MONNAIES ROMAINES
POSTUMIA (74 avant J.‑C.)
L
uciusLiciniusLucullusetMarcusAureliusCottafurent
consuls en 74 avant J.‑C. La guerre civile fait rage
en Espagne où Pompée n’arrive pas à triompher de
Sertorius. Mithridate VI déclare la guerre à Rome et envahit
la Bithynie. Lucullus reçoit le commandement des opérations
en Asie. Nicomède IV de Bithynie meurt et son royaume
revient à Rome. La province de Cyrénaïque est instituée.
Caius Postumius.
284
Denier, 74 AC.
, Rome, (Ar, Ø 18,5 mm, 3 h,
4,28 g).(pd. th. 3,96 g,titre 950 ‰,taille 1/82 L.).
A/
Anépigraphe
. Buste de Diane à droite, les cheveux
retenus par un petit chignon tiré en arrière ; le carquois
sur l’épaule.
R/
C● POSTVMI// (TA)
. « Caius Postumius », (Caius
Postumius). Chien (lévrier) courant à droite ; au-
dessous, une lance.
Exemplaire sur un petit flan ovale, centré des deux côtés
avec les grènetis visibles. Très beau portrait de Diane, de
haut relief, bien venu à la frappe. Très joli revers avec tous
les détails de la musculature du chien visible. Belle patine
de collection ancienne avec des reflets mordorés. Conserve
une partie de son brillant de frappe.
BMC/RR. 9 (Postumia) - BMC/RR. 3238 - CRR. 785 -
RRC. 394 /1a - RSC. 9 - RCV. 330 (296$) - CMDRR. 1073
(400€) - MRR. 1296 (250€). -Varesi 525 (350€) - Cal. 1217.
SUP
320 € / 520 €
Cet exemplaire provient du stock d’As de Nîmes en 2001.
Pour ce type, M. Crawford a relevé une estimation de 192
coins de droit et de 213 coins de revers pour deux variétés.
L’exemplaire de MONNAIES 52, n° 275 s’est vendu 381€
avec trois offres.
Lemonogrammeàl’exerguedureverspourraitêtreinterprété
comme Tatius ou Tatianus et faire référence au roi sabin. Ce
monétaire n’est connu que par sa monnaie. Caius Postumius
a recours à l’iconographie de Diane Aventina, en référence
au temple élevé sur l’Aventin par le roi Servius Tullius. Ce
temple fut élevé afin de commémorer la victoire du Lac
Régille en 499 avant J.‑C. où les Romains triomphèrent
difficilement des Latins. Pour ce type, il existe deux variétés
qui ne se distinguent que par la présence ou l’absence du
monogramme du roi. La variété sans le monogramme TA
est beaucoup plus rare. Le monétaire doit être identifié
avec Caius Postumus, accusateur de Murena et qui devait
devenir légat en 62 avant J.‑C.
FARSULEIA (75 avant J.‑C.)
E
n75avantJ.‑C.,LuciusOctaviusetCaiusAureliusCotta
furent consuls et Cicéron questeur en Sicile. Le consul
Caius Aurelius Cotta fit voter la « lex Aurelia » qui
rétablissait les attributions des tribuns de la plèbe supprimées
par Sylla. Il fit voter la même année une autre loi sur les juges
privés qui fut abrogée par son frère l’année suivante.
Lucius Farsuleius Mensor.
283
Denier, 75 AC.
, Rome, (Ar, Ø 18 mm,
4 h, 3,90 g). (pd. th. 3,96 g, titre 950 ‰,
taille 1/82 L.).
A/
MENSOR/ S●C
. « Mensor Senatus Consul-
to », (Mensor par Décret du Sénat). Buste diadémé
et drapé de Libertas (la Liberté) à droite, portant
boucles d’oreille et collier ; derrière, un bonnet de
liberté ; le tout, entouré de la stemma, « corona
infula », (bandelette de laine).
R/
L● FARSVLEI à l’exergue
. « Lucius Farsu-
leius », (Lucius Farsuleius). Rome plutôt queMars
dans un quadrige à droite, invitant un personnage
vêtu d’une toge à monter sur le char ; Rome tient
une longue javeline de la main gauche ; au-dessous
du quadrige, marque de contrôle: petit scorpion.
Exemplaire sur un petit flan ovale, bien centré des deux
côtés.BeauportraitdeLibertasàl’usuresuperficielle.Joli
revers de style fin. Belle patine de collection ancienne
avec des reflets dorés.
B. 2 (Farsuleia) - BMC/RR. 3300 - CRR. 789
(2) - RRC. 392 /1b - RSC. 2 - RCV. 329 (384$) -
CMDRR. 706 (300€) - MRR. 1295 (300€).
RR. TTB+ / SUP
175 € / 280 €
Cet exemplaire provient du stock d’Antika Lyon
(Marcel Pesce) en 1981.
Pour ce type, M. Crawford a relevé une estimation de
trente-six coins de droit et de quarante coins de revers.
Pour ce type, le système de numérotation est assez
complexe et va de I à CXVII (1 à 117) avec plusieurs
coins possibles pour un même chiffre et de nombreux
numéros non utilisés.
Le type doit faire allusion à l’adoption de la « lex Julia »
en 90 avant J.‑C. qui donna le droit de citoyenneté à
tous les Latins. Certains voient dans la représentation
de Rome, Mars, dieu de la Guerre, et des militaires se
réconciliant avec les civils (personnage en toge) à cause
de la présence d’un scorpion sur certains exemplaires.
Celui-ci correspondrait à la maison astrologique du
dieu de la Guerre. D’autre part, le thème de la Liberté
est récurrent au moment où une partie de la population
plaide pour un rétablissement des pouvoirs des tribuns
de la plèbe supprimés par Sylla en 88 avant J.‑C.
n° 284 R/188