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256 Bulletin Numismatique Octobre 2025 La charge de travail qu’impose le niveau de qualité et de services que nous souhaitons offrir aux collectionneurs étant sans cesse croissante, l’équipe s’enrichit d’une nouvelle numismate professionnelle, Alina Barbu. Elle se présente à nos lecteurs : Diplômée d’une licence d’Histoire de l’art à l’Université Paris IV, j’ai toujours eu une attirance particulière pour les « petits objets » en histoire de l’art, ces œuvres qui condensent à la fois technicité, esthétique et charge symbolique. Souhaitant approfondir ma réflexion et mes connaissances sur la transmission et la valorisation du patrimoine, j’ai poursuivi mes études avec un Master « Musées et Patrimoine » à l’Université Paris Nanterre. Ce parcours m’a donné l’opportunité d’effectuer deux stages successifs chez CGB : d’abord en mai 2023, dans le cadre de mon Master 1, puis en stage de fin d’études pour mon Master 2. J’ai eu la chance d’intégrer le département des médailles sous la direction d’Alice Juillard. Ces expériences m’ont permis de me familiariser avec l’art de la médaille, d’en comprendre les spécificités et d’apprécier ses différences et proximités avec la monnaie. Ce travail quotidien a su nourrir un véritable plaisir et une passion pour cet objet patrimonial. En parallèle, j’ai consacré mon mémoire de Master 2 à l’étude du rôle des maisons de ventes dans la diffusion du patrimoine numismatique. Cette recherche m’a ainsi permis de me formaliser également avec l’univers marchand et ses acteurs. Aujourd’hui, en intégrant pleinement l’équipe, je souhaite mettre à profit cette double expérience universitaire et professionnelle. Mon ambition est de participer au développement de la boutique des médailles, afin de la rendre toujours plus attractive et reconnue. Je souhaite contribuer à en faire un espace de référence, qui conjugue rigueur scientifique, dynamisme commercial et mise en valeur patrimoniale. Portée par une motivation née de mon parcours académique et nourrie par mes stages, je suis convaincue que la médaille a une place à part entière au sein de la numismatique, et je me réjouis de participer activement à son développement auprès de la CGB. Alina sera immédiatement affectée au département des médailles en collaboration avec Alice Juillard. Joël CORNU ADF - Alina BARBU - Viviane BÉCLIN - Yves BLOT - Laurent BONNEAU - Marie BRILLANT - Christian CHARLET - Arnaud CLAIRAND - Laurent COMPAROT - Joël CORNU - Jean-Marc DESSAL - Christian FOUET - Paul GREISSLER - Jean-Luc GRIPPARI - Heritage - Sébastien MARTY - Numisbids - PCGS Paris - the Portable Antiquities Scheme - Paul SAMSON - Laurent SCHMITT - la Séna - Sixbid - Philippe THÉRET - Jean VERNAT - YVERT et TELLIER - Stack’s Bowers - 3 PANNEAU D’AFFICHAGE 4-6 DÉPOSER / VENDRE AVEC CGB NUMISMATIQUE PARIS 7 ACTUALITÉS DE LA SENA 8 LES BOURSES 9 LES ÉVÈNEMENTS NUMISMATIQUES AUXQUELS CGB NUMISMATIQUE PARTICIPE 10-11 LE COIN DU LIBRAIRE, FIGURES DE NUMISMATES EN PROVENCE 12-13 LE COIN DU LIBRAIRE, DIE MÜNZEN DER RÖMISCHEN KAISERZEIT 14 LE COIN DU LIBRAIRE, DIE MÜNZEN DER RÖMISCHEN REPUBLIK 15 QUAND UNE MONNAIE GAULOISE EST LA RÉFÉRENCE ! 16-17 LA MONNAIE ANTIQUE LA PLUS CHÈRE SUR LA BOUTIQUE ROME DE CGB.FR 18-19 TÉTRADRACHME SIGNÉ PHRYGILLOS & EUARCHIDAS POUR SYRACUSE : L’OUVRAGE DE RÉFÉRENCE 20-21 TRAJAN DÈCE DOUBLE SESTERCE OU MÉDAILLON ET POURQUOI PAS LES DEUX ! 22-23 L’INTERNET AUCTION DU 21 OCTOBRE 2025 : UN BON NUMÉRO POUR LES ANTIQUES ! 26-27 COIN DU FRANC 28-32 20 FRANCS MARIANNE COQ : LES MILLÉSIMES IMPOSSIBLES (1915 ET 1916) 34-35 MONNAIES ROYALES INÉDITES 36 NEWS DE PCGS EUROPE 38-39 QUAND UN DICTATEUR SUD-AMÉRICAIN SE SERT DU LIBERTADOR POUR VANTER SA PROPRE GLOIRE 40 L’OR EST GRAVE ! 42-44 LA COTE AEF - AJOUTS ET CORRECTIONS (SUITE) 46 NOS ÉDITIONS Pour recevoir par courriel le nouveau Bulletin Numismatique, inscrivez votre adresse électronique à : http://www.cgb.fr/bn/inscription_bn.html. Vous pouvez aussi demander à un ami de vous l’imprimer à partir d’internet. Tous les numéros précédents sont en ligne sur le site cgb.fr et peuvent être téléchargés à http://www.cgb.fr/bn/ancienbn.html. L’intégralité des informations et des images antérieures contenues dans les BN est strictement réservée et interdite de reproduction mais la duplication d’un BN dans sa totalité est possible et recommandée. SOMMAIRE ÉDITO CE BULLETIN A ÉTÉ RÉDIGÉ AVEC L’AIDE DE : Éditeur : cgb.fr ▪ 36 rue Vivienne 75002 Paris ▪ Directeur de la Publication : Joël CORNU Infographie : Emilie TEULIERE - Eric PRIGNAC • Hébergement : OVH ▪ 2 rue Kellermann 59100 Roubaix Ne peut être vendu ▪ ISSN : 1769-7034 ▪ Version pdf ▪ contact : presse@cgb.fr

Bulletin Numismatique n°256 3 PANNEAU D’AFFICHAGE LES VENTES À VENIR DE CGB.FR Cgb.fr propose désormais sur son site un agenda des toutes prochaines ventes. Grâce à cette nouvelle page, collectionneurs et professionnels pourront s'organiser à l'avance afin d'ajuster les dépôts aux différentes ventes prévues. Vous trouverez dans l'onglet LIVE AUCTION, deux agendas. Le premier destiné aux ventes MONNAIES, le second aux ventes BILLETS. http://www.cgb.fr/live_auctions.html Accès direct aux prochaines ventes MONNAIES: Accès direct aux prochaines ventes BILLETS : ESSENTIEL ! ! ! Sur chaque fiche des archives et de la boutique, vous trouvez la mention : Malgré le soin que nous y apportons, nous savons que sur 1 012 913 fiches, quelques erreurs et fautes de frappe se sont inévitablement glissées ici et là. Votre aide nous est précieuse pour les débusquer et les corriger. Alors n’hésitez pas à nous les signaler lorsque vous en apercevez une au fil de vos lectures. Votre contribution améliore la qualité du site, qui est aussi votre site. Tous les utilisateurs vous remercient par avance de votre participation ! LE FRANC LES ESSAIS, LES ARCHIVES NAPOLÉON IER (1803-1815) 59€

Bulletin Numismatique n°256 4 DÉPOSER / VENDRE AVEC CGB NUMISMATIQUE PARIS LES DIFFÉRENTS DÉPARTEMENTS NUMISMATIQUES Joël CORNU P.D.G de CGB Numismatique Paris j.cornu@cgb.fr Marie BRILLANT Département antiques marie@cgb.fr Viviane BÉCLIN Département antiques viviane@cgb.fr Alice JUILLARD Département médailles alice@cgb.fr Arnaud CLAIRAND Département royales françaises clairand@cgb.fr Ophélie LE DEZ Département royales françaises ophelie@cgb.fr Benoît BROCHET Département modernes françaises benoit@cgb.fr Laurent VOITEL Département modernes françaises laurent.voitel@cgb.fr Maureen CHLOUS Responsable de l’organisation des ventes. Département modernes françaises maureen@cgb.fr Pauline BRILLANT Département monnaies du monde et euros pauline@cgb.fr Laurent COMPAROT Département monnaies du monde et des anciennes colonies françaises laurent.comparot@cgb.fr Jean-Marc DESSAL Responsable du département billets jm.dessal@cgb.fr Fabienne RAMOS Département billets - Organisation des ventes et des catalogues à prix marqués fabienne@cgb.fr Eduard KOCHAROV Département billets eduard@cgb.fr C'est décidé, vous vendez ou vous vous séparez de votre collection ou de celle de votre grand-oncle ou arrièregrand-père ! L'équipe de spécialistes de CGB Numismatique Paris est à votre service pour vous accompagner et faciliter vos démarches. Installée rue Vivienne à Paris depuis 1988, l'équipe de CGB Numismatique Paris est spécialisée dans la vente des monnaies, médailles, jetons et billets de collection de toutes périodes historiques et zones géographiques. Deux solutions vous seront alors proposées par notre équipe : l'achat direct ou le dépôt-vente. Les cas des ensembles complets, trésors et découvertes fortuites sont, eux, traités à part. Concernant les trésors, consultez la section du site www.Cgb.fr qui y est consacrée : http://www.cgb.fr/tresors.html. PRISE DE RENDEZ-VOUS Vous souhaitez déposer/vendre des monnaies, médailles, jetons et billets ? Rien de plus simple. Il vous suffit de prendre contact avec l'un de nos numismates : • par courriel (contact@cgb.fr) en joignant si possible à votre envoi une liste non exhaustive de vos monnaies, médailles, jetons, billets ainsi que quelques photos/scans représentatifs de votre collection. • en prenant rendez-vous par téléphone au 01 40 26 42 97. Nous vous conseillons vivement de prendre rendez-vous avant de vous déplacer en notre comptoir Parisien (situé au 36 rue Vivienne dans le 2e arrondissement de Paris) avec le ou les numismates en charge de la période de votre collection. • en venant à notre rencontre lors des salons numismatiques auxquels les spécialistes de CGB Numismatique Paris participent. La liste complète de ces événements est disponible ici : http://www.cgb.fr/salons_numismatiques.html. Dans des cas très spécifiques, nous sommes susceptibles de nous déplacer directement auprès des particuliers ou professionnels afin d'effectuer l'inventaire de leur collection. DÉPÔT-VENTE CGB Numismatique Paris met à la disposition des personnes qui souhaiteraient déposer leurs monnaies, médailles, jetons et billets trois solutions de vente différentes : • à prix fixe sur les différentes boutiques en ligne du site www.cgb.fr avec possibilité d’intégration dans un catalogue papier de vente à prix marqués. Seuil minimum de valeur des monnaies, médailles, jetons et billets : 150 € par article. • en INTERNET AUCTION pour les monnaies, médailles, jetons et billets de valeur intermédiaire. Durée de la vente trois semaines, uniquement sur internet (www.cgb.fr), avec une clôture Live (ordres en direct le jour de la clôture de la vente à partir de 14h00). Valeur minimale des monnaies, médailles, jetons et billets mis en vente : 250 €. • en LIVE AUCTION. Vente sur internet (www.cgb.fr) avec support d’un catalogue papier, s’étalant sur quatre semaines et clôturant par une phase finale dynamique, la Live (ordres en direct le jour de la clôture de la vente à partir de 14h00). Vente réservée aux monnaies, médailles, jetons et billets estimés à 500 € minimum. Les monnaies, médailles, jetons font l'objet d'un catalogue spécifique, de même pour les billets de collection.

Bulletin Numismatique n°256 5 DÉPOSER / VENDRE AVEC CGB NUMISMATIQUE PARIS UNE GESTION PERSONNALISÉE ET SÉCURISÉE TRANSPARENCE ACCESSIBILITÉ  SÉCURITÉ GARANTIE 100% FIABILITÉ 0FRAIS DEMANDÉS LORS DE LA MISE EN VENTE RÈGLEMENT PAR VIREMENT BANCAIRE UNE EXPOSITION OPTIMALE DES OBJETS MIS EN VENTE • Ventes (e-auctions hebdomadaires, Internet Auction et Live Auction) en ligne sur les plates-formes de vente internationales : Numisbids, Sixbid. • Valorisation de vos monnaies, médailles, jetons et billets sur notre site internet www.cgb.fr auprès de la communauté des collectionneurs via les mailing listes (newsletters) envoyées quotidiennement. • Accès à une clientèle de collectionneurs au niveau mondial : site Cgb.fr accessible en sept langues (français, anglais, allemand, espagnol, italien, russe et chinois), catalogues à prix marqués et ventes Live Auction traduits en anglais, présence de CGB Numismatique Paris lors des plus grands salons internationaux (Berlin, Kuala Lumpur, Hong Kong, Maastricht, Moscou, Munich, New York, Paris, Tokyo…). • Consultation des monnaies, billets, jetons et médailles disponibles sans limite de temps dans les archives de CGB Numismatique Paris et sur les sites de référencement de vente comme AcSearch. CGB ÉTAIT PRÉSENT À

Bulletin Numismatique n°256 6 DÉPOSER / VENDRE AVEC CGB NUMISMATIQUE PARIS CALENDRIER DES VENTES 2025-2026 VENTES INTERNET AUCTION ET LIVE AUCTION MONNAIES (Antiques, Féodales, Royales, Modernes françaises, Monde, Jetons, Médailles) Internet Auction octobre 2025 Date limite des dépôts : mardi 23 septembre 2025 Date de clôture : mardi 21 octobre 2025 à partir de 14:00 (Paris) Internet Auction novembre 2025 Date limite des dépôts : mardi 21 octobre 2025 Date de clôture : mardi 18 novembre 2025 à partir de 14:00 (Paris) Live Auction décembre 2025 (avec support de catalogue papier) Date limite des dépôts : samedi 27 septembre 2025 Date de clôture : mardi 02 décembre 2025 à partir de 14:00 (Paris) VENTES INTERNET AUCTION ET LIVE AUCTION PAPIER-MONNAIE (Billets France, Monde, Anciennes Colonies françaises et Dom-Tom) Live Auction octobre 2025 (avec support de catalogue papier) DÉPÔTS CLOTURÉS Date de clôture : mardi 14 octobre 2025 à partir de 14:00 (Paris) Internet Auction novembre 2025 DÉPÔTS CLOTURÉS Date de clôture : mardi 25 novembre 2025 à partir de 14:00 (Paris) Live Auction janvier 2026 (avec support de catalogue papier) Date limite des dépôts : vendredi 31 octobre 2025 Date de clôture : mardi 06 janvier 2026 à partir de 14:00 (Paris)

Bulletin Numismatique n°256 7 ACTUALITÉS DE LA SENA 2. Prochaines conférences : Mercredi 5 novembre : Médailles et jetons parmi les plus remarquables de la franc-maçonnerie, par C. Charlet. Mercredi 3 décembre : L’infortune d’une série médaillistique pourtant originale conçue par Geneviève Granger (1908-1910), par K. Schaal. 3. Le RTSÉNA n° 12 est à paraître en octobre : Du Trésor royal au salaire de la mine. Monnaies, monétaires et pouvoirs mérovingiens. Prix public port compris : 40 € France / 50 € hors France ; adhérents : 35 € / 45 €. 1. La SENA vous invite à assister à la conférence de M. Marc-Antoine Quignodon, doctorant en Histoire contemporaine à l’université Paris-Est Créteil, le mercredi 1er octobre à 18h30 à la Monnaie de Paris, 11 quai de Conti, 75006 Paris (salle du Conseil in situ et visioconférence), sur : Alfred Frigoult de Liesville (1836-1885) : collectionner les révolutions, institutionnaliser la subversion Le comte de Liesville est aujourd’hui connu pour son impressionnante collection de médailles révolutionnaires, léguée à la ville de Paris, devenue un des piliers du musée Carnavalet. En revanche, l’étude de sa famille normande révèle des surprises sur son milieu, apportant un éclairage sur ce destin singulier. En outre, les années durant lesquelles cette collection a été constituée montrent qu’il n’y avait rien d’évident à ce qu’elle puisse, un jour, devenir le cœur d’un des plus importants musées parisiens. Pour éclairer ces paradoxes, il faudra mettre en lumière les acteurs clefs du monde particulier des collectionneurs et des numismates du XIXe siècle. Portrait de Liesville par Ange Tissier, 1857 (Paris, musée Carnavalet)

Bulletin Numismatique n°256 8 LES BOURSES CALENDRIER DES ÉVÉNEMENTS OCTOBRE 1 Paris (75) Réunion de la SENA, Monnaie de Paris, (18h30-20h00) https://www.sena.fr/ (voir programme) 4 Paris (75) Réunion de la SFN (14h à 17h) (http://www. sfnumismatique.org/actualites/seance-ordinaire-du-4-octobre (voir programme) 5 Grenoble (38) (N), ANRD, 48e Bourse numismatique, hôtel Europole 29 rue Pierre Semard (entrée : 2€ ; 9h à 17h), (contact.taylor1@gmail.com) 5 Limoges (87) (N), SNL, Bourse numismatique, salle Léo Lagrange, (9h-17h) (info : 06 83 58 42 55) 5 Monaco ( MC) (N), 31e Bourse de Monaco, Hôtel Le Méridien Beach Plaza, 22 ave Princesse Grace Salon Méditerranée, niveau 0 (9h-17h) (info : contact@gadoury.com) 5 Mondorf-les-Bains (Lu) (M+Ph), 15e Salon des collectionneurs, Casino 2000 (entrtée : 5€ ; 9h-16h), (info : cerclenumislux@yahoo.com) 12 Pessac (33) (N+Ph), 64e Bourse Numismatique & Philatélique, salle de Belle de Bellegrave, ave du Colonel Robert Jacqui (9h-17h30, entrée : 1€), (info : apnp@laposte.net) 12 Birmingham (GB) ( N), Midland Coin Fair, National Motorcycle Museum, Bickenhill (10h-15h30, entrée : 3£) (info : https://www.coinfairs.co.uk/midland-coin-fair/) 12 Pirmasens (D) (N), 101e bourse numismatique, Messehalle 6A, Zeppelinstrasse 11 (entrée : 4€ ; 9h-15h) 15/18 Munich (D) (C), XXXVIIIe FIDEM, Medals (info : fidem-medals.org) 19 Karlsruhe (D) (N), 101e bourse numismatique MMK, Kongresszentrul Karlsruhe, Schwarzwaldhalle, Festplatz 9 (entrée : 5€ ; 9h-15h) 26 La-Chapelle-Saint-Mesmin (45), 46e Bourse aux monnaies et billets, Espace Béraire, 12 rue Nationale (entrée : 2,50€,8h30-16h00) (info : anc.orleans@laposte.net) 26 Saint-Priest (69) (tc), CN Rhodanien, Bourse Multicollections, Espace Mosaïque, 47-49, rue Aristide Briand (entrée : 1€ ; 9h-17h) (info: 06 69 72 91 57) 26 Wuppertal (D) (N) Bourse Numismatique, Historische Stadthalle Wuppertal Grosser Saal, Johannisberg 40 (9h-13h) (info : thiel.wuppetal@web.de) 26 Zürich (CH) (N) Salon numismatique de Zürich 29 Huddersfield (GB) (N), Yorkshire Coin Fair, Cedar Court Hotel, Lindley Moor Road, Ainley Top,(9h30-14h ; entrée : 2£) (info : theyorkshirecoinfair@hotmail.com) NOVEMBRE 1 Tinqueux (51) (N), 6e Salon Numismatique en Champagne, salle des Fêtes Guy Hallet, rue de la Croix Cordier (entrée : 3€ ; 9h – 16h) (info : anr51.numismatique@orange.fr) Nous vous invitons à retrouver CGB lors de ces événements numismatiques Prenez rendez-vous dès à présent avec nous pour convenir d'un dépôt éventuel à l’adresse contact@cgb.fr

Bulletin Numismatique n°256 9 LES ÉVÈNEMENTS NUMISMATIQUES AUXQUELS CGB NUMISMATIQUE PARTICIPE 05 octobre 2025 48e Bourse Numismatique du Dauphiné (Grenoble) Grenoble France métropolitaine 01 novembre 2025 6e salon Numismatique Champagne - Reims - Tinqueux Tinqueux - Reims (51) France métropolitaine 06 décembre 2025 Monexpo Automne 2025 - Bagnolet Bagnolet France métropolitaine 15 / 18 janvier 2026 54e New York International Numismatic Convention New York États-Unis 29 / 31 janvier 2026 World Money Fair - Berlin 2026 Berlin Allemagne 20 / 22 mars 2026 Singapore International Coin Fair Singapour Singapour 01 mai 2026 / 03 mai 2026 37e Tokyo International Coin Convention (TICC) Tokyo Japon

Bulletin Numismatique n°256 10 Un brillant hommage, mille fois mérité, rendu aux éminents numismates historiques de Provence par leur héritier d’aujourd’hui. Ainsi pourrait-on résumer l’ouvrage magistral que nous livre le professeur JeanLouis Charlet, l’un des plus grands latinistes du monde, sinon le meilleur, par ailleurs lui-même éminent numismate familier des monnaies depuis près de 70 ans et Aixois depuis 55 ans après être né dans l’agglomération toulonnaise il y a 80 ans. Dans la France hexagonale, je laisse de côté l’île de Corse si spécifique, la Provence et la Narbonnaise sont des lieux bénis de l’archéologie et de la numismatique, cette dernière étant intrinsèquement liée à la première, en sa qualité de « science auxiliaire de l’histoire ». Toute cette bordure territoriale de la Méditerranée est riche en somptueux monuments et vestiges de ce que fut la civilisation gréco-latine, sans oublier les peuples antérieurs de la Gaule dont la trace subsiste en des lieux tels que les oppida d’Ensérune et d’Entremont ou les Moneghetti de Monaco. Un tel contexte ne pouvait que favoriser, depuis plusieurs siècles, des vocations de grands archéologues et de remarquables numismates. C’est à ces derniers, du XVIe siècle à nos jours, que Jean-Louis Charlet a consacré son étude, issue de longues recherches menées pendant des années car son ouvrage n’est pas une simple biographie, encore moins un roman, mais le résultat, fort agréable à lire, d’un véritable savant, détenteur à la fois d’une immense culture et des méthodes de travail, ainsi que de l’écriture, qui sont propres à la recherche scientifique au plus haut niveau. De ce fait, grâce à la maîtrise de l’auteur, à la profondeur jointe à l’étendue et à la variété de ses connaissances, à la qualité de son style et sa connaissance de la langue française1, c’est à une véritable résurrection que l’on assiste des personnages qu’il fait revivre en mettant en lumière tout ce qu’ils ont apporté à la numismatique. Car l’une des qualités majeures de l’ouvrage de J.-L. Charlet c’est de nous tenir en haleine en nous contant l’histoire passionnante de ces numismates disparus en ayant l’art de mêler, quand il le faut, l’anecdote complémentaire de ce que l’on appelle quelquefois la « grande histoire ». Un jour que j’avais complimenté un numismate en le qualifiant « d’André Castelot de la numismatique », il m’avait rétorqué furieusement « tu pourrais dire au moins Alain Decaux », ce qui annonçait sa mégalomanie. Eh bien, en lisant J. L. Charlet, j’ai réellement l’impression de me trouver en présence d’un Alain Decaux de la numismatique, même si ce dernier n’était pas agrégé de lettres mais d’histoire et académicien français, J.-L. Charlet étant académicien belge à titre étranger. À toutes les pages, à toutes les lignes, son ouvrage fourmille d’informations inédites, enrichies de plusieurs centaines de notes (avec le compteur remis à zéro à chaque nouveau chapitre, fruit d’une colossale recherche dans les archives et d’une lecture non moins énorme d’un nombre impressionnant d’ouvrages en tous genres. L’auteur indique que son livre est une Esquisse d’une histoire de la numismatique provençale (XVIe-XXe siècles) : il est trop modeste, il s’agit d’une véritable somme qui nous apprend ce que furent ces éminents numismates, beaucoup trop méconnus jusqu’à présent, certains étant même restés inconnus. Mais cet oubli est désormais réparé : grâce à J.-L. Charlet nous savons maintenant ce qu’ils furent et ce que nous leur devons. Voilà bien une raison majeure pour laquelle tout numismate soucieux de connaître l’héritage que nos prédécesseurs nous ont laissé se doit de lire ce livre capital et de s’en pénétrer. Je me réjouis particulièrement que la Maison Cgb.fr fasse partie des entreprises de librairie qui en assurent la diffusion, comme elle le fait pour nombre d’ouvrages numismatiques lorsqu’ils apparaissent sur le marché, fidèle à sa vocation voulue par son fondateur le regretté Michel Prieur, également grand numismate. Après une introduction de grande qualité dans laquelle l’auteur explique ses choix et sa méthode de travail, remerciant les archives et les bibliothèques provençales qui l’ont accueilli (il est administrateur de plusieurs d’entre elles), l’ouvrage retrace la vie des éminents numismates provençaux depuis le XVIe siècle jusqu’à nos jours, le dernier étant Me Pierre-Carlo Vian décédé en 1975, il y a 50 ans. On pourrait y ajouter un septième chapitre avec leurs successeurs actuels, notamment Jean-Louis Charlet, Jean-Albert Chevillon et d’autres. Nous y 1 Il est agrégé de lettres comme Fabius, Juppé, Bayrou, etc. ; et de surcroît docteur ès lettres, ce qu’ils ne sont pas. LE COIN DU LIBRAIRE, FIGURES DE NUMISMATES EN PROVENCE

Bulletin Numismatique n°256 11 retrouvons des noms fort connus comme Rascas de Bagarris, Fabri de Peiresc, Calvet qui donna son nom au prestigieux musée d’Avignon, Joseph Laugier dont le nom est inséparable du Cabinet des médailles de Marseille, Georges de Manteyer et plus près de nous Henri Rolland représenté encore aujourd’hui auprès de nous par sa petite-nièce. Claude Brenot. Mais nous découvrons aussi le rôle de grands numismates comme Esprit Requien, le marquis de Lagoy, Adolphe Carpentin, le comte de Castellane, Maurice Raimbault, Vallentin du Cheylard, etc., dont le nom figure dans la Revue numismatique ou les auteurs du XIXe siècle comme Jean-Henri Hoffmann. Grâce à J.-L. Charlet qui nous les fait revivre, ils sont aujourd’hui pour nous autre chose que des citations littéraires. Ainsi, ce sont 20 grands numismates provençaux qui sont ressuscités par la volonté et le talent de leur réanimateur. Qu’il en soit loué car, à travers la revivification de ces lointains personnages, c’est toute l’histoire de la numismatique en Provence depuis cinq siècles qui nous est contée. Pas si lointains pour ce qui est d’Henri Rolland et surtout de Me Vian, fondateur du Groupe numismatique du Comtat et de Provence qu’anime avec bonheur son successeur Jean-Albert Chevillon, Me Vian ayant été par ailleurs l’un des fondateurs de la SENA qui a fêté récemment son 60e anniversaire. Après les 6 chapitres consacrés aux 20 grands numismates provençaux et une conclusion synthétique écrite naturellement à Aix-en-Provence, l’ouvrage est enrichi de riches annexes (40 pages de documents d’archives) et d’une excellente bibliographie. L’intérêt porté à la numismatique par les 20 numismates ressuscités par J.-L. Charlet n’a pas été vain. La vitalité de la numismatique en Provence l’atteste. Les excellentes publications telles que les Annales du Groupe numismatique du Comtat et de Provence (J.-A. Chevillon), les Annales du Groupe numismatique de Provence (J.-L. Charlet), les Carnets numismatiques de Nice (Y. Brugière) et Provence numismatique sont là pour en témoigner. De même, le remarquable Cabinet des médailles de Marseille, longtemps animé par l’excellente Joëlle Bouvry-Pournot, aujourd’hui en retraite. Alors souhaitons longue vie au professeur J.-L. Charlet puisqu’il fête ses 80 ans, afin qu’il nous donne encore d’autres ouvrages de la qualité de celui-ci que je recommande vivement à tous nos lecteurs du Bulletin numismatique. Jean-Louis Charlet, Figures de numismates en Provence, Esquisse d’une histoire de la numismatique provençale (XVIeXXe siècle), Bibliothèque des Lumières, Droz 2025 Genève, 544 pages, couverture brochée, 69€. Réf. lf31. Christian CHARLET N. B. Un mot sur l’auteur. Professeur agrégé de lettres classiques à 23 ans (1968), assistant puis professeur à l’Université de Provence depuis 1970, Docteur ès lettres (1978), professeur titulaire de la chaire de latin médiéval et moderne jusqu’à sa retraite, ancien président de l’association mondiale des professeurs de latin, membre de l’Académie de Belgique, il vient de quitter la présidence de l’ONG universitaire fondée par le Prix Nobel de la Paix René Cassin. Parmi ses anciens élèves il faut signaler Laurence Bobis, chartiste, ancienne conservatrice au Cabinet des Médailles, François Ploton-Nicollet professeur à l’Ecole des Chartes, Dorian Bocciarelli, professeur agrégé, numismate, Elena Rossoni-Noter, directrice du musée d’Anthropologie préhistorique à Monaco. Membre de la Commission des collections (timbres et monnaies) du prince de Monaco et du Comité de gestion du musée des Timbres et des Monnaies de Monaco (MTM). J.-L. Charlet a été le commissaire général de l’exposition numismatique organisée dans ce musée en 2023 et il se dit qu’il préparerait une nouvelle exposition dans ce musée pour l’année prochaine : à confirmer. LE COIN DU LIBRAIRE, FIGURES DE NUMISMATES EN PROVENCE 1,838,369 objects within 1,190,829 records

Bulletin Numismatique n°256 12 LE COIN DU LIBRAIRE, DIE MÜNZEN DER RÖMISCHEN KAISERZEIT Ursula Kampmann (Claudine Walther), Die Münzen des römischen Kaiserzeit, 4. Auflage, Battenberg, 2022, relié cartonné, 17,5 x 24,5 cm, 568 p., ill. n&b, cotes actualisées. Code : lm358. Prix : 45€. De la même manière que pour le livre de Rainer sur la République romaine, nous n’avons pas rendu compte de la première édition publiée en 2003 car le Bulletin Numismatique venait juste d’être créé. En revanche, vous pourrez retrouver le compte-rendu que nous avions rédigé pour la deuxième édition dans le BN 89, juin 2011, p. 10 et celui que nous avons donné pour la troisième édition dans le BN 208, mai 2021, p. 12-13. Aujourd’hui nous venons vous proposer le compte-rendu de la quatrième édition, publié en 2022, deux ans après la troisième qui tend à démontrer le succès de cet ouvrage devenu un classique pour ceux qui s’intéressent aux monnaies romaines. Entre la troisième et la quatrième édition, l’ouvrage s’est étoffé de 24 pages, mais surtout, l’ensemble des cotes, données pour trois états de conservation, ont été fortement actualisées. Elles en avaient bien besoin afin de tenir compte de l’évolution du marché numismatique en forte augmentation. Si le nombre des personnages (au total 201 entrées) et le nombre des numéros pour chacun d’eux n’ont pas crû, en revanche de nombreuses illustrations ont été ajoutées. La taille du catalogue s’est accrue de dix-huit pages (p. 35-527) par rapport à l’édition précédente ! Ursula Kampmann est bien connue des numismates du monde entier aujourd’hui grâce à son site « Coins weekly ». Avant tout, elle reste une historienne et une numismate qui fit sa thèse sur le monnayage de Pergame il y maintenant plus d’un quart de siècle. L’ouvrage est dédié à sa grand-mère qui lui a transmis son goût pour l’étude de l’Histoire. La table des matières se trouve aux pages 6 et 7 avec la liste des personnages de Jules César à Romulus Augustule. Chaque personnage, Auguste, Augusta, César ou usurpateur est numéroté (de 1 à 201). Elle est suivie par une préface dédiée à la quatrième édition (p. 9) sous la plume de Claudine Walther qui est venue seconder Ursula. Elles sont suivies par une introduction (p. 11-19) qui sert de mode d’emploi pratique de l’ouvrage. Faut-il rappeler que nous sommes en présence d’un ouvrage destiné aux collectionneurs où l’auteure justifie son l’utilité, pourquoi et pour qui elle l’a écrit ? Les explications sont donc précises sur les états de conservation (p. 14) et les prix (p. 15), complétées par un petit lexique concernant les patines des monnaies de cuivre ou de bronze, lui-même accompagné d’une liste des principaux défauts d’une monnaie qui peuvent en déprécier le prix (p. 15-17). Ces informations seront très utiles au collectionneur débutant comme chevronné. Une troisième partie de cette introduction est réservée aux dénominations monétaires déclinées par métal (or argent et bronze) (p. 20-24) avec ensuite une digression sur les droits et les revers des monnaies (p. 24-25). Le tableau des principales entités (dieux et déesses, représentations personnifiées) qui sont représentées au revers des monnaies se trouve aux pages p. 26-31. Il est très clair et synthétique . Un carte p. 32 dresse une liste des ateliers monétaires tandis que les deux ultimes pages de l’introduction (p. 33-34) donne une liste des principales abréviations rencontrées sur les monnaies avec leur traduction. Le catalogue qui constitue le corps de l’ouvrage occupe les pages 35 à 527. Comme nous l’avons signalé dans l’introduction, le catalogue est divisé en 201 entrées, correspondant chacune à un personnage, Auguste, Augusta ou César, usurpateur, y compris pour l’Empire gaulois, par exemple ou Palmyre. Pour chacune des entrées, Jules César (100-44 avant J-C.) par exemple (n° 1, p. 35-37) vous trouverez en introduction un résumé de sa vie, suivi d’informations sur le monnayage et complété par des renseignements destinés aux collectionneurs. Ensuite, le catalogue comprend trente-trois entrées principales qui décrivent les monnaies en débutant par l’or (aureus et quinaire) puis l’argent (denier et quinaire, sans portrait, puis avec) enfin le bronze. Pour chacune des monnaies, nous avons la date de fabrication, la légende et la description du droit suivie dans les mêmes conditions par le revers. Le tout est complété par les références bibliographiques et le prix pour trois états de conservation (S, pour TB, SS pour TTB et VZ pour SUP). Le tout est accompagné d’une riche iconographie de très bonne qualité, provenant intégralement de catalogues de ventes récents (avant 2010). Pour le règne d’Auguste, le catalogue (n° 2) comprend au total 149 entrées où vous retrouverez les principales variétés frappées sous son très long règne entre Octave et le moment où il a reçu le titre d’Auguste à partir de 27 avant J.-C.

Bulletin Numismatique n°256 13 LE COIN DU LIBRAIRE, DIE MÜNZEN DER RÖMISCHEN KAISERZEIT Quelques numéros sont réservés aux monnaies de consécration ou de restitution frappées après sa mort. (p. 38-48) Pour Clodius Macer, usurpateur qui régna peu en 68 (n° 16), nous avons seulement deux entrées pour de très rares deniers d’argent (p. 73-74). Pour Domitien, nous rencontrons d’abord les monnaies frappées sous les règnes de son père, Vespasien, puis celui de son frère Titus avant de trouver les monnaies frappées sous son seul règne. Le catalogue (n° 24) comprend ainsi 135 entrées au total (p. 101-108). Pour certains types qui présentent les mêmes légendes de revers, le numéro peut se décliner avec plusieurs variétés comprenant jusqu’à huit numéros pour ce règne. Toutes les monnaies du règne ne sont pas recensées, mais vous pouvez facilement retrouver les plus courantes. Pour le règne d’Hadrien (117-138) (n° 32) nous avons quand même 250 numéros avec jusqu’à quarante numéros pour les cistophores (tétradrachme ou 3 deniers, frappés en Asie) (p.129-142). Et nous pourrions multiplier les exemples à l’infini. Tout ceci ne peut être rendu possible que par une simplification des légendes de droit et des différents types de bustes. Au IIIe siècle, pour Gallien (253-268) (n° 90), nous totalisons 249 entrées (p. 330-337). Pour l’Antiquité tardive, anciennement connue comme le Bas-Empire, à partir de Dioclétien, nous avons des informations sur les ateliers qui figurent en général à l’exergue des revers (n° 119) avec 104 entrées (p. 393-397). Constantin Ier (n° 136) totalise à lui seul 216 entrées (p. 435442). Après la mort de Théodose Ier en 395, les monnaies se déclinent tout d’abord pour la partie orientale de l’Empire, d’Arcadius à Léonce, puis d’Honorius à Romulus Augustule pour la « pars Occidentalis » de l’Empire. Vous l’aurez compris, ce catalogue est d’une grande richesse et vous réserve aussi quelques surprises. Vous y trouverez Uranius Antoninus (n° 87), usurpateur éphémère de l’année 253 (p. 322-323) aussi bien que Zénobie (n° 108) reine de Palmyre (p. 368-369) ou bien encore Julien de Pannonie (n° 118) compétiteur malheureux de Carin en 284 (p. 389) sans oublier Aelia Zénonis (n° 177) épouse de Basiliscus, qui connut un destin funeste en 476 (p. 507) ou bien Olybrius (n° 198) éphémère empereur d’Occident en 472 (p. 525). Mais ce n’est pas tout. Les annexes sont riches et importantes. Aux pages 528-535, vous retrouverez les agrandissements des personnages masculins figurant sur les monnaies, suivis aux pages 536-538 pour les personnages féminins du même système de représentation. Ces pages, devenues familières, vous seront très utiles parfois pour identifier les monnaies dont les légendes sont parfois difficiles à lire ou disparues ! Un index alphabétique des 201 personnages se trouve à la page 539. Une table de concordance entre la première et la quatrième édition se trouve aux pages 540-546. Un ultime index vous offrant le « pedigree » de toute les pièces photographiées est en fin d’ouvrage (p. 547-554). Vous aurez peut-être un jour la chance de découvrir que l’antoninien de Quintille (n° 105.8) que vous possédez provient d’une vente Münzen und Medaillen Deutschland XIII, n° 786 ! En conclusion, si vous n’avez pas le Kampmann, n’hésitez pas une seconde et, pour la modique somme de 45€, vous aurez un véritable ouvrage de numismatique. Et l’allemand n’est pas un obstacle, la preuve : je ne suis pas germaniste et je l’utilise très facilement, je l’avoue parfois avec un petit dictionnaire allemand- français de mon smartphone, encore facilité aujourd’hui avec l’IA. Enfin cet ouvrage est abrégé MRK dans nos catalogues et nos fiches internet. N’attendez pas afin de vous procurer ce livre qui vous rendra de nombreux services et dont les cotes actualisées vous donneront une idée de ce marché en perpétuel évolution. Laurent SCHMITT (ADR 007) Lm 151 : 49,90€ (Alexandrie) Lm 309 : 69,00€ (Byzantines) La 89 : 34,90€ (Antinous, monnaies et médaillons)

Bulletin Numismatique n°256 14 Reiner Albert, Die Münzen der Römischen Republik Von den Anfängen bis zum Prinzipat (4 Jahrundert v. Chr. Bis 27 v. Chr.), 3. Auflage, Battenberg, 2024, relié cartonné, 17,5 x 24,5 cm, 328 p., 1777n°, ill. n&b, cotes actualisées en €. (MMR). Code : LM357. Prix : 39,90€. Quand vous découvrirez cet article, vous aurez entre les mains la troisième édition de l’ouvrage de R. Albert dont la première mouture fut publiée en 2003, avant l’apparition du Bulletin Numismatique (BN) raison pour laquelle l’ouvrage n’a pas eu l’honneur d’une recension. Quant à sa seconde édition en 2011, elle a fait l’objet d’un compte-rendu dans le BN 89, juin 2011, p. 10, sous le titre Rééditions utiles. Si entre les deux dernières éditions, le livre a pris peu de poids avec une augmentation de 24 pages et d’une vingtaine de numéros seulement, l’ouvrage reste la meilleure solution afin de découvrir en un seul volume l’ensemble du monnayage de la République romaine, tant pour les monnaies de bronze coulées et frappées, que pour celles d’argent, sans oublier les monnaies d’or entre la fin du IVe siècle avant J.-C. et 27 avant J.-C., classées chronologiquement. Nous rappelons encore une fois que la connaissance de la langue de Goethe n’est pas nécessaire pour comprendre et utiliser cet ouvrage qui s’avérera rapidement indispensable. Si la numérotation reste inchangée avec la deuxième édition, quinze numéros ont été ajoutés pour Octave après sa victoire sur Marc Antoine et Cléopâtre à Actium (2 septembre 31 avant J.-C.) et la conquête de l’Égypte l’année suivante ayant entraîné la mort par suicide des « deux amants incomparables ». Cet ajout notoire (n° 1763-1777) trouve son aboutissement quand Octave reçoit le titre d’Auguste le 16 janvier 27 avant J.-C. En revanche l’auteur a aussi rajouté un chapitre consacré aux monnaies de la guerre sociale ou guerre marsique (91-88 avant J.-C.), p. 257-262, n° B 1- B24, avec vingt-quatre entrées. En passant de la seconde à la troisième édition, le prix de l’ouvrage n’a augmenté que de 5 € en treize ans. Toujours utile à consulter et à marquer, vous trouverez la table des matières à la page 5, suivie de la préface de la nouvelle édition (p. 7). Aux pages 8 à 18 se trouve le guide d’utilisation de l’ouvrage, augmenté de la table des abréviations. Le catalogue, partie la plus importante du livre (p. 19-255), s’est vu augmenté de plusieurs numéros (a ou b) et des monnaies d’Octave, déjà signalées entre 31 et 27 avant J.-C. De nombreux nouveaux clichés sont venus enrichir la nomenclature. Les tableaux de concordance entre le Crawford (Cr ou RRC) et le Rainer (MRR), (p. 263-267), et celui du Sear (RCV) (p. 268-272) seront très utiles. Ces index sont complétés par celui des noms de personnages sur les monnaies classés par leur gens ou famille (p. 273-275) puis par celui des légendes monétaires (p. 276-281). Un index des principaux sujets figurés sur les monnaies vient utilement enrichir cet ensemble (p. 282-287). Aux pages 288-291, vous trouverez un glossaire des dénominations monétaires, suivi de celui de termes latins rencontrés dans l’ouvrage (p. 291-292). Un résumé chronologique des monnaies frappées entre 326 et 27 avant J.-C. se trouve aux pages 293-316. La bibliographie complète les annexes (p. 317-318). Une liste des firmes numismatiques utilisées pour les illustrations referme l’ouvrage. La qualité photographique a été légèrement améliorée grâce à une photogravure et un encrage moins chargé. Ce catalogue se consultera partout et tout le temps. Il accompagnera le collectionneur dans ses pérégrinations aussi bien qu’à son bureau et deviendra ainsi son livre de chevet à compléter par des livres traitant de l’histoire de la République romaine, sans oublier les sources latines, comme Tite Live ou César. Une fois assimilées les règles d’utilisation, cet ouvrage ne devrait pas rebuter les non-germanophones. Il reste l’un des ouvrages les plus accessibles au niveau de la connaissance et son prix attractif devrait séduire les plus récalcitrants. Le Rainer (MRR) s’inscrit dans une série d’ouvrages généralistes réservée aux monnaies antiques, riche aujourd’hui d’une dizaine de titres dont malheureusement certains sont pour le moment épuisés, et que nous vous invitons à découvrir et à acquérir. Laurent SCHMITT (ADR 007) LE COIN DU LIBRAIRE, DIE MÜNZEN DER RÖMISCHEN REPUBLIK

Bulletin Numismatique n°256 15 Actuellement dans la boutique Gauloises, Cgb.fr offre un statère unique qui sert d’illustration à l’ouvrage de Louis-Pol Delestrée et Marcel Tache, Nouvel Atlas des monnaies gauloises, I de la Seine au Rhin, éditions Commios, Saint-Germain-en-Laye, 2002, p. 34, série 05, nommé « au monstre griffu », DT 29, pl. II. Cette série et ce numéro unique sont attribués à une zone géographique située entre le littoral et la vallée de l’Oise, correspondant à une partie de la Picardie et aux actuels départements de la Seine-Maritime de la Somme et de l’Oise. Ce type « au monstre griffu » est l’unique exemplaire de la série 05 dont le monstre du revers n’est pas sans évoquer les monstres de la mythologie gréco-romaine réinterprétés par le génie celtique. En l’occurrence, il pourrait faire penser au griffon par exemple. En fait le sujet du revers présente des similitudes avec le loup-lion, mangeur de soleil, inspiré d’une monnaie grecque de Milet (Ionie, Turquie actuelle) d’après les auteurs. Ce type se retrouve sur l’hémistatère LT 6926 = DT II 2067-2068, pl. III, que les auteurs rattachent aux séries nord-armoricaines de la première phase (millieu ou fin du IIIe siècle avant J.-C. (série 245, type au monstre mangeur de soleil, hémistatère et quart de statère, DT 2069). Cependant, nous voudrions attirer l’attention du lecteur sur plusieurs points, qui pourraient nous amener à modifier, sinon le classement, du moins la chronologie de cet unicum. En effet, la pièce semble en or pâle (électrum). Sur les planches du DT, la couleur semble beaucoup plus jaune. Le poids de l’exemplaire, 5,98 g, semble léger pour un statère de la fin du IIIe siècle ou le début du IIe siècle avant J.-C. Parmi l’ensemble du « Nord-Ouest », c’est l’unique statère, les pièces des DT 1 à 28 ne sont constituées que d’hémistatères et de quarts de statèresstatères. Si on devait les comparer à un statère, la masse de cette dénomination serait comprise entre 7 et 8 grammes, soit une valeur éloignée du poids de notre exemplaire. Si iconographiquement notre exemplaire peut être rapproché de ce groupe, il ne s’intègre ni par son poids ni par son aspect à cette série. Le style de la pièce est très particulier et pourrait faire penser au griffon des monnaies de Téos ou d’Abdère, sans oublier des monnaies anonymes d’Asie Mineure des VIe et Ve siècles avant J.-C. Seule la découverte de nouveaux exemplaires du même type, ou de divisionnaires pour la même série, pourra permettre de confirmer ou d’infirmer l’attribution et la chronologie de ce statère si rare et si particulier. INCERTAINES DU NORD-OUEST Statère « au monstre griffu », IIIe siècle ou début du IIe siècle avant J.-C. (Or, 5,98 g, 17 mm, 1 h) A/ Anépigraphe Profil à droite, mèches en forme de crosses dont les boucles sont centrées d’un point. R/ Anépigraphe Monstre composite à la tête de loup et au corps de lion, à la gueule ouverte d’où jaillit une langue courbe ; la longue queue perlée est redressée vers la tête ; cercles centrés de globules dans le champ. DT 29 série 5 Monnaie exceptionnelle ! Elle est bien centrée avec une très jolie tête au droit et un revers intéressant et bien détaillé. Unique. TTB 8 250€ Cet exemplaire reste pour le moment unique. Il a servi à illustrer le Tome 1 du Nouvel Atlas des monnaies Gauloises par LouisPol Delestrée et Marcel Tache, p. 34, n° 29, pl. II. Sous coque NGC Ch XF (Strike 4/5, Surface 4/5). Avec son certificat d’exportation n° 225391 délivré par le ministère français de la Culture. L’exemplaire était signalé par les auteurs du Nouvel Atlas comme provenant d’une collection privée du nord-ouest d’Amiens, sans précision. Cet exemplaire unique toujours d’après les mêmes auteurs ne permet pas de situer l’origine de l’émission. Mais en revanche, il suscite notre intérêt et notre curiosité. Viviane BÉCLIN & Laurent SCHMITT QUAND UNE MONNAIE GAULOISE EST LA RÉFÉRENCE ! Ln 12 : 43,50€

Bulletin Numismatique n°256 16 OU COMMENT UN AUREUS DE TITUS POURRAIT COMMÉMORER AUSSI BIEN LA VICTOIRE SUR LA JUDÉE QUE CELLE SUR LES BRETONS REMPORTÉE PAR AGRICOLA ! Dans le dernier catalogue ROME 63 qui vient de paraître, série de catalogue qui fêtera son trentième anniversaire en décembre 95, en pleine page 63, sous le numéro brm_978006, la pièce antique la plus chère, actuellement proposée à la vente. Nous vous proposons de découvrir pourquoi et en quoi ce type d’aureus n’a peut-être pas livré l’ensemble de ses secrets. Derrière le trophée du revers et les captifs qui lui sont attachés pourrait bien se trouver une double vérité : la pièce pourrait commémorer une double victoire ou au contraire, ce type de revers ne commémore réellement qu’un événement que nous avons tendance à occulter, subjugué par ce qui reste le fait d’armes le plus exceptionnel de Titus, à savoir la prise de Jérusalem le 8 septembre 70 ! En réalité, lors du début du règne personnel de Titus, qui commence le 24 juin 79, au moment du décès de son père, Vespasien, au cours de la deuxième émission de l’atelier de Rome, qui débuterait après le 1er juillet 79, nous avons un premier type de trophée, associé à un unique captif placé à droite, agenouillé (RIC II²/ 200, n° 29-31, pl. 85, pour l’aureus et le denier. D. Hendin, Guide to Biblical Coins, ANS, New York, 2021, p. 412, n° 6609a). Le trophée est dressé, constitué d’un bouclier rond, d’une cuirasse, d’un casque, d’armes entrecroisées. Le captif est agenouillé, vêtu d’une longue tunique et semble nu-tête. Ce type est associé à la neuvième puissance tribunitienne prise le 1er juillet 79 à la quatorzième salutation impériale pour Titus, reçu dans la seconde moitié de l’année 79, après le 7 février et d’une dixneuvième pour Vespasien. Ce type se retrouve lors de la troisième émission personnelle de Titus, cette fois-ci associé à la quinzième salutation impériale sur laquelle nous allons revenir, associé avec le même revers (RIC II²/ 203, 48-50 = Hendin 6609b, toujours pour l’aureus et le denier). Quant à notre type avec l’adjonction d’une quinzième salutation impériale, les monnaies sont datées après le 8 septembre 79 (KT, p. 106 = CIL XVI, 24 ; AE 2004, 1259 & AE 2006, 1865). La neuvième puissance tribunitienne court du 1er juillet 79 au 30 juin 80. Titus a revêtu un huitième consulat qu’il a exercé du 1er au 13 janvier 80. Notre aureus a été frappé entre le 1er janvier et le 30 juin 80. Outre l’aureus et le denier avec la tête laurée de Titus à droite (O*) (RIC II²/ 206, 100 et 102, pl. 86), nous avons le même type de revers, mais avec la tête à gauche pour les deux dénominations (RIC 101, notre exemplaire et 103, le denier, pl. 86). Au revers nous trouvons une nouvelle représentation où le trophée dressé est constitué de boucliers oblongs, d’une cuirasse surmontée d’un casque ; le trophée est accosté cette fois-ci de deux captifs, assis dos à dos, la femme à gauche voilée et drapée ramenant son voile de sa main droite devant son visage, à droite du trophée l’homme est barbu, à demi-nu, vêtu de braies, les mains liées dans le dos. Tous deux sont dans l’attitude de la tristesse. En plus de cette première combinaison, les deux personnages peuvent se trouver intervertis. Cette variété est signalée pour le denier avec la tête de Titus à droite (RIC II²/ 206, 104, pl. 86) ou à gauche (RIC II²/ 206, 105, pl. 86). D. Hendin et de nombreux ouvrages et catalogues considèrent que ce type, frappé dans la première moitié de l’année 80, commémore la dixième année de la victoire sur les Juifs et la prise de Jérusalem le 8 septembre 70. Cependant une autre hypothèse peut être mise en avant, suggérée par les auteurs britanniques, comme D. Sear (RCV 2493) en particulier, qui y verraient plutôt la commémoration d’une victoire sur les Bretons, liée à la quinzième salutation impériale décernée à la fin de l’année précédente. Si l’attitude de la femme, n’est pas sans rappeler celle de la Judée (triste) des monnaies de Vespasien et de Titus, l’homme avec son habillement, le fait qu’il est barbu, nu jusqu’à la taille, le fait qu’il porte comme unique vêtement des braies, pourraient plutôt faire penser à un « barbare nordique », breton, scot ou picte, voire calédonien. Faut-il rappeler qu’Agricola, originaire de Forum Iulii = Fréjus (Cn. Iulius Agricola, 13 juin 40 – 23 août 93), bien connu par son gendre Pline le Jeune (58-120) qui lui a dédié un de ses ouvrages au titre éponyme en 98, a été légat d’Auguste propréteur de Bretagne de 78 à 85. Consul suffect en 77 avant son départ afin de prendre son commandement, il remporte de nombreuses victoires dans le Pays de Galles et le nord de l’Angleterre en poussant son entreprise jusqu’en Écosse. Désavoué par Domitien jaloux, successeur de Titus, il est remplacé et se retrouve exilé jusqu’à son décès. Avec notre pièce, nous avons deux possibilités tout aussi valides l’une que l’autre. La première placerait cet aureus dans la LA MONNAIE ANTIQUE LA PLUS CHÈRE SUR LA BOUTIQUE ROME DE CGB.FR

Bulletin Numismatique n°256 17 continuité de la guerre de Judée (66-73) frappé à l’occasion de l’anniversaire de la prise de Jérusalem. La seconde commémorerait les premières victoires d’un brillant général romain, ami de Titus, au nom de son Auguste. Le fait que nous ayons deux types frappés en 79 et en 80, bien différents dans leur composition et leur représentation, nous ferait pencher pour la seconde hypothèse, en particulier, d’un point de vue iconographique, le captif masculin faisant plus penser à un guerrier natif de l’île de Bretagne. TITUS (1er JUILLET 69 – 13 SEPTEMBRE 81) TITUS FLAVIUS VESPASIANUS AUGUSTE (24 JUIN 79 -13 SEPTEMBRE 81) Titus, né le 30 décembre 39, est le fils aîné de Vespasien. Il a suivi son père en Judée où il est légat de la XVe légion Apollinaris. Après la proclamation d'Alexandrie, Vespasien lui laisse le soin de parachever la pacification de la Judée durant laquelle il tombe amoureux de Bérénice (cf. la pièce de Racine). Après la prise de Jérusalem à l'été 70, il célèbre avec son père le Triomphe en janvier 71. Associé au pouvoir par son père, il lui succède le 24 juin 79, ayant rompu avec la belle princesse juive en 75. Son règne n'est qu'une suite de catastrophes, l'éruption du Vésuve en 79 qui détruit Pompéi et Herculanum, puis l'incendie de Rome en 80. Il meurt en 81, peut-être assassiné à l'instigation de son frère, Domitien (Suétone). Il est décrit comme « le délice du genre humain ». Aureus, Rome 80, 4e ém. (Or, 7,23 g, 19,50 mm, 7 h) (taille 1/45 L., poids théorique : 7,22 g, 25 deniers) A/ IMP TITVS CAES VESPASIAN AVG P M « Imperator Titus Cæsar Vespasianus Augustus Pontifex Maximus », (L’empereur Titus césar Vespasien auguste grand pontife). Tête laurée de Titus à gauche (O*1). R/ TR P IX. IMP XV COS VIII P P « Tribunicia Potestate nonum Imperator quintum decimum Consul octavum Pater Patriæ », (Revêtu de la neuvième puissance tribunitienne de la quinzième acclamation impériale consul pour la huitième fois père de la patrie). Trophée entouré de deux captifs. C – RIC – BMC – RIC II²/206, 101 (R2), pl. 86 – Calico 778 – Hendin GBC 6610a (R2) Kölner Münzkabinett 38, 18 avril 1985, n° 335 Même coin de droit que l’exemplaire du trésor de Trèves, n° 1804, pl. 233 (R/ trépied surmonté d’un dauphin) (RIC II² 127 – 7,03g 6 h). Légende partiellement ponctuée au revers. Même coin de revers que l’exemplaire du British Musem BMC/RE II, p. 230, n° 36, pl. 45, 4 (avec la cassure de coin bouchée entre le XV et le haut du bouclier ainsi que la bavure de métal au-dessus du captif. Superbe monnaie sur un flan bien centré des deux côtés. Très beau portrait de Titus, finement détaillé. Joli revers. Patine de collection. Très rare. SUP 40 000€ Type très rare avec la tête à gauche. Cet aureus commémore la victoire sur la Judée ou peut-être sur la Bretagne, lors de sa pacification. Ce type est frappé au début du règne personnel de Titus. Type très rare avec la tête à gauche. Cet aureus pourrait commémorer la victoire d’Agricola sur la rivière Tay, pour laquelle Titus aurait reçu la quinzième salutation impériale. Outre l’exemplaire de référence de la vente Kölner Münzkabinett 38, du 18 avril 1985, n° 335, nous n’avons relevé que deux autres exemplaires dans la base acsearch avec la tête de Titus à gauche : 1) CNG e-Auction 318, 15 janvier 2014, n° 644 (Or, 7,10 g, 19 mm, 7 h) ; 2) TRITON XXI, 9 janvier 2018, n° 739 (Or, 7,17 g, 18,5 mm, 7h) Avec son certificat d’exportation de bien culturel n°251125 délivré par le ministère français de la Culture. Judée ou Bretagne, cet aureus de l’empereur Titus commémore une victoire et la mainmise de Rome sur ses acquisitions récentes. Il est un vibrant témoignage de l’histoire de l’Urbs qui, avant la pérennisation de la « Pax Romana », a été marquée par de nombreuses guerres et conflits, mêlant conquête et pacification avant la romanisation qui a pu survenir bien longtemps après, quand elle a été réalisée. Marie BRILLANT et Laurent SCHMITT Lr 68 : 120€ LA MONNAIE ANTIQUE LA PLUS CHÈRE SUR LA BOUTIQUE ROME DE CGB.FR

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