- 56 -
MONNAIES GRECQUES
EUROPE
74.
Statère d’or, c. 325‑320 AC.
, Lampsaque, Mysie,
étalonattique,(Or,Ø 18,5 mm,9 h,8,53 g).(pd. th. 8,60 g).
A/
Anépigraphe
.Tête casquée d’Athéna à droite, coiffée du
casque corinthien à aigrette, orné d’un serpent ; les cheveux
tombant sur la nuque en mèches mêlées.
R/
ALEXANDROU/ (Do)
. (D’Alexandre). Niké debout à
gauche, les ailes déployées, tenant de la main droite une
couronne et de la gauche la stylis ; dans le champ à gauche
undoubleprotomédechevauxaffrontésetunmonogramme.
Exemplaire frappé sur un petit flan, mais parfaitement
centré des deux côtés avec d’infimes petites marques de
manipulation sur la tranche. Très beau portrait d’Athéna,
de haut relief, bien venu à la frappe. Revers de haut relief,
finement détaillé. Jolie patine de collection ancienne.
Conserve la plus grande partie de son brillant de frappe et
de son coupant d’origine.
M. 394 - MP. 1358 - Cop. 630.
RR. SPL
3500 € / 5800 €
Cet exemplaire provient de la collection JMB.
Malgrélararetédutype,nousn’avonspasrelevéd’identité
de coin pertinente. Notre exemplaire est néanmoins très
proche de celui de la collection Cracherode, 1799 (MP.,
pl. V, n° 1358d).
Il semble bien que l’atelier de Tarse ait été le premier à
monnayerpourl’Empireaprèslaprisedelacitéen333avant
J.‑C. Pour l’or, le monnayage pourrait bien ne commencer
qu’après la prise de Tyr en 332 avant J.‑C. Le statère
représentait la solde mensuelle d’un soldat macédonien.
Un statère valait environ 30 drachmes attiques avec un
ratio à 1:15. Au IV
e
siècle avant J.‑C., un bouleute (député)
athénien touchait 6 oboles par jour ou une drachme pour
une journée de session à la Boulé (Assemblée). L’atelier
de Lampsaque commença à frapper vers 328 avant J.‑C.
L’atelier monnaya d’abord de l’argent avant de frapper de
l’or.L’atelier,aprèslamortd’Alexandrefrappadesmonnaies
posthumes ainsi que des statères au nom de Philippe III.
L’atelier frappa aussi des statères au type d’Athéna, mais
aunomdeLysimaque.LafabricationdesAlexandressemble
s’arrêter vers 296 avant J.-. C. avant de reprendre après
la mort de Lysimaque en 281 avant J.‑C. Nous avions sept
statères d’or de notre type (n°74‑80) (MP. 1358) dans le
trésor d’Anadol (IGCG. 866) enfoui vers 230‑225 avant
J.‑C. Le British Museum conserve cinq exemplaires de ce
type, deux venant de la collection Knight (1824) et un de
George III (1771), le dernier est venu par Whittall (1885).
75.
Tétradrachme, c. 325‑315 AC.
, Pella, Macédoine,
étalonattique,(Ar,Ø 25 mm,3 h,17,23 g).(pd. th. 17,28 g).
A/
Anépigraphe
.Têted’Héraklèsàdroite,coifféedelaléonté.
R/
ALEXANDROU
. (d’Alexandre). Zeus aétophore, les
jambes parallèles, assis à gauche sur un siège avec dossier,
nu jusqu’àlaceinture, tenantunaigleposésursamaindroite
et un long sceptre bouleté de la gauche ; dans le champ à
gauche, une abeille butinant une rose.
Exemplaire sur un petit flan ovale et épais, parfaitement
centré des deux côtés. Très belle tête d’Héraklès bien venu
à la frappe et de joli style. Très joli revers de haut relief.
Magnifique patine de médaillier avec des reflets dorés.
M. 856 -MP. 206 - Cop. 709 - Gülnar 2/422 pl. 18 (2 ex.). -
Demanhour 1586 (5 ex.).
RR. SUP
580 € / 920 €
Cet exemplaire provient d’une vieille collection des
années 1940.
L’atelier de Pella se caractérise par l’utilisation d’un
siège avec un dossier, excepté sur l’exemplaire du trésor
de Meydancikkale, Gülnar 2, n° 424, pl. 18. Mêmes coins
quel’exemplairen° 423,pl.18dumêmetrésor.Cesymbole
avec l’abeille sur la rose semble beaucoup plus rare.
Précédemment, ce type de pièces était donné à Alexandre
III : au droit, la léonté présente une crinière régulière et
parallèle ; au revers, les jambes de Zeus sont parallèles.
Néanmoins cette pièce est à restituer au règne de Philippe
III Arrhidée. M. Price place cette émission de Pella entre
325 et 315 avant J.‑C. Le trésor de Demanhour contenait
trois tétradrachmes de ce type ce qui en place l’émission
avant 317 avant J.‑C. Le monnayage de Pella est toujours
plus rare que celui d’Amphipolis.
76.
Unité de bronze, c. 336‑323 AC.
, Macédoine, étalon
attique, (Ae, Ø 21 mm, 3 h, 5,87 g).
A/
Anépigraphe
. Tête imberbe d’Héraklès à droite, coiffée de
la léonté.
R/
ALEXANDROU
. Légende entre une massue et un
goryte avec son arc ; au-dessous, un E.
Exemplaire sur un flan ovale, bien centré des deux côtés. Très
beau portrait avec une patine vert noir légèrement granuleuse.
Revers complet, bien centré.
MP. 304 pl. 146 - M. 1699 - GC. 6739 var.
R. TTB+
100 € / 180 €
Cet exemplaire provient de MONNAIES XIX, n° 53.
Aurevers,notrecombinaisonmassue,nometgorytevudedessus
semble beaucoupmoins courante que d’autres arrangements.
Ce monnayage est daté par M. Price du vivant d’Alexandre et
semble avoir été très important au vu du nombre de variétés.
Il semble exister au moins deux types de gorytes (carquois) et
plusieurs systèmes d’arrangement entre le nom d’Alexandre,
la massue et ce carquois, complété parfois par un système
complexe de symboles ou de lettres, constituant un ensemble
de plus de soixante quinze numéros dans le corpus de M. Price.
La connaissance des bronzes repose en partie sur l’étude du
trésor de Drama( MN. 11 (1964), p. 37‑54, pl. VII-XI). Pour
cet ensemble l’atelier pourrait être Amphipolis.