MONNAIES 59

261 / 452

MONNAIES ROMAINES
frappé en 159. Pourquoi Postume irait-il chercher
l’inspiration d’un revers dans le monnayage oriental
de Géta ou d’Élagabal ? Nous pouvons retrouver les
mêmes interrogations avec le revers Castor, emprunté
lui aussi au monnayage de Géta.
422 Sesterce, 261, Trèves, (Ae, Ø 29,5 mm, 6 h,
18,69 g). (pd. th. 18,06 g, taille 1/18 L.).
A/ IMPC POSTV-MVS● P● F●AVG. « Imperator
CæsarPostumusPiusFelixAugustus», (L’empereur
césar Postume pieux heureux auguste). Buste lauré,
drapé et cuirassé de Postume à droite, vu de trois
quarts en avant (A*).
R/ VICTORIAEAVG/-|-// SC . «VictoriæAugusto-
rum », (Les victoires de l’auguste). DeuxVictoires
face à face posant un bouclier rond sur un palmier ;
aux pieds du palmier, deux captifs assis dos à dos.
Exemplaire sur un large et ovale, bien centré des deux
côtés avec les grènetis visibles à l’usure régulière. Beau
portrait de Postume. Revers à l’usure plus prononcée.
Patine marron foncé.
C. 409 - RIC. 167 - B. 37 (2 ex.) - E. 257.
RR. TTB 280 € / 450 €
Cet exemplaire provient du stock de la maison Platt
(Michel Kampmann) en 1987.
Légende de droit pointée. Mêmes coins de droit et de
revers que les exemplaires de la collection J.P. Garnier
et du musée de Basel (B. 37a et b, pl. IV).
Au début de son règne, Postume fit frapper un nombre
important de bronzes : sesterces et doubles sesterces, en
réutilisant et en surfrappant des bronzes plus anciens.
A partir de 263, ces monnaies furent largement imitées
et virent leurs poids diminuer continuellement pour
ne plus peser que le dixième du poids de départ avant
d’être définitivement abandonnées.
POSTUME (06‑07/260‑06/269)
P ostume s’empare de la pourpre en éliminant Salonin,
le fils de Gallien dont il avait la garde. Il règne sur la
Gaule, laBretagneet l’Espagne.Postumea-t-ilcaressé
l’idée de conquérir l’Empire romain ? Gallien, par deux
fois, va essayer de reconquérir la « pars occidentalis » de
l’Empire, sans succès. Postume va se maintenir au pouvoir
pendant neuf ans, avant de périr assassiné pour avoir refusé
le sac de Mayence, ville qui avait soutenu Lélien.
Marcus Cassianius Latinius Postumus.
421 Antoninien, 263‑265, Trèves, 3eém., 1re,
(Bill, Ø 24 mm, 1 h, 3,20 g). (pd. th. 3,38 g,
titre 150 ‰, taille 1/96 L.).
A/ IMP C POSTVMVS P F AVG. « Imperator
CæsarPostumusPiusFelixAugustus», (L’empereur
césar Postume pieux heureux auguste). Buste radié,
drapé et cuirassé de Postume à droite, vu de trois
quarts en avant (A).
R/ SPEI P-E-RPETVAE. « Spei Perpetuæ» (À
l’Espéranceperpétuelle).Spes (l’Espérance)drapée,
marchantàgauche, tenantunefleurde lamaindroite
et relevant un pan de sa robe de la main gauche.
Exemplaire sur un flan très large, parfaitement centré
des deux côtés avec une partie des grènetis visibles.
Beau portrait et très belle allégorie au revers mais petite
faiblesse de frappe au droit à 1 heure, visible au revers
à 11 heures. Patine grise.
EG. 42 - RCV. 10993 - E. 312 - Cunetio- - AGK. 92
(R2) - RIC. 88 - MRK. 98 /75 - C. 361.
RRR. TTB+ 450 € / 750 €
Avec l’intégralité de son argenture superficielle.
Rubans de type 3. Ptéryges à peine visibles sous le
paludamentum. Nous avions proposé un exemplaire
dans MONNAIES VII, n° 261 (TTB) et dans MON-
NAIES 38, n°998 (SUP) mais qui ne présentent pas
d’identité de coin pertinente avec notre exemplaire pas
plus que celui reproduit dans l’ouvrage de H. Schulzki
(AGK. 92, pl. 11).
C’est la première et dernière apparition de l’Espérance
dans le monnayage de Postume pour l’atelier I (Trèves).
La légende du revers est au datif. La légende et le type
de revers se rencontrent sur des deniers de l’atelier de
Laodicée pour Géta en 198‑199 (RCV. 7202) et d’Éla-
gabal pour l’atelier d’Antioche en 218‑219 (RCV. 7547).
Nous pensons depuis longtemps que la représentation
de Spes qui figure au revers de ce denier est en fait la
représentation de la statue qui se trouvait dans le temple
(tholos) de l’Espérance à Rome sur l’Esquilin dans les
jardins « Torquatiani » (Regio V) au sud de la « Via
Prænestina ». Ce temple érigé avant 477 avant J.‑C.
est connu sous le vocable de « Spes Vetus » ou vieux
temple de Spes et donnait son nom « Spem Veterem »
à cette partie de Rome. On retrouve cette statue de
Spes dans le temple sur un denier d’Antonin le Pieux n°
259