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MONNAIES ROMAINES
LES JULIO-CLAUDIENS
239.
Diobole, 52‑53, an 13
, Alexandrie, Égypte, (Ae,
Ø 25 mm, 12 h, 7,36 g). (pd. th. 9,30 g).
A/
TI KLAU KAI - SEBS GERMA.
Tiberius Claudius César
Augustus Germanicus. Tête laurée de Claude à droite (O*).
R/
AUTO-KRA/ L -IG
. Imperator. Aigle debout à droite sur
un foudre, détournant la tête à gauche.
Exemplairesurunflanlarge,biencentrédesdeuxcôtés,irrégulier.
Beau portrait de Claude. L’aigle est bien venu à la frappe. Jolie
patine verte et sable.
BMC. 92 - Milne 128 - MRKA. 105 - AC. - D. 156 -
MRMA. 12 /79 (100€) - RCV. 1877 (120$) - RPC. 5193.
R. TTB+
175 € / 280 €
Poids léger. Pour D. Sear, ce type est assimilé à une obole.
Pour ce type les auteurs du Roman Provincial Coinage ont
recensé vingt-cinq coins de droit.
L’Égypte était une province qui appartenait à l’empereur,
gouvernée par un Préfet (ordre équestre). Le monnayage
d’Alexandrie ne circulait qu’en Égypte. La drachme valait six
oboles. On avait des tétradrachmes de billion, des drachmes,
hémidrachmes,dioboles,obolesethémiobolesdebronze.L’année
égyptienne commençait au mois d’août (le 29).
CLAUDE (24/01/41‑13/10/54)
Claude est né en 10 avant J.‑C. à Lyon. Devenu empereur par
hasard, après l’assassinat de Caligula en 41, malgré des tares
physiques,ilestungrandempereuretunbonadministrateur,mais
il reste dominé par ses femmes et ses affranchis qui détiennent
la réalité du pouvoir. En 50, après son mariage avec sa nièce,
Agrippine, il adopte son fils Néron au détriment de Britannicus,
son propre fils, né de l’union avec Messaline. Il meurt assassiné
parAgrippinequiluiaserviunplatdechampignonsempoisonnés.
Tiberius Claudius Drusus.
238.
Quadrans,c.41
,Lyon,(Ae,Ø 20 mm,6 h,3,21 g).
(pd. th. 3,38 g, taille 1/60 L.).
A/
TICLAVDIVSCAESARAVGPMTRPIMP
.«Tiberius
Claudius Cæsar Augustus Pontifex Maximus Tribunicia
Potestate Imperator », (Tibère Claude césar auguste grand
pontife revêtu de la puissance tribunitienne empereur).Tête
laurée de Claude à droite (O*).
R/
ROM ET AVG
. « Romæ et Augusti », (À Rome et
Auguste). Autel de Lyon.
Exemplaire sur un flan large, ovale et irrégulier, bien
centré des deux côtés. Beau portrait de Claude. Joli revers
malgré une usure importante. Patine verte, granuleuse et
légèrement piquée.
C. 81 - RIC. 1 - BMC/RE. 181 - LT. 4771 - RPC.- - Giard/
L1. 90pl.XIV-XV(8ex.) -BN/R. 101 -RCV. 1867(1040$).
RRR. TB+
150 € / 500 €
Rubans de type 3. C’est l’ultime émission pour l’atelier
provincial de Lyon. J.-B. Giard a recensé huit exemplaires
avec quatre coins de droit et huit coins de revers. Pour
J.-B. Giard ce quadrans doit être daté à partir de 45 alors
que pour la plupart des auteurs dont D. Sear, ce quadrans
serait frappé à l’occasion du cinquantième anniversaire
de Claude qui correspondait à l’inauguration de l’autel
de Lyon en 10 avant J.‑C. par Drusus, père de Claude.
Traditionnellment,lemonnayageàl’auteldeLyon,comprend
de rares sesterces (GB), des dupondii et des as (MB) ainsi
que des semis et des quadrans (PB), est rangé dans le
monnayage impérial par l’école anglo-saxonne ainsi que
par J.-B. Giard. Il était classé au XIX
e
siècle aux gauloises
(cf. E. Muret et M. A. Chabouillet, BN 4691‑4786 et H. de
La Tour, LT. 4693, 4744 et 4771). En réalité, ce monnayage
s’inscritdanslatraditioncommencéeunetrentained’années
plus tôt à Narbonne, Lyon, Vienne et Orange, continuée
ensuiteparNîmes.LechoixdesauteursduRomanProvincial
Coinage peut paraître arbitraire de ne pas les avoir inclus
dans leur corpus. Ce monnayage, fort complexe, constitue
une extension du monnayage colonial et sa permanence
dans la circulation dans l’Occident romain (et la Gaule
en particulier) montre l’importance du nouvel atelier dans
l’Empire. À côté des émissions officielles, nous avons de
nombreuses imitations « gauloises » de ce type qui a connu
une longévité et un succès inégalés.
n° 241 A/