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MONNAIES MODERNES FRANÇAISES
598.
1 franc Francisque lourde, 1943,
ˆ¶
, --- ex.,
(Al, Ø 22,97 mm, 6 h, 1,56 g). (pd. th. 1,60 g).
A/
ETATFRANÇAIS
.Francisquedont lemancheestformé
par un bâton de maréchal, orné de dix étoiles à cinq rais,
portant en haut S. PACIS et en bas PETAIN, entre deux
épis de blé ; à droite de la Francisque LB.
R/
TRAVAIL●
FAMILLE● / ●PATRIE●
. 1 / .FRANC. / 1943 entre deux
branches de chêne portant chacune un gland et cinq feuilles.
M/
Régie des Monnaies (depuis 1880).
GG/
Lucien Bazor
(1931‑1958).
G/
Pierre-Alexandre Morlon (1878‑1951).
Infimestracesdenettoyage.Exemplaireprésentantuneusure
régulière et quelques traces du brillant de frappe autour des
lettres des légendes. F. 222/3.
RR. TTB 52
350 € / 600 €
Millésimerarissimepourcetypemonétairefrappésurflanlourd
frappé seulement en 1942 et 1943, qui était inconnu en frappe
lourde jusqu’au FRANC III et sans cote dans le FRANC IV.
ÉTAT FRANÇAIS (10/07/1940‑26/08/1944)
Né de l’effondrement de la Troisième République consécutif à
la défaite française de mai-juin 1940, l’État français est fondé
par un vote du Parlement réuni enAssemblée nationale à Vichy
le 10 juillet 1940. L’Assemblée nationale par 569 oui, 80 non
et 17 abstentions donne « tous pouvoirs au gouvernement de la
République, sous l’autorité et la signature du maréchal Pétain,
à l’effet de promulguer par un ou plusieurs actes une nouvelle
constitutiondel’Étatfrançais».Cetteconstitutiondoit«garantir
les droits du Travail, de la Famille et de la Patrie ». Par six
actes de 1940, la présidence de la République est supprimée
au profit du maréchal Pétain, chef de l’État français. Une cour
suprêmede justiceestcréée.LemaréchalPétainexerceunplein
pouvoir non seulement gouvernemental mais aussi législatif
puisqu’il nomme et révoque les ministres, et, il nomme à tous
les emplois civils ou militaires. Il dispose aussi de la justice et
de la force armée. Il négocie et ratifie les traités. À partir de
1941, tous les fonctionnaires doivent prêter serment au chef de
l’État.Uneréformemoraleetintellectuelles’attaqueaudivorce,
à l’avortement, à l’alcoolisme, interdit la franc-maçonnerie
et crée un commissariat aux Affaires Juives. Les syndicats
sont supprimés et remplacés par un système corporatif. La
famille est soutenue et la retraite des travailleurs est instituée.
L’entrevue de Montoire du 24 octobre 1940 engage la France
dans la voie de la collaboration qui devient totale dès juin 1941
avec les attentats de la résistance communiste. L’État français
s’engage aussi aux côtés de l’Allemagne dans une croisade
anti-bolchevique. Après la perte progressive de l’Empire, la
zonesudestoccupéeparlesAllemandsprovoquantlesabordage
de la flotte à Toulon. Avec l’instauration du Service du Travail
Obligatoire (S.T.O.), la résistance voit ses rangs augmenter. Les
attentats, et leur répression, augmentent tandis que se forme
le Conseil national de la Résistance. Le débarquement et les
soulèvements de la résistance permettent au Gouvernement
provisoire de la République française d’accroître son contrôle.
Le 20 août 1944, le maréchal Pétain est emmené à Sigmaringen
par les Allemands. Le 25, la division Leclerc est la première à
entrer dans Paris en état d’insurrection, sonnant ainsi le glas
du régime de Vichy.
597.
Essai de 10 francs Pétain en cupro-nickel de
Bazor/Vézien, 1943,
ˆ¶
, --- ex., (Cu-Ni, Ø 30,88 mm,
6 h, 9,74 g). (pd. th. 10 g).
A/
+PHILIPPEPETAINMARECHALDEFRANCE+CHEF
DEL’ETAT
.Têtenueàgauche ;signéau-dessousL.BAZOR.
R/
TRAVAIL -FAMILLE -PATRIE /ESSAI
.10 -FRANCS/
1943au-dessusd’unescèneallégoriquereprésentantunemère
et son enfant et deux hommes se serrant la main.
GG/
Lucien Bazor (1931‑1958).
G/
Lucien Bazor
(1889‑1974) et Vézien.
Aucune trace de circulation mais de petites marques de
manipulation dans les champs. La monnaie conserve la
totalité de son brillant d’origine et est recouverte d’une jolie
patine de collection. G. 809 var - Maz.manque.
RR. SPL 64
380 € / 650 €
Ilfautnoterquecetexemplaireestfrappésurunflande31
mm et non de 30 mm, diamètre cité par le Gadoury 1989.
Laplupartdecesessaisontété frappésentre10exemplaires
pour les pièces en nickel ou en cupro-nickel et 100 pour
cellesenaluminium.Cinqgraveurstravaillèrentsurleprojet
de la 10 francs : Delannoy, Galle, Simon, Vézien et Bazor.
Le millésime ne semblait pas répertorié. Cette pièce a été
frappée sur un flan de pièce de 20 francs.
n° 5 97 R/