MONNAIES ROMAINES
CLAUDE II LE GOTHIQUE
(09/268‑06‑08/270)
C
laude II fut nommé maître de la Cavalerie après la
défectiond’Auréolusetfitpartieducomplotquiélimina
Gallien. Ayant promis la vie sauve à Auréolus après
la mort de Gallien, il le laissa néanmoins massacrer par ses
troupes après la reddition de Milan. Claude II remporta une
brillante victoire sur les Goths à Naissus enMésie supérieure.
Malheureusement, les vaincus propagèrent la peste parmi
les vainqueurs et Claude en fut victime. Il fut divinisé après
sa mort et un important monnayage de restitution fut frappé
par Aurélien d’abord en 270, puis par Constantin I
er
qui
prétendait descendre de Claude II, au début du IV
e
siècle.
Marcus Aurelius Claudius.
418
Antoninien, 268‑269, septembre 268 - janvier
269
, Milan, 1
re
ém., 1
re
off., (Bill, Ø 19 mm, 6 h,
3,42 g). (pd. th. 2,90 g, titre 30 ‰, taille 1/112 L.).
A/
IMPCLAVDIVS PFAVG
. « Imperator Claudius Pius
Felix Augustus », (L’empereur Claude pieux heureux
auguste). Buste radié, drapé et cuirassé de Claude II
à droite, vu de trois quarts en arrière (A2).
R/
SPES -
PVBLICA//P
.«SpesPublica», (L’Espérancepublique).
Spes (l’Espérance) marchant à gauche, relevant sa robe
de la main gauche et tenant une fleur de la main droite.
Exemplaire de qualité exceptionnelle sur un petit flan ovale
épais et irrégulier. Portrait de toute beauté. Très joli revers
de style fin et de haut relief. Très jolie patine gris foncé avec
des reflets métalliques dorés. Conserve l’intégralité de son
brillant de frappe et de son coupant d’origine.
C. 284 - Cunetio 2240 - Nor. 1004 - RCV. 11374 (40$) -
RIC. 168 - MRK.-. - RIC. temp. 26 (292ex.).
SPL
120 € / 180 €
Cet exemplaire a été acquis en 1996.
Poids lourd. Avec son argenture superficielle. Rubans de
type 3. Les ptéryges sont globulées sous le paludamentum.
Ce type de revers appartient à la première émission de
Milan. Il existe deux styles distincts sur les monnaies de
cette première émission. D’après J. Mairat, ces deux styles
sont l’oeuvre de deux graveurs, le premier étant le graveur
d’Auréolus, le second étant arrivé àMilan en septembre 268.
GALLIEN (07/253‑08 ou 09/268)
G
allien, le fils de Valérien I
er
, est né en 218. Il est
immédiatement associé par son père au pouvoir et a
en charge l’Occident, pendant que son père se rend
en Orient. Il remporte une brillante victoire sur les Germains
et consolide le limes rhéno-danubien. Après la capture de
Valérien en Orient, Gallien doit faire face sur tous les fronts.
L’empire éclate. La Gaule, l’Espagne, la Germanie et la
Bretagne font sécession avec Postume qui a d’abord éliminé
Salonin, le fils de Gallien. C’est l’usurpation de Macrien et
de Quiétus en Orient. Gallien va passer les huit dernières
années de sa vie à essayer de recoller les morceaux de cet
empire. Finalement, il est assassiné en septembre 268 sous
les murs de Milan alors qu’il assiégeait Auréolus, le maître
de la Cavalerie, qui s’était révolté.
Publius Licinius Egnatius Gallienus - Auguste -
(06/260‑08 ou 09/268).
417
Antoninien,266‑267
,Antioche,15
e
ém.,(Bill,
Ø 19,5 mm, 12 h, 3,79 g). (pd. th. 3,38 g,
titre 100 ‰, taille 1/96 L.).
A/
GALLIENVSAVG
.«GallienusAugustus», (Gal-
lienauguste).Busteradié,drapéetcuirassédegallien
à droite, vu de trois quarts en arrière (A2).
R/
SOLI I-NVICTO// PXV
. « Soli Invicto Tribu-
nicia Potestate quintum decimum », (Au Soleil
invincible, revêtu de la puissance tribunitienne
pour la quinzième fois). Sol (le Soleil) radié, nu,
le manteau sur l’épaule debout à gauche, levant la
main droite et tenant un globe de la main gauche.
Exemplaire sur un petit flan ovale, bien centré des deux
côtés. Très beau portrait de Gallien. Jolie représentation
de Sol au revers. Belle patine gris foncé avec des
reflets dorés.
- MIR. 36/1663 i (18 ex.) - RIC. 611 - C. 989 - Cune-
tio- - RCV. 10365.
RR. SUP
120 € / 200 €
Cet exemplaire a été acquis en 1995.
Poids lourd.Avec son argenture superficielle. Rubans
de type 3 aux extrémités bouletées. Ptéryges fines sous
le paludamentum.
Le culte de Sol s’est largement répandu dans l’Empire
au III
e
siècle, grâce à l’armée. Le culte de Sol est même
devenu officiel à partir d’Aurélien, essayant d’imposer
unmonothéisme païen afin de s’opposer au Christianisme
qui s’est aussi beaucoup développé. La lutte va durer
cinquante ans et le culte des « gentils » va l’emporter en
accaparantunepartiede lasymboliquepaïennecomme la
naissance du Christ le 25 décembre qui était en fait la fête
du solstice d’hiver et symbolisait la naissance de Mithra.
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