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AURÉLIENETLYON

Les monnaies d’Aurélien de l’atelier de Lyon sont peu communes. Dans son corpus du

monnayage lyonnais, le Docteur Bastien estime qu’Aurélien ordonna la réouverture de l’atelier à

la fin de l’année 274, après son séjour en Gaule qui suivit la campagne en Rhétie.

Pour Aurélien, la légende de revers est invariablement PACATOR ORBIS, reprise des rares

monnaies de l’atelier de Trêves. Une première émission, dont un seul exemplaire est connu,

représente l’empereur relevant une allégorie agenouillée (Sylviane Estiot et F. Bonté, « Aurélien

et Séverine : trois raretés et un inédit », in

Bulletin de la Société Française de Numismatique

, 1,

1997, p. 4-9). À partir de l’émission suivante, les revers d’Aurélien représentent Sol (le Soleil)

levant la main droite et tenant un fouet ; ce type fut utilisé par la première et la troisième

officines. Pour Séverine, le revers CONCORD MILIT, Concordia (la Concorde) assise à gauche,

fut produit par la deuxième et la quatrième officines.

Dès lors, le schéma des émissions est simple. Trois émissions se distinguent par la ponctuation

dans les lettres à l’exergue, où A, B, C, D désignent les quatre officines, suivant l’ordre alphabéti-

que, et L indique l’atelier émetteur,

Lugdunum

, Lyon.

Quatre officines furent actives lors de la deuxième émission.

Pour la troisième émission, dont les monnaies sont très rares, seulement deux officines sont

répertoriées. L’existence de monnaies de la troisième et de la quatrième officine est envisageable. Il fut

suggéré que les monnaies attribuées à cette émission appartiennent en fait à la quatrième émission et

que l’absence de points de ponctuation avant la lettre d’officine et après la lettre L ne serait due qu’à

des hésitations de la part des graveurs (P. Bastien, M. Amandry et G. Gautier,

Le monnayage de

l’atelier de Lyon

(274-413).

Supplément

, Numismatisque romaine, Wetteren, 1989, p. 9).

Pour la quatrième émission, quantitativement plus importante, les quatre officines sont connues.

Ces aureliani ne portent pas la marque XXI ou KA, bien que postérieurs à la réforme monétaire.

Le style est typiquement lyonnais et se retrouve inchangé sur les monnaies des règnes suivants.

Aux trois dernières émissions distinguées par P. Bastien, vient s’ajouter une dernière émission

signalée par S. Estiot. Un unique antoninien de Séverine au type de revers habituel pour l’Augusta

présente la marque exceptionnelle SXX°L à l’exergue (

loc. cit.

,

BSFN

1997). Comme pour

d’autres ateliers, la dernière émission, exclusivement constituée de monnaies de Séverine, fut

produite durant la période séparant la mort d’Aurélien et l’accession de Tacite au pouvoir,

interrègne durant lequel Séverine joua le rôle de régente.

Jérôme MAIRAT

Émission

Titulature

Marques d'émission et d'officine

1re émission

IMP C AVRELIANVS AVG – buste B

Fin 274

R/ PACATOR ORBIS – Aurélien

/A

2e émission

IMP C AVRELIANVS AVG – buste B

Fin 274 – début 275

/AL, /CL

SEVERINA AVG – buste L

R/ CONCORD MILIT

/BL, /DL

3e émission

IMP C AVRELIANVS AVG – buste B

Début 275

SEVERINA AVG – buste L

R/ CONCORD MILIT

/A°L, /B°L

4e émission

IMP C AVRELIANVS AVG – buste B

Mi 275

/°A°L°, /°C°L°

SEVERINA AVG – buste L

R/ CONCORD MILIT

/°B°L°, /°D°L°

5e émission

SEVERINA AVG – buste L

Interrègne (10/275) R/ CONCORD MILIT

/SXX°L

R/ PACATOR ORBIS –

Sol

R/ PACATOR ORBIS –

Sol

R/ PACATOR ORBIS –

Sol