MONNAIES GRECQUES DIVISIONNAIRES
SIKYONIE - SICYONE
(IV
e
siècle avant J.‑C.)
S
icyone, au débouché de l’isthme de Corinthe dans le
Péloponnèse, était la plus petite entité politique de cette
région avec Phlius qu’elle touchait. Enclavée entre
l’Achaïe et l’Argolide, elle avait été décrite par Homère dans
l’Iliade comme ayant fait partie du royaume d’Agamemnon.
Nous avons peu d’informations sur l’histoire de la cité avant
la fin des guerres Médiques sinon que la région fut souvent
dévastée par les Athéniens, en particulier sous Périclès
en 454 avant J.‑C., d’après E. Babelon. Le monnayage
ne commencera à devenir important qu’après la fin de la
guerre du Péloponnèse en 404 avant J.‑C.
90
Hemidrachme, c. 330‑320AC.
, Sicyone, Sikyonie,
étalon éginétique, (Ar, Ø 16,5 mm, 12 h, 2,82 g).
(pd. th. 3,12 g).
A/
SI.
Chimère passant à gauche.
R/
Anépigraphe
.
Colombe volant à gauche ; dans l’aile de la colombe,
trois globules posés en triangle en un et deux.
Exemplaire sur un flan ovale bien centré des deux côtés.Très
belle chimère de style fin. Beau revers où tous les détails
des ailes de la colombe sont bien visibles. Très jolie patine
de collection ancienne avec des reflets dorés.
B. traité803 pl. 221/27 - BMC. 121 - HGCS. 5/213. - coll.
BCD. 295.
SUP
225 € / 350 €
Cet exemplaire provient du stock de Joël Creusy (Lyon)
en 1981.
Les trois globules sont particulièrement bien visibles sur
cet exemplaire derrière l’aile de l’aigle. Les trois globules
sont posés en triangle derrière l’aile de l’aigle et il existe
plusieurs dispositions pour cet arrangement.
La Chimère était un animal mythique, fruit, d’après Hésiode,
des amours du Lion de Némée et de l’Hydre de Lerne. Elle est
composée d’un corps de lion, d’une queue de serpent et d’un
protomé de chèvre fiché sur le corps du lion. Ce monstre fut
tué par Bellérophon. Ce type de la chimère sur les monnaies
de Sicyone se rapporte au culte desAchéens (Péloponnésiens)
pour Bellérophon. Corinthe était la patrie du héros qui tua
la chimère. Il semble que l’atelier de Sicyone ait frappé
en grande quantité des statères d’étalon éginétique, après
la fermeture de l’atelier d’Égine en 341 avant J.‑C. Cette
fabrication semble s’interrompre à la conquête d’Alexandre.
CORINTHIE - CORINTHE
(350‑306 avant J.‑C.)
C
orinthe fut la victime involontaire de l’hégémonie
macédonienne sur l’Asie à partir d’Alexandre le
Grand car elle perdit alors son rôle stratégique.
Ptolémée I
er
l’occupa de 308 à 306 avant J.‑C., ce qui
marque la date de la fin de la fabrication des « poulains ».
Elle rejoignit la ligue achéenne après 268 avant J.‑C., mais
la ville fut rasée par Lucius Memmius en 146 avant J.‑C.
pour s’être opposée à Rome.
89
Drachme, c. 330AC.
, Corinthe, Corinthie, étalon co-
rinthien, (Ar, Ø 15 mm, 9 h, 2,59 g). (pd. th. 2,88 g).
A/
Q (kappa archaïque)
. Pégase volant à gauche, les
ailes déployées.
R/
D
. Tête d’Aphrodite à gauche avec collier et boucles
d’oreilles, lescheveux longs,coiffésenqueuedecheval.
Exemplaire sur un petit flan ovale, bien centré des deux
côtés. Beau Pégase au droit avec une usure superficielle.
Jolie tête d’Aphrodite au revers. Patin e gris foncé de
collection ancienne.
GC. 2633 var. - BMC. 230 - P. 1710 - B. traité554 pl.
CCXII/8 - Delepierre 1914.
TTB
450 € / 750 €
Cet exemplaire provient de la collection du docteur
Thierry de Craeker.
Sur cet exemplaire, la lettre derrière Aphrodite est bien
un delta. La chevelure est attachée et laissée tombante en
mèches derrière la tête.
La présence de Pégase au droit fait référence au mythe de
Bellérophon, le héros grec qui dompta ce cheval mythique,
tua la Chimère et triompha des Amazones. Le statère ou
didrachme corinthien dont le poids était de 8,60 g était
divisé en 3 et non pas 2 drachmes comme dans le système
attique. La drachme corinthienne pesait environ 2,88 g. La
mine corinthienne pesait 288 g et valait donc 100 drachmes.
n° 89 R/
n° 90 A/77