MONNAIES ROMAINES
CLAUDE (24/01/41‑13/10/54)
C
laudeestnéen10avantJ.‑C.àLyon.Devenuempereur
par hasard, après l’assassinat de Caligula en 41,
malgré des tares physiques, il est un grand empereur
et un bon administrateur, mais il reste dominé par ses femmes
et ses affranchis qui détiennent la réalité du pouvoir. En 50,
après son mariage avec sa nièce, Agrippine, il adopte son
fils Néron au détriment de Britannicus, son propre fils, né de
l’union avecMessaline. Il meurt assassiné parAgrippine qui
lui a servi un plat de champignons empoisonnés.
Tiberius Claudius Drusus.
335
As, 50‑54
, Rome, (Ae, Ø 28,5 mm, 6 h, 10,43 g).
(pd. th. 10,82 g, taille 1/30 L.).
A/
TI CLAVDIVS CAESARAVG PMTR P IMP P P
.
«Tiberius Claudius CæsarAugustus PontifexMaximus
Tribunicia Potestate Imperator Pater Patriæ», (Tibère
Claude césar auguste grand pontife, revêtu de la
puissance tribunitienne empereur, père de la patrie).
Tête nue de Claude à gauche (O°1).
R/
CONSTANTIAE - AVGVSTI/ S|C
. « Constantiæ
Augusti », (À la Constance de l’auguste). Constantia (la
Constance) debout à gauche, casquée et vêtue militai-
rement, levant la main droite et tenant un sceptre long
de la main gauche.
Exemplaire sur un flan ovale, un peu court sur la légende
de droit. Beau portrait expressif de Claude. Revers de style
fin bien venu à la frappe. Patine vert foncé, légèrement
granuleuse.
C. 14 (2 fr.) - RIC. 111 - BMC/RE. 199 - BN/R. 227 -
RCV. 1857 (720$) - MRK. 12 /21 (600€).
R. TTB
225 € / 350 €
Cet exemplaire provient du Crédit de la Bourse en 1995.
Deuxième émission. Portrait particulier.
Ce type monétaire existe avec deux titulatures de droit
différentes, avec et sans les lettres PP(« Pater Patriæ», Père
de la Patrie). Cet exemplaire porte le titre P P et appartient
donc aux années 50‑54. Nous pouvons imaginer que nous
sommes en présence d’une statue qui aurait pu être déposée
dans le temple de la Clémence césarienne dont nous ne
connaissons rien. Faut-il rappeler que Claude, avant d’être
empereur, fut un érudit et un antiquaire de premier ordre et
que sa collection d’objets d’art était considérable ? Il n’est
pas impossible d’imaginer qu’il ait choisi pour illustrer ou
justifier les vertus nouvelles de son programme politique, une
série de statues qu’il avait rassemblée ce qui expliquerait
alors le style et la qualité de représentation de ces revers.
Ce type a été restitué par Titus (RCV 2604).
ANTONIA (+37) restitution de CLAUDE
A
ntonia (36 AC - 37 AD), fille de Marc Antoine et
d’Octavie, nièce d’Auguste, femme de Drusus, mère
de Germanicus et de Claude, belle-sœur de Tibère,
traversa la période augustéenne pour mourir sous le règne
de Caligula, son petit-fils, peut-être empoisonnée. C’est
elle qui, en 29, avait révélé la sédition de Séjan à Tibère.
Fille de Marc Antoine, femme de Drusus, mère de
Germanicus.
334
Dupondius, 41‑45
, Rome, (Ae, Ø 28 mm, 6 h,
12,53 g). (pd. th. 13,53 g, taille 1/24 L.).
A/
ANTONIA -AVGVSTA
. «AntoniaAugusta », (An-
tonia Augusta). Buste drapé, tête nue d’Antonia à
droite (L).
R/
TI CLAVDIVS CAESARAVG PMTR PIMP/ S|C
.
«Tiberius Claudius CæsarAugustus PontifexMaximus
Tribunicia Potestate Imperator » (Tibère Claude
césar auguste grand pontife revêtu de la puissance
tribunitienne empereur). Claude voilé, vêtu en augure,
debout à gauche, tenant le simpulum de la main droite.
Exemplaire sur un petit flan épais, bien centré des deux côtés.
Beau portrait d’Antonia de haut relief, avec un défaut de
métal dans le flan. Très joli revers, complet avec une fine
usure. Jolie patine vert noir.
RIC. 92 - C. 6 (4f.) - BMC/RE. 166 - RCV. 1902 -
BN/R. 148 - MRK. 7 /3 var. (1500€).
R. TTB
225 € / 350 €
Cet exemplaire provient du stock de Paul Turquat
(Montpellier) en 1997.
Très bel exemplaire pour ce type souvent fruste, mais
métal paillé.
Aucune monnaie ne fut frappée du vivant d’Antonia. Il fallut
attendre le règne de Claude, son fils, pour voir restituer
sa mémoire. Pour Claude, sa mère était le modèle de la
« Constantia » (la Constance). Elle est présentée sous les
traits de Cérès. Elle était en outre, chargée du culte du
« Divus Augustus » et détenait à ce titre une « auctoritas »
(prestige) acceptée de tous, même de son beau-frère, Tibère.
Ce dupondius est en orichalque. Il présente Claude au revers
qui restitua la mémoire de sa mère au droit.
n° 336 A/216