MONNAIES ROMAINES
JULIEN II LE PHILOSOPHE
(6/11/355‑26/06/363)
J
ulien II, césar en 355, fut proclamé auguste à
Paris en février 360. Après la mort de Constance
II, en novembre 361, il resta seul maître de
l’empire. Installé à Antioche au début de 363 où il
écrivit le Misopogon (De ceux qui sont contre la
barbe - car il portait la barbe des philosophes), il
abjura le christianisme en essayant de créer un
syncrétisme païen. Cette politique échoua et ne sur-
vécut pas à l’empereur qui trouva la mort le 26 juin
363, tué ou assassiné, alors qu’il avait entamé une
brillante campagne contre les Sassanides.
FlaviusClaudiusJulianus -Auguste -(02/360‑26/06/363).
265
Silique,360‑361
,Lyon,10
e
ém.,(Ar,Ø 18,5 mm,
6 h, 1,79 g). (pd. th. 2,26 g, titre 900 ‰,
taille 1/144 L.).
A/
FL CL IVLIA-NVS PP AVG
. « Flavius Claudius Iulia-
nus Perpetuus Augustus », (Flavien Claude Julien perpe-
tuel auguste). Buste diadémé, drapé et cuirassé de Julien
II auguste à droite, vu de trois quarts en avant (A’a) ;
diadème perlé.
R/
VOTIS/ V/ MVLTIS/ X// LVG
. « Votis quinquennali-
bus Multis decennalibus », (Vœux pour le cinquième
anniversaire de règne et plus pour les dix ans à venir).
Légende en quatre lignes dans une couronne de laurier.
Exemplaire sur un petit flan ovale, bien centré des deux
côtés. Beau portrait. Revers de joli style. Magnifique
patine de médaillier avec des reflets mordorés et bleutés
acier.
B. 261 pl. XXIII (63 ex.) - RIC. 218 - C. 163 var. (6f.) -
RSC. 163 a (100£).
SUP
280 € / 450 €
Cet exemplaire provient de la boutique Zuzim Judea
(USA )et de la collection F. & M.-C. Mary.
Poids très léger. Rubans de type 3. Au revers, le centre
de la couronne est pointé. Nous n’avons pas relevé
d’identité de coin pertinente.
L’argenteus, depuis la réforme de Dioclétien, était nor-
malement taillé au 1/96
e
livre (3,38 g). En 358 fut créée
la silique, taillée au 1/144
e
livre, dont le poids théorique
est de 2,26 g. Notre silique est frappée après la procla-
mation de Julien auguste à Lutèce en février 360. On
continue néanmoins à frapper des monnaies au nom de
Constance II. Cette émission comprend aussi des solidi
au nom de Julien II auguste (B. 255), des miliarenses légers
pour Constance II (B. 256) et Julien II (B. 257). Outre
Constance II, nous avons aussi des siliques pour Julien
II au même type (B. 259). Y sont associés des siliques avec
les « votis XXXmultis XXXX » pour Constance II (B. 260)
et « votis V multis X » pour Julien II (B. 261).
DÉCENCE (03/351‑18/08/353)
D
écence, créé césar par son frère Magnence en
mars 351, resta en Gaule pour défendre le
limes rhénan contre l’invasion franque fomen-
tée à l’instigation de Constance pour créer un second
front. Battu, Décence s’enferma dans Sens où il se
suicida le 18 août 353.
Magnus Decentius - César - (351‑353).
264
Double maiorina, (GB, Æ1), 353, début -
10 août, Trèves
, 7
e
ém., (Ae, Ø 27 mm, 6 h,
10,31 g). (pd. th. 9,02 g, taille 1/36 L).
A/
D N DECENTI-VS FORT CAES
. « Dominus
NosterDecentiusFortissimusCæsar », (Notreseigneur
Décence le plus fort césar). Buste tête nue, drapé et
cuirassé de Décence à droite, vu de trois quarts en
avant (A°).
R/
SALVS D D NN AVG ET CAE -|-// TRP
. « Salus
dominorum Nostrorum Augusti et Caesari » (la
santé de nos seigneurs Auguste et César). Grand
chrisme accosté de l’alpha et de l’oméga.
Exemplaire sur un flan large et épais, irrégulier, bien
centré des deux côtés. Beau portrait de Décence avec
une faiblesse de frappe sur la légende. Revers bien
venu à la frappe. Patine marron foncé.
C. 13 - RIC. 319 - LRBC. 153 - B/Magnence 85 pl. III
(11 ex.).
RR. TTB+
450 € / 750 €
Les ptéryges sont à peine visibles sous le paluda-
mentum. Extraordinaire titulature au droit ! Coin
légèrement bouché sur le chrisme au revers. La
doublemaiorinaestbeaucoupplusrarepourDécence.
La légende de revers, la Santé de Nos Seigneurs,
Auguste (pour Magnence) et César (pour Décence)
avec l’association des symboles chrétiens pose le
problème de savoir à quelle église Magnence appar-
tenait. Dans ce cas, était-il orthodoxe suivant le concile
de Nicée (325) ou favorable à l’Arianisme comme
Constance II ? Au revers, le chrisme est accosté de
l’alpha et de l’oméga qui sont les première et dernière
lettres de l’alphabet grec et rappellent les paroles du
Christ.
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