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MONNAIES GRECQUES
EUROPE
79.
Tetrobole, c. 323/322 - 316/315 AC.
, Amphipolis,
Macédoine, étalon thraco-macédonien, 5
e
ém., (Ar, Ø 14 mm,
6 h, 2,62 g). (pd. th. 2,92 g).
A/
Anépigraphe
. Tête d’Apollon à droite, coiffé de la tainia.
R/
FILIPPOU
. (de Philippe). Cavalier bondissant à droite ;
dessous, entre les jambes, un épi sur sa branche.
Exemplaire sur un petit flan bien centré à l’usure superficielle.
Beau portrait d’Apollon. Joli revers, bien venu à la frappe.
Belle patine de collection ancienne avec des reflets mordorés.
Le Rider 26 pl. 46 - ANS. 711 - NS. 21/379 pl. 15.
R. TTB+
280 € / 450 €
Poids léger. Nous n’avons pas pu identifier de liaison de coin
pertinente.Aurevers la branche surmontée de l’épi est droite.
Le huitième série de statère associe une tête d’Apollon plutôt
réservée à l’or et le revers représente un cavalier, conforme au
monnayage d’argent qui commémore la victoire de Philippe aux
Jeux Olympiques. Cette série avec la branche sous le cheval est
aussi posthume. Dans le groupe 8, H. A. Troxell a relevé 115
cinquièmes de statère dont 29 seulement pour notre variété et
93 tétradrachmes du même type.
Monnayage au nom et au type d’Alexandre III le Grand.
80.
Statère d’or, c. 323‑319 AC.
, Milet, Ionie, étalon
attique, (Or, Ø 18 mm, 12 h, 8,52 g). (pd. th. 8,60 g).
A/
Anépigraphe
.Tête casquée d’Athéna à droite, coiffée du
casque corinthien à aigrette, orné d’un serpent ; les cheveux
tombant sur la nuque en mèches mêlées.
R/
ALEXANDROU/ (KH)
. (d’Alexandre). Niké debout
à gauche, les ailes déployées, tenant de la main droite
une couronne et de la gauche la stylis ; dans le champ à
gauche, un monogramme ; derrière la Niké, une double
hache (labrys ou bipenne).
Exemplaire frappé sur un petit flan ovale et irrégulier
avec de petites marques de manipulation sur la tranche,
mais parfaitement centré des deux côtés avec un portrait
magnifique. Le revers est de haut relief avec tous les détails
de la Niké bien visibles. Cet exemplaire a conservé la plus
grande partie de sa fraîcheur de frappe.
M. 577 - MP. 2114 - NS. 16/173 pl; 27 - P. 868.
RR. SUP
2800 € / 4500 €
Cet exemplaire provient de la collection JMB.
Mêmescoinsquel’exemplairedelacollectiondel’American
NumismaticSociety(SNG.Berryn° 162)etquel’exemplaire
de la vente Hess-Leu 7 avril 1960, n° 144.
Il semble bien que l’atelier de Tarse ait été le premier à
monnayerpourl’Empireaprèslaprisedelacitéen333avant
J.‑C. Pour l’or, le monnayage pourrait bien ne commencer
qu’après la prise de Tyr en 332 avant J.‑C. Le statère
représentait la solde mensuelle d’un soldat macédonien.
Un statère valait environ 30 drachmes attiques avec un
ratio à 1:15. Au IV
e
siècle avant J.‑C., un bouleute (député)
athénien touchait 6 oboles par jour ou une drachme pour
une journée de session à la Boulé (Assemblée). L’atelier
de Milet commence à frapper entre 325 et 323 avant J.‑C.
PourlasérieaubipenneetaumonogrammeKH,nousavons
trente-troisstatèrespourvingtcombinaisonsavecneufcoins
de droit et vingt de revers. Avec cette combinaison de coin
(n° 173) nous avons six exemplaires recensés.
81.
Tétradrachme,c.323‑320AC.
,Amphipolis,Macédoine,
étalon attique, (Ar, Ø 28 mm, 9 h, 17,29 g). (pd. th. 17,28 g).
A/
Anépigraphe
. Tête d’Héraklès à droite, coiffée de la léonté.
R/
BASI-LEWS/ ALEXANDROU
. Zeus aétophore, les jambes
parallèles, assis à gauche sur un siège sans dossier, nu jusqu’à la
ceinture,tenantunaigleposésursamaindroiteetunlongsceptre
de lamain gauche ; dans le champ à gauche, un bonnet phrygien.
Exemplaire sur un flan particulièrement large et bien centré des
deux côtés avec les grènetis visibles. Magnifique tête d’Héraklès
audroit.Petitefaiblessedefrappesur la têtedeZeus.Magnifique
patinedecollectionancienneavecdesrefletsmordorés.Conserve
une partie de son brillant de frappe et de son coupant d’origine.
M. 854 - MP. 112 - NS. 21/61 pl. 3.
R. SUP
450 € / 750 €
H.A.Troxelldanssoncorpus(NS.21)arelevé181exemplaires
pourcetypedanslegroupeH2suruntotalde455tétradrachmes
avec 97 coins sur une estimation totale de 109 coins de droit.
Sur cet exemplaire, le bonnet phrygien est particulièrement
bien venu à la frappe.
Précédemment, ce type de pièces était donné à Alexandre III :
au droit, la léonté ne présente déjà plus une crinière régulière
et parallèle ; au revers, les jambes de Zeus sont parallèles.
Néanmoins cette pièce est à restituer au règne de Philippe III
Arrhidée d’après le classement de M. Price. Faut-il rappeler
que le monnayage personnel d’Alexandre avec Zeus aétophore
au revers ne commencerait qu’après la prise de Tarse en 333
avant J.‑C. Le Zeus du revers serait directement copié sur le
BaaltarsquifiguraitsurlesdernièresmonnaiesdeMazaiosavant
la chute de Darius III. Le monnayage avec la petite Niké serait
obligatoirementpostérieuràlamortd’AlexandreIII.Néanmoins,
cette victoriola rappelle peut-être la victoire d’Alexandre III sur
Darius III Codoman à la bataille d’Issos en 333 avant J.‑C.
n° 79
R/