MONNAIES ROMAINES
des Gaules. N’oublions pas, au contraire, que le chef
gaulois était âgé d’une vingtaine d’années quand il
souleva la Gaule contre l’envahisseur et, n’en n’avait
pastrentequandilfutétranglédanssaprisonàRome.
Encore une fois, c’est un acteur direct de la Guerre
des Gaules, Lucius Hostilius Saserna, collaborateur
de J. César, qui a fait frapper ce denier, deux ans
avant le quadruple Triomphe de son ami et mentor.
L’exemplaire de MONNAIES 52, n° 357 s’est vendu
2369€ sur une offre maximum à 4500€ sur un esti-
mation à 1200/2400€.
Ce denier commémore la victoire de César sur les
Gaulois. Un autre denier du même monétaire nous
montre la Gaule à droite avec le carnyx, trompette
gauloise qui est placée derrière le tête féminine (RCV.
419). Au revers du denier à la tête de guerrier gaulois
(identifiée comme Vercingétorix), nous trouvons un
char de combat qui a parfois été décrit comme breton
plutôt que gaulois. Ce char ressemble à celui du
collège monétaire de 118 avant J.‑C., frappé à Nar-
bonne, avec Bituit représenté au revers (RCV. 157‑158).
Vercingétorix, roi des Arvernes qui s’était rendu en
52 avant J.‑C. à Alésia fut conduit à Rome, y resta six
ans prisonnier avant de participer au triomphe de
Jules César et d’être étranglé à laMamertine (prison)
en 46 avant J.‑C.
HOSTILIA (48 avant J.‑C.)
L
ucius Hostilius Saserna était originaire de
Crémone en Gaule Cisalpine. Il devait sa
carrière à Jules César qu’il avait suivi pendant
toute la guerre des Gaules (58‑50 avant J.‑C.). Dans
la lutte fratricide qui opposa Césariens et Pompéiens,
il resta fidèle àCésar etparticipa au siège deMarseille.
Il servit en Afrique et est mentionné par Cicéron
comme étant un ami d’Antoine et d’Octave. Il entra
au Sénat.
Lucius Hostilius Saserna.
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Denier, 48 AC., Rome
, (Ar, Ø 18 mm, 12 h,
3,67 g).(pd. th. 3,96 g,titre 950‰,taille 1/82 L.).
A/
Anépigraphe
. Tête barbue de guerrier gaulois à
droite (Vercingétorix) ; derrière, un bouclier gaulois.
R/
L HOSTILIVS/ SASER[N]
. « Lucius Hostilius
Saserna », (Lucius Hostilius Saserna). Guerrier
combattant dans un bige galopant à droite, conduit
par un aurige, tenant les rênes de la main droite et un
fouet de la main gauche ; le guerrier, nu est tourné à
gauche, brandissant une javeline de la main droite et
tenant un bouclier de la main gauche.
Exemplaire sur un flan ovale et irrégulier bien centré
des deux côtés, un peu court sur la légende du revers
à l’exergue. Beau portrait de Vercingétorix, bien venu
à la frappe, de haut relief avec le bouclier complet
derrière la tête. Revers à l’usure superficielle, finement
détaillé. Jolie patine grise avec des reflets dorés.
B. 2 (Hostilia) - BMC/RR. 3994 - CRR. 952 (3) -
RRC. 448 /2a - RSC. 2 - RCV. 418 (880$) - RHC. 2 -
CRI. 18 (1750$) - CMDRR. 754 (900€). - MRR. 1389
(2000€) - Varesi 314 (1000€) - Cal. 622.
RR. TTB+
1400 € / 2200 €
Cet exemplaire provient de la vente Freeman &
Sear 15 du 27 juin 2008, n° 280 provenant de la
collection Antonio Simoes et de la collection F. &
M.-C. Mary.
Pour ce type, M. Crawford a relevé une estimation
de 57 coins de droit et de 63 coins de revers. Ce type,
très populaire et recherché semble plus rare dans
les trésors. Seulement dix-neuf exemplaires ont été
relevés par M. Crawford.
C’est le plus gaulois des deniers romains ou le plus
romain des guerriers gaulois. La tête échevelée et
barbue n’a rien à voir avec le buste élégant et hellé-
nisant des statères arvernes épigraphes de Vercingé-
torix (LT. 3774‑3778). Néanmoins, dans de nombreux
ouvrages d’histoire ou de latin, c’est le visage du
vaincu qui a été retenu, pour illustrer le chef gaulois,
pour nous représenter l’image du chef battu par
César qui devait être peu âgé et à demi-barbare afin
de symboliser le combat de titan qui avait opposé les
deux hommes dans la dernière phase de la Guerre
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