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MONNAIES ROYALES FRANÇAISES

79

Agnel d’or, n.d., 26/01/1311

, 20 s.t., (Or,

Ø 24,5 mm, 11 h, 3,66 g). (pd. th. 4,136 g,

titre 1000 ‰, taille 1/59 1/6 marc, 24 kar.).

A/

+ AGn’ D’nI QVI TOLL’° PCCA MVDI MISE-

RERE nOB’

. (Charles, roi des Francs). Agneau

pascal à gauche, la tête tournée à droite, devant une

CHARLES IV LE BEL (30/01/1322‑01/02/1328)

N

é à Clermont-sur-Oise en 1293, dernier des fils

de Philippe le Bel, Charles IV succéda à son

frère Philippe V le Long. Ce court règne est le

prélude de la guerre de Cent Ans, troisième et dernier

siècle de la longue lutte commencée au temps des

premières croisades entre les Capétiens et les rois

d’Angleterre successeurs du Conquérant. Les relations

d’Édouard II avec les prédécesseurs de Charles avaient

été plutôt cordiales. Mais, en 1322, le roi d’Angleterre

fit difficulté pour prêter hommage à son nouveau suze-

rain pour l’Aquitaine et le Ponthieu. En 1323, Charles

IV décida la construction d’une bastide à Saint-Sardos,

dans l’Agenais, bourgade laissée à la France par le

traité d’Amiens. Le sénéchal de Guyenne, Ralph Basset,

fit mettre la ville à sac et pendre les officiers royaux.

En réponse, le 1

er

juillet 1324, le roi de France pronon-

çait la confiscation de la Guyenne et du Ponthieu.

Charles de Valois occupa le duché, sauf Bordeaux et

Bayonne. Après un premier accord qui faisait du futur

Edouard III le duc d’Aquitaine, Charles IV occupa le

Ponthieu et l’Aquitaine une seconde fois (1327). Le 31

mars 1327, un accord survint avec Isabelle de France,

régente d’Angleterre : les possessions anglaises se rédui-

saientàunemincebandecôtièreentreSaintesetBayonne.

Charles IV mourut l’année suivante, sans héritier. Avec

luis’éteignaitlalignedesCapétiensdirects.Lacouronne

passa à son plus proche parent mâle, Philippe, comte

de Valois.

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Maille blanche, n.d., 02/03/1323

, 1

re

 ém., 7 1/2

dt., (Ar, Ø 23 mm, 11 h, 1,98 g). (pd. th. 2,074 g,

titre 798 ‰, taille 1/118 marc, 10 d. A.R.).

A/

+ KAROLVS+ REX● ; légende extérieure : + BNDIC-

TV: SIT: nOmE: DNI: nRI (ponctuation par trois points

superposés)

. (Charles, roi ; béni soit le nom de notre

Seigneur Dieu). Croix.

R/

+ FRANChORVm (N rétrograde)

. (des Francs). Châtel

tournois. Bordure extérieure de dix lis.

Cette maille blanche est frappée sur un flan irrégulier et

voilé. Exemplaire recouvert d’une patine grise de médail-

lier et présentant quelques faiblesses de frappe. La croix

du droit apparaît légèrement en négatif au revers.

C. 256 - L. 247 - Dy. 243.

TB+

   120 € / 220 €

La maille blanche est émise en pleine crise monétaire et

d’augmentation des métaux précieux. Le système de

Charles IV est basé sur l’agnel d’or de 15 sous parisis et

le gros tournois de 12 deniers parisis. Le ratio or/argent

est de 1:14,66, stable pendant le règne du dernier capétien

direct. La chronologie des mailles blanches a été précisée

et corrigée par Marc Bompaire (RN 1987, p. 144‑146) à

partir de l’analyse d’un livre de changeur languedocien

du milieu du XIV

e

siècle.

croix avec gonfanon. À l’exergue Ph’ REX.

R/

+

XP’C° VInCIT° XP’C° REGNAT° XP’C° IMPE-

RAT, (Nonciale, ponctuation par simple annelet)

. (Le

Christ vainc, le Christ règne, le Christ commande).

Croix quadrilobée, feuillue et fleurdelisée, dans un

quadrilobe fleuronné et cantonné de quatre lis.

Cet agnel est frappé sur un flan large, légèrement

voilé et irrégulier présentant un petit arrachement de

métal à 12 heures au droit ainsi qu’une trace de pliure.

Les reliefs sont très nets. Exemplaire de poids léger.

C. 199 - L. 216 - Dy. 212.

RRR. TTB+

   4200 € / 9000 €

Ce type monétaire fut frappé pour la première fois

sous Philippe IV le Bel à partir du 26 janvier 1311.

Des agnels au même type furent également frappés

sous Louis X (1314‑1316) et Philippe V (1316‑1322).

n° 80 R/

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