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MONNAIES GRECQUES

EUROPE

ALEXANDRE III LE GRAND

(336‑323 avant J.‑C.)

Alexandre III le Grand est le fils de Philippe II de Macédoine

et d’Olympias. Il est né en 356 avant J.‑C., au moment où les

chevaux de Philippe triomphaient aux Jeux olympiques. À la

mortdesonpère,quipéritassassinéen336avantJ.‑C.,ildevient

roi de Macédoine à vingt ans. Il écrase de suite les Thébains

et rase la ville qui s’était révoltée. En 334 avant J.‑C., il passe

en Asie et, après la victoire du Granique, part à la conquête de

l’empireachéménide,cequi leconduirajusqu’àPersépolis,puis

aux portes de l’Inde. De retour à Babylone, en 325, il épouse

Roxane qui lui donne un fils. Deux ans plus tard, il meurt sans

avoir achevé son œuvre, âgé de trente-trois ans.

Monnayage au nom et au type d’Alexandre III le Grand.

73.

Distatère d’or, c. 323‑323AC.

,Aegae, Macédoine,,

étalonattique,(Or,Ø 21 mm,9 h,17,19 g).(pd. th. 17,20 g).

A/

Anépigraphe

. Tête casquée d’Athéna à droite, coiffée du

casque corinthien à aigrette, orné d’un serpent ; les cheveux

tombantsur lanuqueenmèches torsadéesetséparées.

R/

AL

EXANDR.U/ (Lo)

. (d’Alexandre).Nikédeboutàgauche, les

ailesdéployées, tenantde lamaindroiteunecouronneetde la

gauche lastylis ;dans lechampàgauche,unefoudrevertical.

Exemplaire sur un flan épais, parfaitement centré des deux

côtés à l’usure superficielle avec une trace de monture

anciennesurlatranche.Beauportraitd’Athénabienvenuàla

frappe.Jolireversdestylefin.Patinedecollectionancienne.

M. 5 - MP. 191 pl. I - Cop. 623 - GC. 6700 (3000£). - Noe,

Sicyon, n° 7.

RRR. TTB+

 7500 € / 15000 €

Cet exemplaire provient de la collection JMB.

NotreexemplaireesttrèsprochedeceluiduBritishMuseum,

(MP. 191a, pl. I, provenant de la collection Cracherode en

1799). L’attribution à l’atelier d’Aegae, l’antique capitale

du royaume de Macédoine est probable.Précédemment ce

type était attribué par Noe à l’atelier de Sicyone.

Ilsemblebienquel’atelierdeTarseaitétélepremieràmonnayer

pour l’Empire après la prise de la cité en 333 avant J.‑C. Pour

l’or, le monnayage pourrait bien ne commencer qu’après

la prise de Tyr en 332 avant J.‑C. Le statère représentait la

solde mensuelle d’un soldat macédonien. Un statère valait

environ 30 drachmes attiques avec un ratio à 1:15. Au IV

e

siècle avant J.‑C., un bouleute (député) athénien touchait 6

oboles par jour ou une drachme pour une journée de session

à la Boulé (Assemblée). Le double statère ou distatère est la

plus grosse dénomination frappée du vivant d’Alexandre le

Grand. Leurs cours est évalué à 60 drachmes d’argent ou 15

tétradrachmes. Au total, H. Troxell a recensé 141 distatères

avec vingt-deux coins de droit pour trois différents (canthare,

trident et foudre). Pour le foudre, nous avons quarante-trois

distatères avec neuf coins de droit ce qui donne une moyenne

de 4,78 pièces par coin. H. Troxell avait aussi relevé trois

liaisons de coins entre les trois différents symboles dont deux

liaisons entre canthare et trident. Ce type se rencontre dans le

trésor de Saida (IGCH. 1508) découvert au Liban entre 1829

et 1869. W. H. Waddington, Trouvailles de Saida et Marmora,

RN. 1865, p. 1‑66, pl; I-II signalait cinq distatères.

72.

Tétradrachme,c.342/341-337/336

,Pella,Macédoine,

étalon thraco-macédonien, (Ar, Ø 25 mm, 12 h, 14,25 g).

(pd. th. 14,60 g).

A/

Anépigraphe

. Tête laurée de Zeus à droite.

R/

PILIP-

POU/ N

. (de Philippe). Cavalier au pas à droite, tenant une

palme de la main droite ; le cheval lève l’antérieur à droite ;

entre les jambes du cheval, un foudre ; I entre les antérieurs.

Exemplaire sur un flan large et irrégulier avec le grènetis

visible. Très beau portrait de Zeus à l’usure superficielle.

Joli revers de style fin. Très belle patine de médaillier avec

des reflets mordorés. Le Rider- cl. pl. 14.

RR. TTB+

 950 € / 1500 €

Cet exemplaire provient de la vente Burgan du 23

décembre 1991, n° 13.

Semblecomplètementinéditetnonrépertoriépourlescoins.

Ce monnayage avec le cavalier passant aurait débuté après

la victoire des chevaux de Philippe aux Jeux Olympiques

(348 AC.). Ce type fut frappé jusqu’à son assassinat en

336 avant J.‑C. Il semble d’après les travaux de Georges

Le Rider que la fabrication de ces pièces ait continué sous

les successeurs de Philippe entre 336/328 et 294 avant

J.‑C. avec des symboles d’émissions qui permettent de les

attribuer à Alexandre le Grand, Philippe III ou Cassandre.

Le Zeus du droit traduit les aspirations et les ambitions

panhelléniques du souverain macédonien qui a choisi un

moyen de propagande symbolique pour gagner les Grecs

à sa cause. Pour cette émission au foudre et au I, pour les

tétradrachmes,nousn’avonsquedeuxexemplairesrecensés

avec une unique paire de coins associés à des monnaies

divisionnaires (cinquième et dixième). Le coin de droit

(A/246) a été utilisé avec le revers au foudre (R/ 288) pour

un total deux exemplaires.

n° 72 R/