’Empire, une nouvelle Lotharingie,
reprit en sous-main dès 1473. En 1474. En 1474, les Suisses et le duc
de Bourgogne entrèrent en guerre : menacé d’encerclement par les
cantons et les Français, Charles obtint une descente sur le continent
MONNAIES DU MOYEN-ÂGE