TRÉSORD'APAMÉE SURL'ORONTE
Phocas (602-610) (n° 1-8)
(607-610)
Héraclius (610-641) (n° 9-56)
(610-613)
(613-616)
(616-625)
(626-629)
(629.631)
(632.635)
(636-641)
Constans Il (641-668) (n° 57-96)
(641-646)
(647-651)
(65 1-654)
(654-659)
(659-661)
(661-663)
(663-668)
Constantin
IV
(668-685) (n° 97-109)
(668)
(669-673)
(674-681)
Nombre
8
8
48
1
1
13
2
6
4
21
40
2
1
13
7
4
12
1
13
1
5
7
%
7,35%
100%
44,00%
2,05%
2,05%
27,10%
4, 100/o
12,500/o
8,35%
43,75%
36,70%
5%
2,5%
32,5%
17,5%
10%
30%
2,5%
11,95%
7,700/o
38,50%
53,80%
Total cumulé
8
8
56
9
10
23
25
31
35
56
96
58
59
72
79
83
95
96
109
97
102
109
Constantin
IV
La lecture de
ce
tableau nous révèle plusieurs faits. Plus de la moitié des solidi, (56 pièces ou plus de
51
%)
du
trésor sont antérieures au règne de Constans
fi.
Les règnes de Phocas (7,35%) et d' Héraclius (44%) sont
très
importants et méritent un commentaire.
La région d' Apamée est tombée entre les mains des musulmans entre la fin de
!
'année 636 avec la prise de
Damas et la chute d'Antioche au début de l'année suivante. Nous sommes donc, au moment de l'enfouissement,
dans une région contrôlée par les Arabes, ce que C. Morrisson fa isait déjà remarquer en 1972.<sJ Les espèces
byzantines continuent d'alimenter la circulation monétaire après la conquête musulmane, mais plus lentement,
ce
qui pourrait justifier le nombre de solidi de Constans II (40 pièces et 36,70% du total) et enfin du dernier
~acrtÀ.EOXJ
représenté dans le trésor, Constantin
IV
avec seulement treize solidi et 11,95% du total. Ce sont les
conditions particulières liées
à
!'Histoire qui justifierait la répartition et l'étendue chronologique du trésor
d'Apamée.
Vatelier monétaire
Le seul atelier monétaire du trésor d'Apamée est celui de Constantinople qui fonctionne
sans discontinuité pendant toute la période comprise entre 607 et 681
ce
que C. Morrisson
faisaitdéjà remarquer en 1972 pour !'étude du trésorde Nikertai.
Antioche, l'atelier le plus proche a fermé sous le règne d'Héraclius et la ville est
tombée entre les mains des Arabes. De plus, cet atelier ne frappait que des monnaies
de bronze.
Il
en est de même pour l'atelier d'Alexandrie qui tombe entre les mains des musulmans au début du
règne de Constans
Il
et dont les solidi sont très rares. Les ateliers plus éloignés de Cyzique ou de Nicomédie
qui ne frappaient que du monnayage de bronze ont eux aussi fenné sous le règne d'Héraclius. L'atelier de
Jérusalem a eu une activité sporadique. La ville a été prise par les Sassanides en 614, récupérée en 628, mais
perdue
à
la fin du règne en tombant entre les mains des musulmans. Constans
Tl
ouvre l'atelier de Syracuse
sous son règne, mais cet atelier n'alimente que rarement la circulation monétaire de la Syrie. Constantinople
est donc le seul atelier qui frappe
et alimente la circulation du
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2
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5
~
Proche-Orient, en particulier la
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zone de la Syrie et de la Palesbne.
Officines
L'atelier de Constantinople, pendant le VIIe siècle, fonctionne avec dix officines pour la production du monnayage
d'or, inscrites sous leur forme alphabétique grecque (A, B,
f,
t:..,
E, S,
Z,
H,
e
et
I).
Il
est intéressant de dresser un tableau des officines par empereur pour étudier la répartition suivant les
officines de fabrication.C7)
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