MONNAIES ROYALES FRANÇAISES
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Denier d’or à la masse, n.d., 10/01/1296
,
1
re
ém., 25 s.t., (Or, Ø 31 mm, 10 h, 7,00 g).
(pd. th. 7,094 g, titre 916 ‰, 22 K.).
A/
+ PhILIPPVS: DEI: GRA: FRAnChORVM:
REX, (ponctuation par trois annelets superpo-
sés)
. (Philippe, par la grâce de Dieu, roi des Francs).
Philippe IV assis de face, couronné, tenant le sceptre
de sa main droite et un lis de sa main gauche, dans
un polylobe tréflé ; le polylobe est cantonné d’anne-
lets.
R/
+ XP’C: VINCIT: XP’C: REGNAT: XP’C: IMPE-
RAT, (ponctuation par trois annelets superposés)
. (Le
Christ vainc, le Christ règne, le Christ commande).
Croix feuillue et fleurdelisée avec quadrilobe en cœur,
cantonnée de quatre lis, dans un quadrilobe aux
quatre angles extérieurs tréflés.
Ce denier d’or à la masse est frappé sur un flan très
largeet légèrementvoilé.Exemplaireayantétéancien-
nement monté (trace de griffes, mais pas de soudure).
Faiblesse de frappe au niveau des motifs centraux.
C. 196 - L. 212 - Dy. 208.
RRR. TTB
7500 € / 14000 €
Monnaie d’exception manquant à nombre de col‑
lections. Exemplaire avec une ponctuation par trois
annelets au droit et au revers. D’après Jean Du‑
plessy, les trois annelets situés au droit et au revers
seraient la marque de la 2
e
émission ordonnée le 10
janvier 1296.
D’après Jean Lafaurie, cette monnaie est appelée
dans les textes : «Florenus ad sceptrum», «Regalis
ad massam», «Grand florin», «Roial dur», «Gros
royal», «Masse», «Denier d’or dit à la mace» (ou « à
la hache»), Parisis d’or», «Regalis Auri», «Regales
auri grossi». Les références au florin (ou royal) avec
l’adjectif grand ou gros, vient du fait que cette
monnaie valait deux florins ou petits royaux. Le terme
de «Roial dur» se rapporte à son titre de 22 karats
lui donnant plus de dureté que les pièces d’or ordi-
nairement frappées à 24 karats. Le terme masse fait
quant à lui référence au sceptre fleurdelisé et était
synonyme de sceptre. Il s’agit de la monnaie la plus
lourde frappée depuis l’époque mérovingienne.
n° 78 A/79