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MONNAIES GAULOISES

AULERQUES DIABLINTES

(Région de Jublains)

(II

e

 - I

er

siècle avant J.‑C.)

L

es Aulerques sont un très grand peuple qui se

subdivise en trois grandes tribus dont les Au-

lerci Diablintes qui se trouvaient placés au

nord-ouest des Aulerci Cénomans, sur le bassin de la

Mayenne. Des monnaies d’or leurs sont attribuées,

de type cénomans mais avec un revers particulier,

ainsi que des monnaies de billon faiblement repré-

sentées, connues par les recherches de surface et les

fouilles du sanctuaire tardif de Juvigné.

366

Statère d’argent à la situle, I

er

siècle avant

J.‑C.

, (Ar, Ø 21 mm, 6 h, 6,03 g).

A/

Anépigraphe

. Tête laurée à droite, la chevelure en

mèches en croissant dont les deux inférieures sont

prolongées par le motif trilobé.

R/

Anépigraphe

. Androcéphale à droite, surmonté

d’un aurige stylisé brandissant un fouet et tenant un

torque ; sous le cheval, un personnage couché à droite,

tenant une situle.

Statère sur un flan un peu court avec les types bien

centrés des deux côtés, mais de frappe un peu molle.

Le métal est cristallisé, avec une fine patine grise de

collection ancienne.

LT. 6493 (or pâle) - DT. 2169‑2170 - Sch/L. 935 - Z.- -

Sch/D.-.

RR. TTB

   500 € / 900 €

Exemplaire n° 685 de MONNAIES 59.

Monnaie d’un type très rare. Le cheval est clairement

androcéphale et l’aurige tient un torque.

Les quelques rares exemplaires de ce type avaient

été vendus lors de la dispersion de collections telle

celle d’A. Trampitsch chez Jean VINCHON.

Cet exemplaire présente une tête d’un style très inha-

bituel. Le cou présente un détail intéressant, en bord

de flan, pouvant être interprété comme une fibule

du type de la Tène !

La série dite «à la situle » offre un droit « rigoureu-

sement cénoman ». Les monnaies d’or à la situle sont

classées aux Diablintes depuis le XIX

e

siècle « en

raison d’une homotypie de revers décelée sur de rares

statères en argent allié trouvés soit en pays réputé

diablinte, soit sur un territoire situé au nord de la

Sarthe et qu’aurait occupé le peuple des Esuii cité par

César », mais dont on ne sait pas grand chose... Selon

les auteurs du Nouvel Atlas, « en l’état, cette série à

la situle, dont les témoins en or sont en nombre infime,

paraît ressortir typologiquement à l’ensemble des

Aulerci Cenomani et Diablintes, et témoigne peut être

d’une émission locale et périphérique, en tout cas

plus tardive.

NAMNÈTES (Région de Nantes)

(II

e

 - I

er

siècle avant J.‑C.)

P

euple armoricain, les Namnètes étaient installés

à l’embouchure de la Loire dont le cours les

séparait des Pictons. Leur nom est conservé par

celui de la cité de Nantes. Leur rôle maritime semble

avoir été important et ils participèrent aux opérations

contre les Romains en 56 avant J.‑C. et soutinrent la

flotte vénète. C’est chez les Vénètes que Strabon place

le port de l’étain, Corbilo.

365

Statère d’électrumà l’hippophore, à la croix,

c. 80‑50 AC.

, (El, Ø 21,5 mm, 9 h, 7,21 g).

A/

Anépigraphe

. Tête à droite, entourée de cordons perlés

terminés par de petites têtes coupées ; la chevelure styli-

sée avec une croix sur le front.

R/

Anépigraphe

. Cheval androcéphale galopant à droite

conduit par un aurige étendant la main droite (?) ; entre

les jambes du cheval, hippophore.

Flan relativement large, avec une frappe agréable au droit,

mais un revers assez mal frappé, avec une importante

faiblesse, peut-être due à un coin défectueux. Très agréable

patine de collection ancienne.

LT.manque - DT. 2187 - BN. 6736‑6743 var. - Sch/L. 878 -

Sch/SM. 435 - Sch/D.-.

R. TTB+  / TB+

   1250 € / 2000 €

Cet exemplaire provient de la vente Bourgey du 4 mai

1987, n° 227 et précédemment d’une petite trouvaille

dispersée dans les années 1970‑1980 par E. Bourgey.

Avec lacroixsur lefrontaudroit,cestatèreestattribuable

à la classe II, var. 1 de ce monnayage. La tête est d’un

style fin et relativement classique par rapport aux

monnaies qui succéderont, d’un style plus lourd.

Ce monnayage était donné auparavant aux Andécaves.

Simone Scheers a dressé un inventaire du monnayage d’or

etd’argentnamnèteauxJournéesNumismatiquesd’Angers

en 1982, Proposition de classement des statères namnètes,

p.181‑186,complétéensuiteparl’articledeBrigitteFischer,

Le trésor namnète de Rannée (Ille-et-Vilaine), Archéolo-

gie de Bretagne, 39, 3 (1983), p. 7‑11, puis par l’article de

G. Aubin dans les Mélanges Colbert de Beaulieu, Répar-

titiondesmonnaiesNamnètes,p.17‑31etenfinparl’ouvrage

collectif publié en 1994 par les Cahiers Ernest Babelon,

L’or gaulois, Le trésor de Chevanceaux et les monnayages

de la façade atlantique. L’or est très pâle, mais le poids

est encore lourd, supérieur à 7 grammes. Sur deux

exemplaires qui ont été analysés (BN 6737 et 6736), Simone

Scheers a trouvé un titre d’or de 27% et de 18% avec 42%

et 33% d’argent et 31% et 49% de cuivre. Nous sommes

bien en présence de statères d’électrum avec une forte

présence d’argent qui explique leur couleur très claire et

une proportion de cuivre, parfois considérable leur

donnant parfois un aspect rougeâtre.

196