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MONNAIES FÉODALES
AQUITAINE - DUCHÉ D’AQUITAINE -
CHARLES DE FRANCE (1468‑1474)
243.
Gros, n.d.
, Bordeaux, Nef en début des légendes,
Nef, (Ar, Ø 28 mm, 3 h, 3,10 g).
A/
(nef) KAROLVS° R° FRAIICOR° FILIVS° AQVI-
TANOR DVX DVX
. (Charles, fils du roi de France, duc
d’Aquitaine). Écu écartelé aux 1 et 4 de France, aux 2 et 3
d’Aquitaine.
R/
(nef)°SIT:NOMEN:DOMINI:BENEDIC-
TVM:, (ponctuation par deux annelets superposés)
. (Béni
soit le nom du Seigneur). Croix fleuronnée cantonnée aux
1 et 4 d’un léopard, aux 2 et 3 d’un lis.
Ce gros est frappé sur un flan large, irrégulier et légèrement
voilé. Exemplaire présentant quelques faiblesses de frappe
et recouvert d’une légère patine grise hétérogène.
Bd.- - PA. 3164 (pl. 67/12).
RRR. TB+
1900 € / 3000 €
Monnaie provenant de la collection Félix Couchard (vente
Weildu27janvier2006,n° 155)etdeMONNAIES50,n° 181.
Cettemonnaien’étaitconnuequepardeuxautresexemplaires,
l’un conservé au Cabinet des médailles de Paris et troué,
l’autre provenant du trésor de Millau I, (n° 91), que CGB a
vendu à un musée. La monnaie de Millau est en ligne sur le
site CGB dans la section Trésor, et est le plus bel exemplaire
connu. L’exemplaire que nous présentons est, semble-t-il le
seulexemplairedisponiblesurlemarché.Poeyd’Avant,dans
son tome II desMonnaies féodales de France, Paris 1860, p.
132 indique«Surceremarquablegros, l’influence française
est très visible. Sa fabrique très soignée, la bonne qualité du
métal qui a été employé, son poids anormal, démontrent que
ce ne fut qu’un essai de monnayage ; aussi l’exemplaire du
Cabinet est-il resté unique ». Sa présence dans le trésor de
Millau et cet exemplaire présentant une usure nous amènent
à considérer cette monnaie non pas comme un essai, mais
comme un exemplaire destiné à la circulation.
CHÂTEAU-MEILLANT -
EBBES DE DÉOLS
241.
Denier, n.d., c. 1150
, Château-Meillant, (Bill,
Ø 19 mm, 3 h, 0,53 g).
A/
[+]EBODEDOLIS
. (EbbesdeDéols).Croixperléeetcan-
tonnéedequatregroupesdedeuxannelets.
R/
MELIANVS
. (de
Limoges). Buste barbu de saint Martial de face.
Ce denier est frappé sur un flan lacunaire, voilé et présentant
des faiblesses de frappe. Exemplaire recouvert d’une patine
grise. Bd. 327 (40 f.) - PA. 2063 (pl. 45/8).
RRR. TB
1000 € / 2000 €
Monnaie particulièrement rare pour la seigneurie de
Château-Meillant.
Le type de Saint-Martial de Limoges est inspiré par le
monnayage de Saint-Mayeul de Souvigny et est ici copié
sur ce rare denier de Château-Meillant. Saint-Martial de
Limoges aurait obtenu le droit de battre monnaie dès la fin
du X
e
siècle. En fait la fabrication des barbarins débuta à
Limoges au XII
e
siècle. Le type est cité pour la première fois
en 1106 et la fabrication dura plus d’un siècle jusqu’à la
récupérationdelavicomtéen1276parlaMaisondeBretagne.
ANGOUMOIS - COMTÉ D’ANGOULÊME,
au nom de Louis IV d’Outremer (936‑954)
D’après F. Dumas, les comtes d’Angoulême dépendaient des
comtes de Poitiers comme les vicomtes de Limoges. Guillaume
d’Étoupe (932‑963) ouGuillaume II (963‑990) furent comtes de
Poitiersà lafinduX
e
siècle.DeuxArnaudsesuccédèrentà latête
du comté dans la secondemoitié du X
e
siècle :Arnaud Bouration
et Arnaud Manzer qui étaient, en outre, comtes de Périgord.
242.
Denier anonyme, n.d., c. 1000
, Angoulême, (Ar,
Ø 21,5 mm, 2 h, 1,53 g).
A/
+LODOICVS, (Scouchée)
. (Louis).Croix.
R/
+EGOLISSIME, (S
couchées)
. (Angoulême). Quatre annelets autour d’une croisette.
Ce denier est frappé sur un flan large et légèrement irrégulier
laissant apparaître une bonne partie des grènetis extérieurs.
Exemplaire recouvert d’une légère patine grise et sur lequel
quelques motifs apparaissent sur la face opposée.
Bd. 445 (3 f.) - PA. 2644 (57/2).
TTB
90 € / 170 €
Nous sommes en présence de l’une des premières monnaies
féodales d’Angoulême. Le flan très large de cet exemplaire et son
poids lourd (1,53 g) n’ont rien à voir avec ceux des monnaies
du début du XI
e
siècle. Ce type se rencontrant dans le trésor de
Fécamp(cinqexemplaires),lafrappecommenceavant980,datede
l’enfouissement du trésor de Fécamp, ont été frappées du vivant de
LouisIVd’Outremer(936‑954)oupeuaprès.LenomdeLouissera
conservésurlesespècesfrappéesàAngoulêmejusqu’auXII
e
siècle.
n° 243 R/