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MONNAIES DE LA RENAISSANCE
543.
Denier tournois, type du Dauphiné, 1585,
Gre-
noble, Z sous le buste et rose dans le champ du revers, Z et
rose,119964 ex.,(Cu,17,5mm,8 h,0,97 g).(pd. th. 1,568 g,
taille 1/156 marc, 1 dt.).
A/
●HENRI●III●R●DE●FRA●ET[●●●] (Mm), (légende
commençant à 6 heures)
. (Henri III, roi de France et de
Pologne). Buste lauré de Henri III à droite, cuirassé, avec
le petit col plat ; lettre d’atelier sous le buste.
R/
[(Mm) D]ENIER● TOVRNOIS● 158[5]
. Un dauphin
et un lis ; au-dessous une rose.
M/
PF en fin de légende du droit = Jacques Pierrefort
(1582‑1586).
MG/
Soleil en début de légende du revers =
Monet Simonet (1576‑1590).
Cedeniertournoisestfrappésurunflanirrégulieretprésente
unesurfacegranuleuse.Rayuressur la têteduroi.Ledernier
chiffre du millésime est hors flan et illisible et la rose du
revers est peu lisible.
C.- - L. 997 - Dy. 1157 - Sb. 4118 (1 ex.) - CGKL. 144A.
RRR. TB
100 € / 180 €
Type particulier avec au revers, dauphin à gauche et
lis à droite.
L’atelierdeGrenoble frappacesdenierstournoisseulement
en 1585. Gérard Crépin ne recense que deux exemplaires
retrouvés pour ce type de deniers tournois, l’un dans la
collectionMarchéville, l’autreconservédansunecollection
particulière.
544.
Denier tournois, type d’Amiens, s.d.
,Amiens, X
souslebuste,X,(Cu,16,5mm,11 h,1,91 g).(pd. th. 1,568 g,
taille 1/156 marc, 1 dt.).
A/
●HENRI● II[I R D]E● FRAN● ET● POL, (légende
commençant à 6 heures)
. (Henri III, roi de France et de
Pologne). Buste de Henri III lauré et cuirassé à droite avec
le petit col plat ; au-dessous X.
R/
+● DENIER● TOVRNOIS (Mm)●
. Deux lis accotés.
Ce denier tournois est frappé sur un flan large et irrégulier.
Exemplairerecouvertd’unepatineverte.Depetitesfaiblesses
de frappe. Tache à gauche du lis du revers.
C.- - L.- - Dy. 1153A - Sb. 4006 (0 ex.) - CGKL. 8 (a 1).
RRR. TB / B+
130 € / 230 €
Ces deniers tournois furent frappés à Amiens de manière
sporadique en 1578-1579, 1583, 1587-1589.
HENRI IV LE GRAND
(02/08/1589‑14/05/1610)
Roi après la mort tragique de Henri III, Henri de Bourbon, roi de
Navarre,descendaitdudernierfilsdesaintLouis,RobertdeClermont.
Avec lui commence la dynastie de Bourbon qui régna sur la France
jusqu’à la Révolution, s’éteignit en ligne directe en France avec le
comte de Chambord et subsiste encore, en France, dans sa branche
cadette d’Orléans et, hors de France, dans sa branche aînée, avec les
maisonsd’Espagne,deParmeetdeSicile.Par ladéclarationdu4août
1589,HenriIVpromit lemaintiende lareligioncatholiqueet laréunion
d’un concile national. L’heure était pourtant à la guerre civile. Le duc
de Mayenne fit proclamer roi le cardinal de Bourbon, alors prisonnier
d’Henri IV, sous le nom de Charles X. Le roi marcha sur la Normandie
etbattitMayenneprèsduchâteaud’Arques(21septembre1589),mais
ne put prendre Paris. Un Parlement loyaliste, présidé par Achille de
Harlay, fut installé à Tours.Après avoir reconquis toute la Normandie,
sauf Rouen, Henri mit le siège devant Dreux (février 1590). Avec les
renforts du duc de Parme, Mayenne se porta contre lui et le rencontra
à Ivry (mars 1590). Une nouvelle fois, les ligueurs furent défaits. Le
blocus de Paris, défendu par le duc de Mercœur, commença en mai
1590. Par l’édit de Mantes (juillet 1591), il rétablit le régime de l’édit
de Poitiers. À la mort de Charles X (1590), les Espagnols mirent en
avant lesdroitsde l’infanteClaire-Isabelle-Eugénie,filledePhilippeII
etd’ÉlisabethdeValois.Unegarnisonespagnoles’installadansParis.
Le duc de Savoie entra en Provence, les Espagnols en Languedoc. En
décembre 1592, Mayenne convoqua les États généraux à Paris. Ils
s’ouvrirent en janvier 1593 et présentèrent plusieurs revendications :
un roi catholique, périodicité des États, rétablissement des libertés
provinciales,réceptionduconciledeTrenteenFrance,maisrefusèrent
la candidature de l’Infante. Une trêve générale fut signée en juillet
1593 ; lemêmemois,àSaint-Denis,HenriIVabjura leprotestantisme.
La Ligue ne tarda pas à se désintégrer et le roi se fit sacrer à Chartres
en février 1594. Il entra dans Paris au mois de mars suivant. Il n’y eut
aucune formederépression.LaPicardieet leducdeGuisesesoumirent
à leur tour, et Clément VIII donna son absolution à Henri en septembre
1596. La guerre contre l’Espagne commença officiellement en janvier
1595. Battus à Fontaine-Française (juin 1595), les Espagnols durent
évacuer la Bourgogne et furent poursuivis jusqu’en Franche-Comté.
Mayenne se soumit en octobre, Joyeuse et Épernon suivirent. En
Bretagne, Mercœur continua une guerre de partisans jusqu’en 1598.
Les opérations contre les Espagnols ne furent guère favorables aux
Français en 1596 et 1597. Le traité de paix fut signé par les deux
monarchies épuisées en mai 1598 : ce traité de Vervins revenait aux
clauses du traité de Cateau-Cambrésis. Par l’édit de Nantes (avril
1598), déclaré perpétuel et irrévocable, la liberté de conscience fut
accordée partout aux protestants ; la liberté de culte subsistait là
où elle existait et était établie à la Cour. Des « chambres de l’édit «,
mi-parties, furent instituées pour régler les litiges entre catholiques et
protestants. Le parti recevait cent places de sûreté, dont Montpellier,
Montauban et La Rochelle. La paix revenue, la situation du royaume
n’en était pas moins désastreuse. Henri IV fit montre des plus grandes
qualitésd’hommed’État :oubliant lepassé, ils’entouradecatholiques
ardents,commeVilleroyet leprésidentJeannin,enmême tempsquede
huguenots fervents comme Sully, surintendant des Finances en 1601.
Habilement, il réduisit peu à peu la puissance des gouverneurs et des
parlements. En 1600, il épousa Marie de Médicis, qui lui donna un
dauphinen1601.En1602,ilfitexécuterlemaréchaldeBiron,gouverneur
deBourgogne,quiconspiraitpoursoulever lescatholiques.En1606, il
marcha contre Sedan, capitale du duc de Bouillon, qui s’était enfui du
royaume, et obtint sa soumission. L’hostilité persistait entre la France
et les Habsbourg. En 1601, par le traité de Lyon, le duc de Savoie céda
au roi de France la Bresse, le Bugey, le pays de Gex et le Valromey.
En Italie, cependant, l’influence française demeurait nulle. La France
soutenait lesProvinces-Uniesensous-main.Ducôtéde l’Empire,Henri
allait intervenir dans la succession de Clèves et de Juliers quand il fut
assassiné par Ravaillac, le 14 mai 1610.
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