TRÉSORD'APAMÉE SURL'ORONTE
d de DOMINVS. Les lettres d'officines sont déjà largement hellénisées avec le gamma, le delta ou le
thêta
(3•, 4'
ou
9"
officines). Sous le règne d' Héraclius, le
H
est oncial, le
T
devient oncial, le V final
prend la forme d'un upsilon.
Le~
légendes qui étaient équilibrées, deviennent stéréotypées, avec des
abréviations et des troncations. A partir de Constans
n,
les légendes sont incomplètes et stylisées,
réduites parfois
à
deux lettres AN pour Constans.
Graffit i
fi
Nous avons 46 solidi sur 109 qui présentent un ou des graffiti, soit 42,2%
du total. Nous avons huit solidi avec
un
graffiti au droit (n° 4, 8, 37, 43,
·
F.'.'k '
93, 100-1 02). Pour le revers, quarante solidi présentent des graffiti (n° 8,
~
9, 12, 15-19, 21-23, 25-26, 28, 31-32, 34, 39, 41, 43, 45, 47, 52-54,
60, 62-63, 65-66, 69,
72,
74-76, 78-80, 84, 95). Plusieurs lettres ou lettres numérales
ont pu être identifiées ou reconnues : alpha (n° 8, 18, 62-63, 80) ; bêta (n° 62) ; delta (n°
8-9, 60, 62, 101 ; êta (n° 75) ; iota (n° 8) ; kappa (n° 95, 102), lambda (84, 102),
rhô
(n° 60) ; sigma (n° 28, 45), upsilon (n° 18, 45) ; ksi (n° 93, 1
OO) ;
oméga (n° 95).
graffiti,
261 pièces sur 534, soit 49% du total. Ce pourcentage
·
est comparable avec celui du trésor d'Apamée. Nous pouvons
.
Dans le trésor de Bet She'an, nous avons de nombreux cas de •
avoir des signes non identifiés des lettres grecques seules ou
.
·
assoc_iées,
~ut-être
même des solidi avec des. inscriptions arabes.
·
11
1
Gabnela Buovsky fatt remarquer que ces pratiques sont courantes
·
·
dans la première moitié du
VII'
siècle. Elles ne s'arrêtent pas avec
•
la conquête musulmane. Elles continueront ensuite sur le monnayage
arabe, après la réforme d'Abd al-Malik. Pour l'auteur, ces graffiti relèvent d'une pratique locale.<'
3
>
Ces graffiti sont peut-être
des marques de changeurs,
ou de marchands destinées
à
identifier les pièces et
à
«
garantir
»
leur valeur
et authenticité. Cette
pratique existe toujours
aujourd ' hui dans le tiers-
monde, mais sur les billets par tampons encreurs.
Liaisons
de
coins
Dans le tTésor d'Apamée, nous avons peu de liaisons de coins, quatre seulement pour neuf exemplaires.
Nous avons une liaison de coins concernant les droits (n° 39 et 41 du trésor), deux liaisons de coins
concernant les revers (n° 17 et 19, 64, 65 et 68 du trésor). Nous avons une seule Liaison de coins de
droit et de revers (n° 36 et 37 du trésor).
En faisant une recherche approfondie
à
partir des différents ouvrages de référence, nous avons
remarqué de nombreuses identités de coins de droit et/ou de revers avec les exemplaires du Cabinet des
médailles de la BnF, ou la collection Dumbarton Oaks
à
Washington, les ventes Ratto ou Dressmann,
l'ouvrage d'Harlan
J.
Berk, enfin les trésors de Nikertai et de Bet She'an (n° 5, 9-10, 26, 49, 51 -52,
54, 59, 64, 65, 67-68, 72, 74-75, 82, 88, 92, 99 et 101 du trésor).<">
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Cinq solidi présentent des cas de surfrappe ou de frappe incuse du droit,
visible au revers (n° 3, 4, 17, 42 et 50 du trésor)
Contexte historique
Les premiers solidi du trésor coïncident avec la fin du règne de Phocas.
Le nouveau type de solidus qui apparaît entre 607-610 est lié
à
un
événement historique connu, le mariage de la fille de Phocas et de
Léontia avec Priscus. Les Byzantins crurent
à
raison ou
à
tort que
l'empereur voulait associer son gendre
à !
'Empire et Phocas
fit
modifier
la légende de revers de
«
Victoria Augustorum
»
en
«
Victoria Augusti
»
(Victoire des augustes, remplacé par Victoire de l'Auguste).
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