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MONNAIES FÉODALES
A/
+ ANDVSIENSIS
. (Anduse). B accosté de quatre besants.
R/
+ SALVIENSIS
. (Sauve). Croix ancrée cantonnée au 1
d’un besant.
Ce denier est frappé sur un flan large et légèrement irrégulier
présentantdeséclatements.Faiblessedefrappeaucentredudroit.
Bd. 757 (3 f.) - PA. 3853 (86/4) - SCMF. 4014.
R. TTB / TTB+
180 € / 260 €
Exemplaire provenant de MONNAIES 39, n° 574.
Les monnaies ont commencé d’être fabriquées sous Bernard II.
Poey d’Avant avait justement remarqué que le petit besant de
forme ovoïde qui cantonne la croix du revers était peut-être la
marqued’unenouvelleémission.En1248,lesseigneursd’Anduze
et de Sauve vendirent l’atelier de Sommières à Louis IX. Nous
avonsunechartedeLouisIXpourSommièresen1265,reproduite
dansleManueldeNumismatiqued’A.Blanchet(11,p.501‑502).
LANGUEDOC - ÉVÊCHÉ DE VIVIERS -
ANONYME (1177‑1306)
Viviers, sur la rive droite du Rhône, était située en contrebas à
l’époqueromainesurlesited’Albapuislavilleseréfugiaensuite
sur le rocher. Viviers est évêché depuis le IV
e
siècle. Rattaché
au Saint-Empire, les évêques reçoivent le droit de monnayer de
l’empereur Conrad en 1147. Le bail monétaire est confirmé par
Frédéric I
er
Barberousse (1152‑1190) en 1177, puis par Frédéric
II de Hohenstaufen (1197‑1250) en 1214. Le voisin le plus
dangereux pour les évêques, est le comte de Toulouse. Après le
traité de Paris, en 1229, les évêques s’émancipent de la tutelle
languedocienne. Le monnayage avec un nom d’évêque débute
avec Guillaume de Falguières (1294‑1297) et cesse avec Aimar
delaVoulte(1326‑1365)aumomentdelaGrandePesteen1348.
252.
Denier,n.d.,c.1200
,Viviers,(Bill,Ø 16 mm,12 h,0,80 g).
A/
EPISCOPVS
. (Évêque). Buste mitré à gauche.
R/
+ VI●VA●RII
. (de Viviers). Croix.
Cedenierestfrappésurunflanirrégulieretassezlargeprésentant
de petits éclatements. Exemplaire recouvert d’une patine grise
hétérogène. La croix du revers apparaît en négatif au droit.
Bd. 762 - PA. 3864 (pl. 86, n° 12).
R. TTB / TB+
200 € / 300 €
Ce type monétaire est daté par Poey d’Avant du début du
XIII
e
siècle.
253.
Denier, n.d.
, Viviers, (Bill, Ø 16 mm, 6 h, 0,62 g).
A/
+ EPISCOPVS
. (Aimar, évêque). Crosse.
R/
:
VI°VA°RII:
. (de Viviers). Croix coupant la légende.
Ce denier est frappé sur un flan irrégulier et large. Exemplaire
recouvert d’une jolie patine grise.
Bd. 764 (5 f., obole) - PA.- (pl. 86/13).
R. TTB / TB+
250 € / 350 €
Ces monnaies sont considérées par Boudeau comme des oboles.
Nouspensonsqu’ils’agitd’undenierdepoidsléger.Sonémission
est à situer dans le courant du XIII
e
siècle.
LANGUEDOC - SEIGNEURIE D’ANDUZE
ET DE SAUVE - BERNARD II (1145‑1164)
Anduze et Sauve appartenait à la famille de Bermond entre le X
e
etleXII
e
siècle.BernardIId’Anduzeétait lemarid’Ermengarde,
vicomtessedeNarbonne(1143‑1192).AlphonseJourdain,comte
de Toulouse, avait été le tuteur d’Ermengarde entre 1134 et 1143
après la mort de son père Aimery II (1108‑1134). Les monnaies
ont commencé d’être fabriquées sous Bernard II. Poey d’Avant
avait justement remarqué que le petit besant de forme ovoïde
qui cantonne la croix du revers était peut-être la marque d’une
nouvelle émission. En 1248, les seigneurs d’Anduze et de Sauve
vendirent l’atelier de Sommières à Louis IX.
251.
Denier ou bernardin, n.d., c. 1150‑1160
, Sommières,
(Ar, Ø 18,5 mm, 12 h, 0,79 g).
n° 248