MONNAIES ROMAINES
folles lyonnais des trois premières émissions (294‑295)
et seraient donc frappés à Boulogne. Le follis n’est
pas de Lyon et n’a pas eu la marque d’exergue arasée
ou n’est pas mal frappé, la marque mal venue. Il
s’agit d’un scalptor lyonnais comme l’a démontré le
Docteur Pierre Bastien qui suit le « comitatus » de
Constance Chlore qui s’apprête à passer en Bretagne
afin d’affronterAllectus. Trois exemplaires répertoriés
dans le corpus duDocteur Bastien en 1976 (B. 6a-c, pl.
LXIX avec la césure POPV-LI contre un avec la césure
POP-VLI). Nous n’avions pas encore d’exemplaire
sans césure (POPVLI).
Depuis longtemps, l’atelier de Boulogne ou continental
sans marque a fait couler beaucoup d’encre dans la
MancheentreFranceetAngleterre.Longtempsattribuées
à l’atelier de Londres, ces pièces très particulières
étaient données à l’atelier britannique sans distinction.
Il revient tout d’abord à C. H. V. Sutherland d’avoir
isolé un groupe de folles de la production londonienne
et d’avoir rapproché le style de ces pièces des folles
de l’atelier Lyonnais du groupe I. La publication des
trésors de Fresnoy-lès-Roye en 1971 par P. Bastien et
F. Vasselle permit d’isoler et de publier 37 folles de
l’atelier continental sans marque. Puis en 1976, dans
son troisième volume consacré au monnayage lyonnais,
Pierre Bastien se livra à une véritable synthèse sur
l’atelier continental sans marque attribué à Boulogne,
p. 125‑128 avec un catalogue de neuf numéros (pl.
LXIX) complété par un numéro dans le Supplément II
du Bastien. Depuis, quelques exemplaires déjà connus
ou identifiés sont venus compléter l’étude, mais les
monnaies de l’atelier de Boulogne ou continental restent
parmi les plus mal connues et reconnues des ouvrages
et catalogues de ventes.
DIOCLÉTIEN (20/11/284‑1/05/305)
D
ioclétien, né en 245 en Dalmatie (Split), est un
empereur illyrien. Il revêt la pourpre après avoir
éliminéAper,préfetduprétoire,beau-pèreetassassin
de Numérien, le 20 novembre 284. Luttant d’abord contre
Carin, dernier fils de Carus, il est battu au Margus l’année
suivante ; mais Carin est assassiné et Dioclétien reste seul
auguste. Il nomme Maximien, un compatriote, césar en
novembre 285, puis auguste le 1
er
avril 286. Il vient de
créer un nouveau régime politique, la dyarchie où deux
empereurs se partagent le pouvoir militaire et politique,
mais Maximien reste subordonné à Dioclétien. Dioclétien
se place sous la protection jovienne (de Jupiter) tandis que
Maximien est d’essence herculéenne (d’Hercule). Dioclétien
passe les dix premières années de son règne à guerroyer en
Orient, tandis que Maximien reste en Occident. Dioclétien
est le premier empereur du Bas Empire, selon l’expression
de Gibbons, et l’instaurateur du dominat.
Caius Aurelius Valerius Diocletianus - Auguste -
(20/11/284‑1/05/305).
425
Follis ou nummus, 295
, Boulogne, 1
re
ém.,
(Ae, Ø 26 mm, 12 h, 9,32 g). (pd. th. 10,15 g,
taille 1/32 L.).
A/
IMPCDIOCLETIANVS PFAVG
. « Imperator
CæsarDiocletianusPiusFelixAugustus», (L’empe-
reur césar Dioclétien pieux heureux auguste). Tête
laurée de Dioclétien à droite (O*).
R/
GENIO POPVLI ROMANI/ -|-// -
. « Genio
Populi Romani », (Le Génie du Peuple romain).
Genius (le Génie) debout à gauche, le manteau
sur l’épaule gauche, tenant une patère de la main
droite et une corne d’abondance de la main gauche.
Exemplaire sur un flan large et ovale, parfaitement centré
des deux côtés avec les grènetis visibles. Beau portrait
massif de Dioclétien. Revers à l’usure plus importante.
Patine marron foncé.
C.- - RIC. 14 a var. (Londres) - TCRB.- - B. 6 b., pl.
LXIX (4 ex) - B. supp 1/- - B. supp 2/-. - .
RRR. TTB+
250 € / 380 €
Cet exemplaire provient du stock de Joël Creusy
(Lyon) en 1983.
Petiteeffigie.Rubansdetype2auxextrémitésbouletées.
Portrait particulier. Exemplaire de la plus grande
rareté. La titulature et le portrait sont très proches des
LA TÉTRARCHIE ET CONSTANTIN
n° 425 R/
261