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MONNAIES ROMAINES

LES JULIO-CLAUDIENS

César ? Mais, connaissant leur hypocrisie, Jésus leur répond :

« Pourquoi essayez-vous de me tromper, donnez-moi un denier

et je vous le dirai. Et, il lui tendirent. Et, il les interrogea : «À

qui est l’image et la légende de cette pièce. Et, ils lui dirent

qu’elles étaient de César. Alors Jésus leur répondant leur dit :

« Rendez à César ce qui appartient à César et rendez à Dieu

ce qui appartient à Dieu », tiré de l’Évangile de saint Marc 12:

14‑17). C’est pour cette raison que les Anglo-saxons nomment

ce denier, « the Tribute penny », le denier du tribut, de l’impôt.

TIBÈRE (19/08/14‑16/03/37)

Tibère, le fils de Tiberius Claudius Nero et de Livie, est né le 16

novembre 42 avant J.‑C. Son père, lieutenant de César lors de la

guerred’Alexandrie(48‑47avantJ.‑C.),seralliaensuiteàAntoine.

Octave a enlevé Livie, la mère de Tibère, et l’épouse en 38 avant

J.‑C. alors qu’elle est enceinte de NéronDrusus. Pour compliquer

ultérieurement l’arbre généalogique des Julio-Claudiens, Tibère

dut divorcer de Vipsania pour épouser Julie, la fille d’Auguste,

veuve d’Agrippa (12 avant J.‑C.). Après l’avoir choisi comme

héritier, Auguste lui préfère ses petits-fils et Tibère s’exile alors à

Rhodes. Après une tentative de complot de Julie, Tibère divorce

d’avecelleetne lareverra jamais.En4,AugusteadopteTibèrequi

lui succède en 14. Son règne va durer 23 ans. Germanicus, qu’il

n’aimait pas, meurt en 19. Il perd en 23 son fils Drusus, assassiné

par sa femme, Livilla, avec l’aide du préfet du Prétoire, Séjan,

son amant, qui conserve son pouvoir jusqu’en 31. Dénoncé pour

ses crimes par sa belle-sœur, Antonia, Séjan est exécuté. Tibère

retiré à Capri depuis l’an 27, meurt, peut-être assassiné, en 37 et

son petit-neveu Caligula, arrière petit-fils d’Auguste, lui succède.

Tiberius Claudius Nero - Auguste - (14‑37).

234.

Denier, c. 22‑30

, Lyon, 4

e

 ém., (Ar, Ø 17,50 mm, 11 h,

3,74 g). (pd. th. 3,87 g, titre 900 ‰, taille 1/84 L.).

A/

[TI CAESAR DIVI] - AVG F AVGVSTVS

. « Tiberius

Cæsar Divi Augusti Filius Augustus », (Tibère César fils du

divin Auguste, auguste). Tête laurée de Tibère à droite (O*).

R/

PONTIF -MAXIM

. « PontifexMaximus », (Grand pontife).

Pax (la Paix) ou Livie assise à droite sur un siège décoré, le pied

reposant sur un tabouret, tenant une branche d’olivier de lamain

gauche et de la main droite, un sceptre.

Exemplaire sur un petit flan ovale, bien centré des deux côtés.

Très beau portrait de Tibère, bien venu à la frappe. Joli revers

de style fin. Patine de collection ancienne avec des reflets dorés.

C. 16 (2f.) - RIC. 30 - BN/R. 30 - Giard/L1. 150 /8a, pl.

XXXV - RCV. 1763 (280$) - BMC/RE. 48 -MRK. 5 /4 (700€).

R. SUP  / TTB+

   450 € / 750 €

Rubans de type 3. Comme pour le denier d’Auguste, cette pièce

appartient à l’atelier impérial de Lyon et ce type de denier a

circulé pendant pratiquement un siècle. Il se rencontre très

souvent avec des monnaies gauloises de la phase terminale

dans les fouilles archéologiques. C’est la monnaie romaine la

pluscouranteenGaulepourlesJulio-Claudiens.Laquatrième

émission se caractérise par un socle représenté par une ligne

et les pieds du siège sont ornementés au revers ; au droit, les

rubans de la couronne sont parallèles.

À partir de Tibère, le poids du denier s’allège légèrement et

semble calculé au 1/84

e

livre au lieu de 1/82

e

sous Auguste,

(poids théorique 3,87 g au lieu de 3,96 g). Cette taille restera

valable jusqu’à la réforme de Néron en 64. Lyon fut le seul

atelier à frapper de l’or et de l’argent sous le règne de Tibère.

Le type à la Paix (ou Livie assise) eut une longévité inégalée

puisqu’il fut frappé tout au long du règne. Livie pourrait être

représentée au revers de ce denier. La mère de Tibère mourut

en 29. Ce denier est aussi celui du Nouveau Testament, mais

ne servit pas à acheter la trahison de Judas car il s’agissait

certainement de 30 shekels de Tyr et non pas de deniers. En

revanche quand on montre à Jésus, un denier à l’effigie de

César (Tibère) et que son interlocuteur essaie de le tromper en

lui demandant : « doit-on ou ne doit-on pas payer le tribut à

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° 232 R/