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TACITEFLORIEN:TABLEAUDUMONNAYAGELYONNAIS
Pour latelier de Lyon sous les règnes de Tacite et de Florien, le Docteur Bastien avait
déterminé neuf émissions pour le premier et trois pour le second.
Dans son remarquable ouvrage récent, Sylviane Estiot,
Monnaies de lEmpire romain
XII.1
DAurélien à Florien (270-276),
Paris 2004, op. cit., p. 59 signale que le classement mis en place
par le Docteur Bastien ne doit pas être modifié, mais que : « Nous conservons, pour le règne de
Tacite le classement des monnaies en neuf émissions proposé par P. Bastien, sachant que trois
dentre elles, celles marquées de linitiale A ont été soit émises à Arles, soit préparées à Lyon dans
la perspective de ce transfert ».
La fabrication lyonnaise débute par une importante série daurei (
B. 11 à 17
) et daureliani
sans marque (
B. 18 à 48
),
émission de
donativum
en novembre-décembre 275
, au moment où
lempereur est présent dans la cité. Dix-neuf aurei sont répertoriés par Sylviane Estiot. Pour les
aureliani, excepté les revers FELICITAS PVBLICA et TEMPORVM FELICITAS dont un seul
exemplaire est publié, les autres types sont courants. Pour la première émission, le Docteur
Bastien avait recensé 420 exemplaires.
Latelier fonctionne ensuite avec quatre officines pour les émissions suivantes qui se succèdent
rapidement pour un règne aussi court.
La deuxième émission (fin 275)
reste rare (AL DL) avec
vingt exemplaires publiés pour les quatre officines, aujourdhui toutes connues (
B 49 50 bis
).
Pour
la troisième émission (début 276)
(BA DA), seules sont connues les trois dernières
officines pour un total de 166 aureliani (
B. 51 à 66
). Pour
la quatrième émission (février 276)
, nous
avons dix-neuf aureliani pour les trois premières officines (B. 67 à 76), cette fois-ci (.A.A. - .C.C.).
La cinquième émission (mars-avril 276)
se caractérise par un changement de position des marques
dofficines qui se retrouvent dans le champ du revers avec (A|A
∆
|A) pour un total de 227 pièces
recensées (
B. 76 bis à 85
).
La sixième émission du classement (avril 276)
ne comporte plus quune
seule lettre dans le champ à gauche (A|- -
∆
|-) et semble très rare avec seulement dix-neuf aureliani
publiés (
B. 86 à 91
).
La septième émission (mai-juin 276)
reprend le même schéma, mais cette fois-ci,
avec une étoile dans le champ à droite (A|* -
∆
|*) pour un total de 396 exemplaires (
B. 92 à 109
).
Une rupture complète intervient pour
la huitième émission (juin juillet 276)
où les chiffres
romains surmontés dune étoile viennent remplacer les lettres numérales (*// I - *// IIII) pour un
total de 144 pièces (
B. 110-121
). Enfin pour
la dernière émission de Tacite (mi-juillet 276)
, seules
les deuxième et quatrième officines sont connues pour un total de huit aureliani (
B. 122 à 123
).
Dans «
Aureliani de Lyon
», seuls les aureliani des deuxième, sixième et neuvième émissions
ne sont pas représentées.
Le règne très court de Florien nous permet davoir trois émissions que Sylviane Estiot
réduirait bien à deux (Sylviane Estiot,
Monnaies de lEmpire romai
n XII.1
DAurélien à
Florien (270-276),
Paris 2004, op. cit., p. 59). Nous navons pas daureus recensé pour latelier
de Lyon, mais la présence de l'aurelianus avec une titulature longue au droit (brm_152842) peut
nous laisser supposer lexistence de telles pièces car elle correspondent à une légende normale-
ment utilisée pour lor.
La première émission (juillet ou août 276)
, sans marque, avec trente-neuf exemplaires reste
rare (
B. 124-132
).
Les deuxième et troisième émissions
(-|-// I - -|-// IIII) sont plus courantes
(août 276)
avec 105 exemplaires pour la deuxième émission (
B. 134 à 145
) et 134 exemplaires
pour la troisième émission (
B. 146 à 150
).
Dans «
Aureliani de Lyon
», les trois émissions de Florien sont représentées.
Laurent SCHMITT (ADR 007)
schmitt@cgb.fr