MONNAIES ROMAINES
MARCIA (82 avant J.‑C.)
L
es consuls de 82 avant J.‑C. étaient Caius
Marius et Cnæus Papirius Carbo. Sylla aurait
rallié d’anciens partisans de Marius à sa cause
comme Lucius Marcius Censorinus, Caius Mamilius
Limetanus et Publius Crepusius.
Lucius Marcius Censorinus.
66
Denier,82AC.
,Rome,(Ar,Ø 17,5 mm,1 h,3,79 g).
(pd. th. 3,96 g, titre 950 ‰, taille 1/82 L.).
A/
Anépigraphe
. Tête laurée d’Apollon à droite.
R/
L● CENSOR
. « Lucius Censorinus », (Lucius Censo-
rinus). Le satyre Marsyas, barbu et nu marchant à gauche,
saoul, tenant une outre sur l’épaule ; derrière, une colonne.
Exemplaire de qualité exceptionnelle sur un petit flan ovale
bien centré des deux côtés avec les grènetis visibles. Portrait
fantastique où tous les détails de la chevelure sont visibles.
Revers de toute beauté servi par une merveilleuse patine de
médaillier avec des reflets mordorés. Conserve l’intégralité
de son brillant de frappe et de son coupant d’origine.
B. 24 (Marcia) - BMC/RR. 2657 - CRR. 737 (2) -
RRC. 363 /1d - RSC. 24 - RCV. 281 (256$) - MAR. 134 -
CMDRR. 888 (500€) - MRR. 1254 (225€). - Varesi 256
(280€) - Cal. 957.
SPL
350 € / 550 €
Cet exemplaire provient du stock de Nomos (France)
et de la collection F. & M.-C. Mary.
Pour ce type, M. Crawford a relevé une estimation de 197
coins de droit et de 228 coins de revers pour trois variétés.
Le monétaire n’est connu que par ses monnaies. Le nom
de Lucius Marcius Censorinus est aussi associé à ceux
de Publius Crepusius (RCV. 284) et de Caius Mamilius
Limetanus (RCV. 282) qui monnayèrent ensemble en 82
avant J.‑C. Une statue du satyre Marsyas se trouvait
placée sur le Forum à l’opposé de l’Argiletum. P. Hill fait
remarquer que la colonne placée derrière le satyre
pourrait être surmontée d’une statue de Minerve à qui
Marsyas avait dérobé une flûte afin de concurrencer
Apollon dans un concours musical qu’il perdit finalement.
Au droit, on pourrait avoir une statue d’Apollon qui se
trouvait placée à Rome.
JUNIA (91 avant J.‑C.)
E
n 91 avant J.‑C., Lucius Marcius Philippus et
Sextus Julius Cæsar sont consuls. Le tribun,
Marcus Livius Drusus propose de réformer la
loi électorale en faveur des alliés (statut de citoyen).
L’assassinat de Drusus provoque une réaction brutale
qui entraîne le massacre de Romains à Asculum et
enflamme les alliés italiens, c’est le début de la guerre
Sociale (91‑88 avant J.‑C.).
Decimus Junius Silanus.
65
Denier, 91AC.
, Rome, (Ar, Ø 19 mm, 9 h, 3,94 g).
(pd. th. 3,96 g, titre 950 ‰, taille 1/82 L.,).
A/
S(AL)VS
. « Salus », (La Santé). Tête diadémée de
Salus (la Santé) à droite dans un torque, marque de
contrôle sous le cou, P.
R/
ROMA/ D● SILANVS● [L● F●] à l’exergue
. « Deci-
mus [Iunius] Silanus Lucii Filius », (Décimus Junius
Silanus fils de Lucius). Victoria (la Victoire) dans un
bige galopant à droite, tenant une couronne de la main
droite et les rênes de la gauche ; une aile sous le bige.
Exemplaire sur un flan ovale, légèrement décentré au
revers. Très beau portrait de Salus. Frappe un peu molle
au revers. Jolie patine de collection avec des reflets dorés.
B. 18 (Junia) - BMC/RR. 1851 - CRR. 645 (2) -
RRC. 337 /2c - RSC. 18 - RCV. 223 (296$) - CMDRR. 782
(400€) - MRR. 1160 (200€).
R. SUP / TTB+
320 € / 520 €
Cet exemplaire provient de MONNAIES 38, n° 407.
Pour ce type, M. Crawford a relevé une estimation de
61 coins de droit et de 68 coins de revers pour six varié-
tés. Ce denier semble plus rare que ne le laissent appa-
raître les catalogues généraux. Style de revers remar-
quable par la fluidité de la gravure des chevaux, presque
celtique. Trace de cassure de coin dans la légende au
revers.
Pour ce monétaire, nous avons plusieurs variétés de
droit et de revers. Le torque qui entoure la tête de Salus
est une allusion à la filiation de Decimus Junius Silanus,
préteur en 141 avant J.‑C. qui avait été adopté dans la
famille Manlia et se nommait Manlius Torquatus avant
son adoption. Il s’agit bien d’un torque et non d’une
stemma (bandelette de laine). Au droit, la tête de Salus
(la Santé) se rapporte peut-être au temple de Salus de
Caius Junius Bubulcus Brutus, censeur en 307 avant
J.‑C. Le revers rappelle peut-être une victoire contre les
Gaulois.
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